Ca fait les mollets !

Pour une randonnée impromptue d’une petite journée, le plus près c’est encore le Mont-Valin (une bonne heure de route, quand même !), mais c’est aussi le plus accidenté ! Ca grimpe dur, et il fait bien chaud … Heureusement, mes « nus-pieds » sont idéals (idéaux ?) pour ce genre d’exercice : la semelle ultra-souple (en fait, elle est entièrement articulée !) permet de « dérouler » entièrement le pied, et de faire travailler au maximum les mollets pour monter.
Un peu moins haut que l’autre jour (mais cette fois-ci, je suis partie de tout en bas …), mais j’étais quand même bien contente d’arriver au Pic du Grand Corbeau ; il était déjà 14h30, et je commençais à avoir un peu faim … De corbeaux, je n’en ai point vus, par contre la piste d’envol (pour les parapentes …) est plutôt impressionnante : pas de barrière ici, mais une plate-forme inclinée (vers le vide, évidemment …) avec un simple petit filet pour récupérer l’imprudent(e) qui ferait un pas de trop … je n’ai pas testé ! On discerne le Fjord du Saguenay au loin …

… plus près, la plateforme un peu plus bas, c’est la Tête-de-Chien où je me suis arrêtée l’autre jour … et derrière moi, le Pic-de-la-Hutte, où j’était montée lors de ma première venue, mais en partant d’en-haut.
Au premier plan, devant moi, un curieux phénomène : la rivière paraît serpenter au milieu … d’un lac !Après un bon 3/4 d’heure de déjeuner (tardif) + petite sieste (plus ou moins à l’abri du vent … ça souffle dur, là-haut), je prends le chemin du retour. Bilan de la journée : 2,5 heures de montée, 2 heures de descente … et des mollets encore bien courbaturés 48 heures plus tard !

Finalement, le kayak c’est beaucoup plus facile !

La météo annonçait deux jours de grand beau temps, beaucoup de mes petits camarades de jeux habituels étaient partis voguer ailleurs (Côte Nord pour les uns, Iles de la Madeleine pour d’autres, Route Bleue pour un troisième groupe), j’avais donc décidé d’aller « canot-camper » au Parc des Hautes-Gorges de la Rivière-Malbaie. Double déconvenue en arrivant sur place (après près de 3 heures de route quand même …) : le camping est plein (il restait 3 emplacements libres hier et j’ai « négligé » de réserver), et le site de mise à l’eau n’est accessible qu’en navette … payante (15 dollars, car je n’ai pas droit – et pour cause – au tarif réduit accordé aux campeurs) si je veux faire véhiculer mon canot ! Après un petit quart d’heure de réflexion, je décide de tenter ma chance en prenant la navette « piétons » (gratuite, celle-là) avec mon canot … dans son sac, qui n’est malheureusement pas aussi pratique à trimballer que le génial sac à dos dans lequel loge mon kayak. Me voilà donc partie pour prendre un de ces bus scolaires antédiluviens (mis à la disposition de la SEPAQ pendant les vacances scolaires ?) avec l’énorme sac « type-marin » qui contient mon canot et un sac de plongée dans lequel se trouvent en vrac une gourde de 3 litres d’eau, mon déjeuner, quelques vêtements chauds (au cas où) et bien sûr l’appareil photo, le tout logé dans des sacs ou boîtes plus ou moins étanches. Heureusement, le chauffeur et les autres passagers sont compréhensifs et très sympas (c’est tout un « bins » – vous avez déjà écrit ce mot-là – de progresser entre les rangées de sièges avec cette énorme sac …) et je parviens, déjà bien en sueur, sur une petite plage où je peux « construire » mon canot. Après quelques erreurs (ça n’est après tout que la deuxième fois que je l’assemble) assez vite corrigées, me voilà enfin prête à embarquer …

… mais je réalise vite que mes ennuis ne sont pas terminés : le vent souffle fort, et en rafales, et j’ai toutes les peines du monde à progresser contre vent et courant. Dans des circonstances similaires, en kayak, il me suffit de pagayer le plus efficacement possible et d’ajuster le cap avec les pieds ; mais en canot, je n’ai qu’une seule pelle pour propulser et diriger simultanément et le bateau, dépourvu de dérive, est très difficile à faire avancer dans la direction souhaitée !
J’ai cru un moment que je n’arriverais pas à quitter la plage de départ … mais mes efforts ont finalement été récompensés (à moins que mes coups de pagaie ne soient devenus plus efficaces …) et j’ai fini par « décoller » …
En fait, sur le plan d’eau il y avait plutôt plus de kayaks ; apparemment, le canot n’était préféré que par les campeurs (plus de place pour le transport du matériel) et les familles (le petit dernier était assis au milieu, entre papa et maman). Et des canots solos, il n’y en avait pas d’autre que le mien ! Après une bonne heure d’efforts pour une progression pas franchement efficace (le GPS étant resté dans la voiture, je ne sais pas exactement quelle distance j’ai réussi à parcourir …), j’ai l’estomac dans les talons et je m’octroie une pause-repas-cum-sieste bien méritée …
… puis, le vent ayant des velléités de tourner à 180° (dans les gorges, il ne souffle soit dans un sens, soit dans l’autre …), je décide de ne pas trop tarder à prendre le chemin du retour ! Bien que le Parc soit celui des Hautes-Gorges de la Rivière-Malbaie, le seul point de vue (mais je ne suis pas allée au bout, c’est vrai) qui m’ait un tantinet rappelé des vraies gorges (celles du Verdon, par exemple), est celui-ci :
Quelques efforts encore (courant dans le dos, mais rafales de vent à nouveau dans le pif …) et j’atteins mon point de départ. Reste à démonter / emballer le canot, reprendre la navette en sens inverse, recharger la voiture, refaire les 190 kms en sens inverse …
Je peux vous dire que j’ai encore diablement apprécié le spa en rentrant … et que j’ai même remis ça le lendemain matin car j’avais encore le dos en compote (chose qui ne m’arrive plus en kayak !)

Enfin une rando-kayak vraiment relax !

Finalement pas si éprouvée que ça par ma traversée du Lac St Jean de la veille (l’entraînement plutôt intensif des 2 dernières semaines a apparemment porté ses fruits …), je décide ce dimanche d’aller me délasser en faisant … du kayak, par exemple ! A., D. , J., que je rencontrais tous les 3 pour la première fois (merci kayak02 !) et moi-même avons descendu la rivière Saguenay au départ de St Charles du Bourget …

Le vent d’ouest de la veille n’était pas tout à fait calmé, et il y avait encore un beau petit clapot renforcé par le sillage des bateaux à moteur qui m’a (un peu) rappelé quelques sensations assez intenses vécues très récemment …
Pour le fun, on s’est amusé à passer dans les remous de la chute Thomas-Gonie …
… avant de débarquer pour aller regarder le spectacle d’un peu plus près. C’est à ce moment-là que C. et D., qui remontaient la rivière en sens inverse nous ont rejoints … … pour finir la randonnée avec nous.
A la queue-leu-leu, nous sommes passés sous le petit pont pour aller prendre le frais dans le petit marais qui se trouve caché derrière …
… puis nous avons terminé notre après-midi par une baignade devant le chalet familial d’A. avant d’aller récupérer les véhicules restés à St Charles. Finalement, le kayak de mer ça peut quand même être cool ! J’avais un peu oublié ces derniers temps …D’autres sorties en région Saguenay – Lac St Jean …

Ca manquait un peu de sel …

5h30 du matin, pas un souffle, le soleil se lève tout juste lorsque nous quittons le gîte de Sainte-Monique, et une lon-on-ongue matinée nous attend.
Nous mettons nos kayaks à l’eau bien en amont de la marina de Péribonka, au départ d’un embarcadère quasi-désert ; seul un bateau de la police locale viendra nous disputer les lieux.

Aux abords de la marina, ça grouille déjà pas mal plus : spectateurs sur la rive, bateaux et autres engins motorisés un peu dans tous les sens, haut-parleurs des commentateurs, etc. et le vent, de face puisque nous naviguons vers l’ouest, commence à se faire sentir.

Les choses s’organisent un peu plus une fois le départ donné : au moins, tout ce qui flotte paraît désormais aller dans la même direction, celle qu’ont prise les nageurs accompagnés de leurs coaches. Pour nous, « petits kayaks », la progression n’est pas forcément plus simple : toutes ces grosses coques motorisées font des remous dans tous les sens, et leurs barreurs sont plus occupés à regarder les compétiteurs qu’à surveiller les pagayeurs qui pourraient se trouver quelques mètres devant leur étrave. Je suis impatiente de me sortir de ce b…
Passée la bouée de dégagement, cap au SSO vers Roberval, avec 30 kms d’eau à courir ; il doit être un peu plus de 7h30 et l’arrivée est prévue vers 13 heures. Après avoir échangé quelques plaisanteries avec d’autres kayakistes, mon coéquipier et moi prenons notre rythme de croisière sur la route indiquée par le GPS ; nous progressons plus vite que les nageurs et la flotte d’accompagnateurs, mais le vent – de travers maintenant – se renforce, de gros nuages gris se pointent à l’horizon et je trouve nettement plus comfortable de me dégager du troupeau et maintenir mon allure habituelle plutôt que de devoir me ralentir à dessein.

Les vagues grossissent, je trouve P. un peu loin sous mon vent, mais je ne réalise pas qu’il a quelque difficulté à maintenir son bateau sur le cap que j’ai pris (quelle drôle d’idée aussi de choisir justement ce jour-là pour faire le nettoyage du plan d’eau et ramasser avec sa dérive toutes les cochonneries qui traînent …) M’ayant enfin rejoint, mon petit camarade me propose sur un ton plaisant de faire un test de récupération : « Un, deux, trois, Go ! » Ben non ! Sans façon … D’ailleurs, moi j’y vais quand je veux, Na ! Et c’est comme ça qu’un petit quart d’heure plus tard … « Mmmeeeerrrrdddd … » Glou, glou, glou. Eh bien oui, j’y suis … mais j’ai pas trop envie d’y rester. D’accord, elle est très bonne mais quand même un peu … agitée, disons … il reste encore plus de la moitié du chemin à faire et puis le vent ne pousse pas vraiment dans la bonne direction … Les récents entraînements prennent là toute leur valeur : quelques mots échangés, et chacun de nous sait ce qu’il doit faire ; un premier essai … qui foire (mon kayak se retourne de nouveau avant que j’ai le temps d’entrer dedans), mais le deuxième est le bon. Le temps de pomper le plus d’eau possible, de remettre ma jupe et nous revoilà en route. Je mets quand même un certain moment à me décrisper, d’autant plus que l’eau restée dans mon bateau le déstabilise à chaque vague … et des vagues il y en a plutôt plus – et des plus grosses – qu’avant … « Nnnnoooonnnn ! » Eh ben, non ! Cette fois-ci, je n’y suis pas allée, mais ça n’est quand même pas passé loin ! Mes appuis se font plus efficaces au fur et à mesure que les automatismes s’installent … mais je réclame une pause pour m’alimenter un peu. Pas facile de venir au contact dans ces vagues pour former un « radeau » mais mon bateau souple, avec son boudin gonflé de chaque côté, facilite bien les choses. Mes carrés aux dattes faits maison sont passablement en bouillie, mais ça cale bien l’estomac tout en étant plein de calories. P. veut absolument que j’essaie sa potion magique, le « Power Gel » (avec un nom pareil, je me demande bien dans quel type de boutique il trouve ça, et pour quel genre de sport c’est recommandé … je ne vous ai rien dit, hein ?) ; je manque lui recracher le truc à la figure tellement c’est dégueulasse : sirupeux, gluant, sucré, goût chimique, berk ! Bon, c’est pas tout, mais il faudrait voir à ne pas trop traîner en route ! Il reste encore … 15 kms. Enfer et damnation ! Je commence à sentir la fatigue dans les épaules, ces vagues qui n’arrêtent pas et, en plus d’en avoir de côté, il y en a maintenant de 3/4 arrière, et ce bateau qui penche à gauche, puis à droite, puis de nouveau … La distance restant à parcourir diminue lentement, trop lentement à mon gré, sur le cadran du GPS ; mais le cap et l’heure prévue d’arrivée ne varient pas, donc notre progression reste constante. « On se fait une pause aux 7 kms, c’est un chiffre qu’on aime bien ? » Allusion à notre virée autour de la Pointe-Taillon il y a tout juste 2 semaines : 35 kilomètres, mais sur un lac bien calme … Je scrute le GPS pour annoncer la dernière pause … Et c’est reparti pour le dernier tronçon. Ce n’est qu’arrivés à l’abri – tout relatif – de Pointe Bleue que nous pouvons un peu relâcher notre garde : le vent souffle toujours autant, mais l’eau devient – un peu – plus plate. On voit bien Roberval, et nous cherchons des yeux l’entrée de la marina… Petite séance photo avant de franchir les brises-lames …

… et nous voilà les premiers dans la marina, face à la foule des spectateurs qui attend l’arrivée … des nageurs.Pour les sceptiques qui pensaient que nous visions « trop à droite », voilà notre trajet exact enregistré par le GPS ; difficile de faire une route plus directe ! Le cap suivi a bel et bien permis de compenser la dérive due au vent et aux vagues ; et ceux qui ont visé Roberval direct ont du faire un bel arc de cercle … et de la route en plus.

Il y a quand même une chose qui me perturbe : toutes les fois où je me suis fait br… et rincer comme ça, l’eau avait du goût ! Je crois que je vais réclamer un peu de sel pour l’année prochaine … D’autres sorties en région Saguenay – Lac St Jean …

J’y va-t-y, j’y va-t-y pas …

Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que mon camarade de jeu nous avait concocté une sortie « relax », comme à son habitude … J’ai failli m’envoler en descendant de la voiture (d’accord, j’exagère un peu), le plan d’eau était plus blanc d’écume que bleu/gris/noir, les vagues déferlaient sur la plage, et seule une poignée de planchistes et kite-surfistes paraissait apprécier les conditions. Certes, le message sur kayak02 indiquait « Possibilité de vagues importantes par fort vent d’Est » et, devinez quoi, le vent était bel et bien de secteur est, et ce n’était pas une petite brise ! En arrivant, P. me tint à peu près ce langage « je comprendrais que tu n’y ailles pas, mais moi j’y vais ». A ma place, vous auriez fait quoi ? D’autant plus qu’il m’a galamment – et fermement – maintenu mon bateau le temps que je sois complètement installée, jupe en place, avant de me laisser affronter les éléments.
Une fois passée la ligne de surf, les conditions étaient un peu plus … gérables, quoique physiques (il fallait quand même lutter pour remonter au vent sans laisser la pagaie s’envoler pour autant) et franchement humides (kayak ou sous-marin ?). Une fois traversée la Baie des Ha! Ha! nous avons longé la côte nord de la baie jusqu’à la hauteur de l’Anse à Pierrot (approximativement, car je n’avais pas emporté le GPS) avec souvent des vagues croisées un peu … remuantes. Après une petite heure et demi de lutte contre les éléments, nous avons fait demi-tour et repris la direction de la plage de La Baie. Vagues et vent dans le c…, ça allait effectivement beaucoup plus vite, au prix de quelques exercices acrobatiques qui ne figurent pas tous dans le bouquin, pour ce qui me concerne en tout cas ! Au total, une sortie d’environ deux heures trente, mais qui en valait pas mal plus question exercice physique ; j’ai apprécié les délices du spa en rentrant (les dorsaux avaient quand même un peu dégusté) et n’ai pas franchement prolongé la soirée …

Mon baptême du fleuve

Mes « parrain » et « marraine » m’avaient donné rendez-vous aux Escoumins. Arrivée un peu avant eux à l’Anse à la Croix, j’en ai profité pour me balader un peu et faire quelques photos d’un paysage qui pourrait presque être un petit coin de Bretagne à marée basse.

Il faisait grand beau et nous n’avons pas perdu de temps pour mettre nos kayaks à l’eau, laquelle est plutôt … très fraîche : ceux d’entre nous qui n’avaient pas les mollets protégés par une couche de néoprène se sont dépêchés d’embarquer ! L’air, lui, était plutôt chaud, et « la mer » (le Saint Laurent, en fait) était d’huile …

Avant même d’embarquer, mes compagnons entendaient et voyaient déjà des baleines partout ! Moi, il m’a fallu un petit temps d’adaptation pour comprendre quoi regarder et à quels sons prêter l’oreille, mais j’ai assez vite compris : ça n’arrêtait pas !Nous avons vu très fréquemment des bélougas et une baleine bleue qui est restée assez longtemps et nous a même montré sa queue en plongeant ; vue de l’arrière, c’est comme dans les livres ! parce que la photo de la queue, je ne l’ai pas eue …

En fait, ces diables de petites bêtes (quelques tonnes, quand même !) ne sont pas bien faciles à photographier, surtout avec un appareil numérique dont le délai de déclenchement n’est pas hyper-rapide : on voit quelque chose sortir de l’eau, on appuie sur le bon bouton … et la chose est déjà repartie sous l’eau au moment où la photo est prise ! Frustrant ! Par contre, lorsqu’on voit une meute de kayaks agglutinés à un endroit, on peut être sûr qu’il se passe quelque chose d’intéressant pas bien loin …

Ca, c’est la baleine bleue, à une distance some toute respectable …
… le petit rorqual, lui, je l’ai vue de nettement plus près …

… surtout la fois où il m’a mis dans sa ligne de mire juste avant de plonger une cinquantaine de mètres devant moi ; j’imagine que ça doit faire à peu près le même effet lorsqu’on est en voiture et qu’un 15 tonnes vous fonce dessus ! Heureusement, le poids lourd m’est passé très nettement dessous (je n’ai même pas senti un remous) et a réapparu beaucoup plus loin.En fin de journée, nous sommes allés dîner/souper (pique-niquer, quoi !) sur les rochers, aux premières loges pour assister au ballet qu’est revenu nous danser la baleine bleue ; je ne vous parle même pas des bélougas : on en voit tellement qu’on y fait même plus attention, même si, tout blancs, ils sont très beaux.Le lendemain dimanche, pluie et brouillard …Nous avons vu nettement moins de baleines et autres poids lourds ; par contre, nous avons rasé de près de nombreuses îles avec beaucoup d’oiseaux …Le paysage avait quelque chose d’irréel, noyé dans la brume … C’était une autre vision du fleuve, toujours aussi calme que la veille. Pour mon « baptême », j’ai été gâtée : les conditions étaient quasi-idéales et la faune était au rendez-vous !Les quelques photos présentées ici ne sont qu’un petit échantillon de ce que j’ai pris au cours des deux sorties de ce week-end ; pour en voir plus, consultez cet album et régalez-vous !

J’aurais dû me méfier …

« Sortie relax d’au plus 3 heures, environ 18 kms » sur le Lac-Kénogami annonçait le site kayak02. De fait, le GPS n’affichait « que » 15 kms au compteur à l’issue de notre périple autour de l’Ile Jean-Guy, mais la sortie n’a pas été si relax que ça pour autant …


Déjà, avant de nous engager dans « Le Ruisseau » entre l’île et la terre, les effets du vent se sont fait sentir, avec un sympathique clapot …

Dans la remontée vers la pointe nord de l’île, nous étions à l’abri du vent et il faisait bien lourd ; j’en ai d’ailleurs profité pour déjuper car mon bateau était resté humide de la sortie de la veille et l’atmosphère était plutôt au hammam ! Les choses se sont gâtées lorsque nous sommes repartis vers le sud après avoir contourné la pointe : l’exposition au vent était maximale, et nous avons du forcer sur les pagaies un long moment pour maintenir une vitesse correcte avant d’arriver à l’abri de l’île Chez-Voisine. Pas de photo de cet épisode, je vous laisse imaginer pourquoi !

Ensuite, nous étions à l’abri (et le vent s’est calmé par la suite) et avons pu profiter du paysage sereinement, faire une petite pause « carré aux dattes » et continuer notre route jusqu’à la mise à l’eau du Portage Sud où nous avions laissé nos véhicules.

Finalement, et malgré les périodes calmes, cette sortie de fin de journée s’est révélée être globalement assez physique !D’autres sorties en région Saguenay – Lac St Jean …

Nous, on vous le fait dans la journée !

« On commence notre troisième journée », me dit mon coéquipier dans cette gal … euh, je veux dire cette balade, au moment où nous attaquons les dix derniers kilomètres avant l’arrivée ; référence au forfait baptisé « Le tour de la Pointe » que propose le Parc National en 3 jours et 2 nuits. Nous, on l’a fait en 8 heures et 5 minutes, pauses comprises, dixit mon GPS tout neuf (et celui-là ne fuit pas ! il a été abondamment arrosé-testé au cours de cette sortie).
But first things first ; ou, en français : commençons par le commencement …
Après avoir laissé ma voiture au parking du Parc de la Pointe-Taillon, P. et moi avons rejoint notre point de départ, l’Auberge de l’Ile du Repos.

Il n’était pas 9 heures et le soleil tapait déjà bien. J’ai transpiré à grosses gouttes en montant mon kayak, qui en plus m’en a fait voir de toutes les couleurs (les câbles du safran se sont coincés à deux reprises dans l’armature et j’ai du tout redémonter). Nous étions donc impatients de donner nos premiers coups de pagaie sur les eaux calmes de la rivière Péribonka. Légèrement poussés par le courant, nous naviguions contre la petite brise qui nous faisait face, mais il faisait bien chaud et nous n’avions pas mis nos jupes (ici, on dit plutôt jupette, il me semble) pour contrer les effets du « micro-climat » ; le mot est de P. moi, je n’hésite pas à le qualifier de sauna !Vers la fin de la matinée, et en approchant de l’embouchure de la Péribonka, le vent s’est un peu renforcé, et nous avons prestement refermé toutes les écoutilles pour ne pas remplir nos bateaux avec les vagues qui nous faisaient face et tentaient de freiner notre progression. Presque midi … il était temps de faire une pause-déjeuner bien méritée. Nous sommes repartis sans trop traîner, car la plus grande partie du trajet restait à faire. Le vent s’était bien calmé, et le chenal entre la Pointe et l’Ile Bouliane était semblable à une mer d’huile.Lorsque nous avons attaqué la « remontée » de la Pointe, il n’y avait plus de vent du tout, il faisait très chaud ; bercés par les mouvements de l’eau, nous avons du lutter pour ne pas nous endormir sur nos pagaies respectives …
Le vent a fini par revenir … mais pas du secteur où nous l’attendions : il était passé au sud, et nous avions donc les vagues à 45° sur l’avant. Une allure confortable, mais qui ralentissait quand même un peu notre progression. Pas mal fatigués, et commençant à rationner un peu notre consommation d’eau (j’avais encore 2 litres avec moi … mais sous mon siège !), nous attendions avec impatience la prochaine pause …

Après une collation pour recharger les batteries, et une bonne baignade pour « faire baisser le thermostat », nous sommes repartis courageusement pour encore deux heures de pagayage … Alors que nous avions passé la plus grande partie de la journée plus ou moins l’un derrière l’autre, nous avons papoté côte-à-côte pendant la dernière heure, ce qui m’a fait trouver le temps moins long ; les mains, les avant-bras, les épaules me faisaient un mal de chien et je ne quittais plus des yeux les indicateurs « distance restante » et « heure estimée d’arrivée » fournis en temps réel par le GPS !
C’est avec soulagement que nous avons enfin débarqués sur la plage Taillon. Restait encore à aller récupérer la voiture de P (laissée au point de départ), charger/démonter les kayaks, puis rentrer à la maison (je n’imaginais pas que le simple fait de tenir un volant pouvait être aussi douloureux …) J’ai quand même réussi à passer sous la douche pour me dé-sabler avant d’aller me plonger dans le spa (OK, je ne vous ai pas encore dit qu’il marchait, parce tout ne fonctionne pas encore) où je suis restée très, très longtemps (contrairement à une baignoire, la température de l’eau ne baisse pas !)
Pour ceux que ça intéresse, le parcours enregistré par le GPS est ci-dessous (cliquez sur l’image si vous voulez la voir en grand) ; il représente 36 kilomètres.

Je ne ferai certainement pas ça tous les jours, mais c’était un bon entraînement en vue … de la traversée du Lac St Jean le 29 juillet ; tous les détails sur le site Kayak02.

Comme les trois mousquetaires …

… nous étions quatre pour faire une randonnée d’une petite vingtaine de kilomètres sur le Fjord Saguenay. Partis de Saint-Fulgence au plus fort du jusant (marée descendante), un bon courant nous a porté vers l’embouchure, d’abord le long de la rive nord, puis nous avons traversé pour aller jeter un coup d’oeil à Grande Anse. Pendant toute cette première partie, l’appareil photo n’a pas quitté sa boîte étanche, d’abord parce que les vagues de 3/4 arrière, ça n’est pas ce qu’il y a de plus stable … puis parce que la zone portuaire n’est pas franchement pittoresque !


Après une courte escale technique sur une micro-plage de la rive sud, nous avons retraversé le Fjord en direction de Cap Jaseux …


… pour une grande pause déjeuner avec sieste.Le soleil a fait mine de se montrer, incitant notre patenteux (inventeur ?) à se lancer dans la fabrication d’une paire de lunettes des plus seyantes (j’espère que vous ne lésinerez pas sur les commentaires !)

Le retour s’est fait tranquillement en longeant la rive nord …


et la via ferrata du Cap Jaseux. C’était le tout début du flot, et le courant n’avait pas encore renversé mais nous avancions, sans vent, sur une eau désormais toute plate.


Une dernière petite pause dans une sorte de petit lagon formé par la marée …… puis nous avons continué notre route vers la rampe de Saint-Fulgence, où nous attendaient nos voitures respectives. D’autres sorties en région Saguenay – Lac St Jean …

Ce ne sont pas les plans d’eau qui manquent !

Et le plus proche (et pas le plus petit !) de la maison est le Lac-Kénogami, sur lequel je suis allée faire une petite in/excursion dimanche. Evidemment, je n’avais pas trop choisi mon jour (dimanche / week-end de la St Jean / début des vacances pour beaucoup) et il y avait beaucoup de bateaux et autres engins à moteur. Mais l’avantage du kayak, c’est que l’on peut se faufiler partout, là où les autres ne peuvent aller ; il suffit de quelques centimètres d’eau … et ça peut même frotter un peu de temps à autre (le kayak pliant ne se formalise pas pour si peu !)
Comme je n’avais ni carte, ni GPS (je suis bien impatiente de le voir revenir de SAV, celui-là), je ne me suis pas aventurée très loin : le lac fait pas loin de 30 kilomètres de long, et il est plein d’îles, d’anses, de pointes très découpées, etc. qui sont un vrai plaisir pour la découverte, mais je n’avais pas franchement envie de me perdre dans ce dédale.

C’est en tout cas un terrain de jeu plein de possibilités, et à deux pas de la maison ; je risque d’y retourner souvent !

D’autres sorties en région Saguenay – Lac St Jean …