Un bruit étrange m’a fait interrompre quelques instants mon petit déjeuner pour voir ce qui venait troubler le calme habituel des lieux ; on est pas nombreux au hameau, et rares sont les bruits qui arrivent jusqu’à moi, surtout lorsque je suis à l’intérieur avec portes et fenêtres fermées. Effectivement, à vol d’oiseau, le trouble-silence n’était qu’à quelques mètres et s’activait avec sa pelle mécanique autour de la maison « ruinifiée » juste au-dessus de chez moi. Apparemment, les travaux de démolition ne sont pas pour tout de suite (les maçons au chômage peuvent venir travailler dans la vallée, il y a de quoi faire …) mais le site est désormais « sécurisé », c’est-à-dire qu’une bonne tranchée a été faite en vue de retenir les matériaux qui s’aviseraient de vouloir dégringoler un peu trop bas. Moi, je suis quasiment hors champ, mais mon voisin immédiat a retrouvé un certain nombre de grosses pierres chez lui !

Du coup, comme il aurait été dommage de rembarquer la pelle mécanique pour la ramener un autre jour, elle a trouvé à se garer juste à côté de mon tas de gravats et, sauf imprévu de dernière minute, ledit tas de gravats devrait disparaître en même temps qu’elle, demain matin. Magique !

Pendant ce temps, je m’étais moi aussi décidée à attaquer le nettoyage de fin de chantier : le sol du salon était dans un état pitoyable, plein de traces de ciment et de joint à carrelage. Dalle par dalle, j’ai attaqué à l’acide, puis à la brosse à chien à dents (malgré le manque de soleil, je n’ai pas eu froid aujourd’hui), puis rinçage à grande eau, avant lavage final au savon noir. Le courage m’avait manqué jusqu’ici, sans compter que la météo et diverses activités m’incitaient plustôt à courir la campagne … mais il était plus que temps de passer à l’action, faute de pouvoir terminer le vidage de cartons – le coffre en acajou massif pesant 50 kgs à vide, il n’était pas question de le remplir avant de n’avoir plus besoin de le bouger – et de poursuivre l’aménagement de la pièce.