Quand tout ne fonctionne pas exactement comme prévu …

L’imprévu était au rendez-vous dès le départ : à l’issue d’une bonne heure et demie de route, je trouve un écriteau assez sibyllin affiché sur la porte de la gare, donnant … des horaires de cars pour le moins bizarres ! Renseignements pris, la SNCF fait grève depuis plusieurs jours (ne me demandez pas qui, ni pourquoi, personne n’avait l’air de le savoir) et ça va durer … on ne sait pas jusqu’à quand ! Après avoir pesé les options, je décide, au lieu de laisser la voiture au point d’arrivée et de « monter » en train, de me rendre en voiture jusqu’au point de départ ; si Dieu – et les agents SNCF – le veut bien, il devrait y avoir des trains à mon retour, pour me permettre de remonter chercher la voiture …

Une bonne heure et quelques dizaines de kilomètres plus tard, me voici enfin sur le sentier au départ de La Bastide, celui parcouru en octobre dernier, mais dans le sens inverse. Oh, surprise ! Il y a une jolie poudre blanche, craquante sous mes pas, mais ça n’est ni du sucre, ni du sel … devinez donc … En marchant, ça va ; mais je commence à me dire que j’ai peut-être vu un peu léger, côté équipement, pour résister aux températures nocturnes …

Effectivement, la première nuit – et les 4 suivantes – s’avèrent être plutôt frisquettes, mais ce qui m’inquiète plus, c’est la douleur qui persiste à s’installer entre mes omoplates ; sur les 3 heures du matin, plus question de mettre ça sur le compte d’un muscle endolori, j’ai vraiment du faire un faux mouvement … et si je ne veux pas risquer d’être complètement coincée, il est temps de faire l’inventaire (à la lampe frontale) de la trousse de secours !


Grâce aux anti-inflammatoires, j’ai quand même réussi à faire la plus grande part du périple ; pas la totalité quand même car :

  1. j’ai préféré y aller mollo et faire des pauses pour ne pas être forcée d’interrompre la rando
  2. j’avais un peu oublié de tenir compte des dénivelés dans mes calculs d’itinéraire, et la moyenne quotidienne de 15 kms a été en fait un peu difficile à tenir (en autonomie pour 6 jours, le sac n’est pas franchement léger …)
  3. je n’avais pas prévu … que le GRP aurait été débalisé ; une fois de plus, je me retrouve à faire des kilomètres supplémentaires, et en dehors de ma carte !

Arrivée aux abords d’Aujac, je fais le point : je n’ai plus le temps matériel de rejoindre Génolhac pour le dernier train du jour – censé être dans 1h30 environ, je n’ai plus trop envie de faire un bivouac de plus, d’autant plus que je n’ai plus d’alcool pour me faire chauffer quelque chose de chaud (plus de plats préparés non plus, mais il me reste bien assez de pain – charcuterie – fromage) … et d’ailleurs, je ne sais même pas combien de kilomètres il me reste à faire, puisque je ne connais pas le nouveau tracé !

Dans Aujac, rien – ou presque – ne bouge, c’est le jour de fermeture hebdomadaire de l’hôtel-bar-restaurant-gîte-alimentation … (comme d’habitude, lorsque je passe dans un village cévenol hors-saison, c’est toujours le jour de fermeture !) Heureusement, j’ai sur moi quelques numéros de taxis … et un téléphone portable qui passe maintenant – presque – partout (merci, Orange !) Un petit quart d’heure d’attente, et le chauffeur est là pour m’emmener à La Bastide … d’où il me reste encore deux bonnes heures de route pour rentrer chez moi. Comme il me confirme que la SNCF est toujours en grève, je n’ai plus aucun regret de ne pas avoir tenté de terminer le circuit (j’aurais de toute manière du prendre le taxi à Génolhac pour aller chercher la voiture !) Mais l’aventure n’est pas tout à fait finie : vue l’heure et mon état de fatigue, je décide de dîner avant de prendre le volant. Malheureusement … à La Bastide, pas de couvert pour une affamée (fermeture hebdomadaire ou annuelle selon le cas). Plutôt que de prendre la route la plus directe (je n’ai pas dit « droite »), j’opte pour le retour vers Villefort, où je pense pouvoir trouver une table … mais mon petit restaurant au délicieux aligot est lui aussi fermé (le mercredi n’est décidément pas un bon jour …) Heureusement le Logis de France local est, lui, ouvert ; c’est plus cher et moins à mon goût qu’une cuisine plus rustique, mais le service est très rapide (à ma demande). A 20h30, je repars enfin pour arriver à la maison … près de 2 heures plus tard ! Et je n’ai pas traîné en route … ni dépassé les limitations de vitesse pour autant étant donné la configuration des routes empruntées.


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