Singing in the rain !
J’ai failli voir La Traviata au Parc de Sceaux hier soir : les organisateurs ont fini par baisser définitivement les bras (et le rideau) à la fin du premier acte, lorsqu’ils ont été convaincus que l’intensité et la durée des averses n’iraient pas en diminuant.
En fait, ça n’est pas le fait de devoir « viser » au travers d’un mur de parapluies (gouttant sur les épaules, genoux, etc. des voisins) qui m’a le plus gênée, mais plutôt le fait de voir une chanteuse au milieu de la scène … et d’entendre le son de sa voix sortant de caissons noirs placés de chaque côté et nettement plus haut ! J’ai cru un bon moment qu’elle chantait en play-back … Je savais que ce genre de chose se faisait sur des scènes telles que Bercy ou le Grand Stade, mais il ne s’agit pas, à mon sens, de spectacles lyriques à proprement parler. Là, je trouve qu’il y a franchement de l’abus à proposer un « opéra en plein air » sans préciser qu’il est amplifié ; que je sache, aux Chorégies d’Orange, Festival d’Aix, de Beaune, etc. qui se déroulent en plein air également, les micros ne servent qu’à enregistrer les artistes aux fins de rediffusion future, et les spectateurs ont droit au « vrai » son acoustique.
Désolée, mais le fait que Violetta porte les « bijoux authentiques portées par Maria Callas lors de la représentation du siècle » ne constituent pas une compensation ; d’ailleurs, compte tenu de la pluie, je n’ai même pas osé sortir les jumelles de leur étui pour voir ces fameux bijoux !
La représentation est reportée à dimanche. A suivre …