L’expression qui tue …

… que l’oreille surprend au hasard de l’annonce d’un morceau qui va être diffusé : « … par le regretté … » C’est comme ça que j’ai appris le décès (il y a plus d’un an déjà !) de Sergei Larin que j’avais vu plusieurs fois à l’Opéra de Paris, en particulier dans le rôle de Lenski (Eugène Onéguine, de Tchaïkovsky) qui m’a laissé un souvenir inoubliable. Je ne peux d’ailleurs plus entendre cet air sans penser à lui, qui s’identifiait totalement et magnifiquement au rôle … Pas grand chose sur le net, malheureusement … pas comme un certain M.J. dont on nous a rebattu les oreilles tout récemment ! Il y a tout de même cette vidéo, dans laquelle on peut l’entendre s’exprimer sur le rôle et en chanter quelques (tous petits) extraits. On trouve également quelques enregistrements d’autres rôles, mais à mon sens, c’est vraiment dans la musique russe que son timbre profond s’exprime le mieux, et il restera toujours pour moi l’incarnation vivante de Lenski.

Une perle de plus pour ma collection !


Eprise comme je le suis de la musique vocale en général, et de la mélodie avec orchestre en particulier, je n’en reviens pas d’avoir pu passer à côté des Wesendonck-Lieder jusqu’à la semaine dernière, où je les ai entendus sur France-Musique ! L’orchestration n’est pas de Wagner lui-même, mais son auteur, Felix Mottl a procédé « à la manière du » grand Richard, et l’illusion est parfaite. Interprétés par Christa Ludwig, ces 5 lieders sont une pure merveille, où la voix prend les accents d’un violoncelle dont l’archet serait démesuré (quels legatos expressifs et profonds …) Ils sont accompagnés du magnifique air de la mort d’Isolde (du même Wagner, of course !) de la rhapsodie pour alto de Brahms (que je n’avais jamais entendue …) d’un air de Fidelio (je m’en serais passé … Beethoven et lyrique dans une même phrase, je n’arrive toujours pas à avaler) et de lieders extraits des Knaben Wunderhorn et Rückert-Lieder de Malher. Quand je me serai lassée de me repasser le CD en boucle sur le lecteur de la voiture (sur les petites routes des Cévennes, France-Musique ne passe pas …), ce CD ira grossir ma collection d’incontournables pour voix et orchestre : les Quatre Derniers Lieder de Strauss (par Gundula Janowitz), les Nuits d’Eté de Berlioz (par Régine Crespin), les KindertotenLieder de Mahler (par Kathleen Ferrier), Des Knaben Wunderhorn du même (par Maureen Forrester), le Poème de l’Amour et de la Mer de Chausson (par Jessye Norman). Peut-être bien que j’en oublie, mais ça vous donne une petite idée …

Le chant français en deuil !

Régine Crespin nous a quitté. Si, pour le grand public, elle n’avait pas la renommée d’une Callas ou d’un Pavarotti, pour tout le monde musical – et pas seulement français – c’est une perte incommensurable. Certes, je n’ai pas eu la chance l’entendre chanter en « life » mais ses enregistrements restent des références, en particulier celui des Nuits d’Eté de Berlioz, considéré encore aujourd’hui comme inégalé par bien des connaisseurs. Je ne l’aurai donc connue que par ses disques et ses interviews (merci France Musique !), qui étaient un régal tant elle alliait humour, bon sens et franc-parler. Elle était « notre » grande dame du chant, français mais aussi wagnérien et straussien (La Maréchale, en particulier) , comme interprète, mais aussi en tant que professeur et mentor. Ses « crespinets » et « crespinettes » (= ses élèves) sont en deuil, le chant français est en deuil … et je le suis aussi.

C’était en 2006 …


Apprendre un décès, c’est toujours un choc, surtout lorsqu’il est tout à fait inattendu. L’apprendre avec des semaines ou des mois de retard, ça donne l’impression d’avoir été floué de quelque chose, de n’avoir pas eu la possibilité de prendre part aux hommages, de faire son propre deuil. Incompréhensible que la vie ait pu continuer son bonhomme de chemin sans que l’on sache, qu’un petit quelque chose n’ait donné l’alerte que, quelque part, quelque chose avait changé alors qu’on était … ailleurs ! J’avais déjà ressenti cette impression à la mort d’Eric Tabarly, que je n’avais apprise qu’au retour d’une randonnée de 2 semaines. Cette fois, j’étais en quelque sorte moins loin ; de l’autre côté de « la mare », certes, mais écoutant quotidiennement la radio et les « nouvelles » du monde musical. Incompréhensible que je n’apprenne qu’aujourd’hui la disparition brutale de Bernard Fabre-Garrus, que je connaissais pas personnellement, certes, mais que j’avais été écouter de nombreuses fois (je ne crois pas avoir raté un concert parisien de son ensemble A Sei Voci toutes ces dernières années) ; et puis, – comme pour Tabarly – je connaissais des personnes qui l’avaient rencontré et travaillé avec lui, il n’était donc pas seulement un illustre inconnu ! Parmi les autres disparus auxquels France Musique rend hommage ce matin : Lorraine Hunt – que j’avais vue en Chérubin au TCE – et Armin Jordan – vu plusieurs fois à Bastille/Garnier ; et aussi des voix de légende que je ne connaissais que par le disque : Astrid Varnay (je l’apprends aussi ce matin par la radio) et Léopold Simoneau (là, j’étais au courant, car la radio canadienne Espace Musique lui a longuement rendu hommage).

Je ne peux plus le voir !

Bob Wilson encore !

Il faut vraiment que j’ai envie d’aller écouter le Ring de Wagner au moins une fois dans ma vie pour supporter ça ! Et ils osent appeler cette prestation « Mise en scène, scénographie et lumières », en plus. Des lumières, il y en a effectivement, mais je ne vois vraiment pas la différence avec celles d’une mise en scène « normale ». Quant à la mise en scène et à la scénographie (quid ?) … un plateau nu, avec des chanteurs peinturlurés en blanc (pour faire théâtre japonais ?), tous habillés en robes de chambre (kimonos ?), se déplaçant à pas saccadés et faisant des mouvements de sémaphore comme des marionnettes commandées par des fils. Quel intérêt franchement ? Quelle valeur ajoutée par rapport à une version de concert ? Et si en plus, il se renouvelait ; mais on a toujours droit aux mêmes stéréotypes quel que soit l’opéra concerné. Heureusement qu’il reste la musique de Wagner et les chanteurs. Mais je n’ai même pas le recours de pouvoir fermer les yeux : l’intrigue est tellement complexe qu’il vaut mieux ne pas rater un surtitre. Sur un plan pratique d’ailleurs, il est un peu dommage que 3 mois se soient écoulés depuis les deux premières représentations (prologue et 1ère journée de la Tétralogie) : c’est d’autant plus difficile de se remettre dans le bain.

Eclectique mais (presque) toujours vocal

Mes derniers achats de CD avant le départ

Comme il aurait été dommage de ne pas utiliser cette fameuse journée de réduction à la FNAC, et que je n’avais vraiment besoin d’aucun matériel, c’est une fois de plus vers les CD que je me suis tournée. En ce qui concerne le cycle de lieder de Schubert, j’aurais bien aimé choisir un interprète plus actuel que Dietrich Fischer-Dieskau mais, en dehors d’un ou deux illustres chanteurs inconnus, je n’ai trouvé aucun autre enregistrement du Chant du Cygne ; dommage, j’aurais bien fait rentrer Thomas Hampson ou Bryn Terfel dans ma discothèque. C’est comme Roberto Alagna, dont je voulais acheter un disque regroupant des airs d’opéras variés, mais il était indisponible depuis plusieurs semaines déjà. Le disque d’airs sacrés enregistrés par Renée Fleming était, lui, disponible mais il ne m’a pas convaincu ; non plus que les 2 seules versions d’Alexandre Nevsky que j’ai pu trouver, ni les airs d’opéra de Vivaldi par Sandrine Piau et Paul Agnew … Finalement, cette dernière journée-réduction aura été plus que raisonnable pour ma carte Visa !

Le comble du bonheur pour un(e) mélomane ?

Récital Andreas Scholl au Châtelet

Sortir d’un récital d’Andreas Scholl pour « tomber » sur la retransmission radiophonique de quelques-uns des plus beaux extraits d’Eugène Onéguine (l’air « de la lettre » de Tatiana, et le solo de Lenski). J’explique un peu, car je ne suis pas vraiment sûre que vous ayez toutes les clés pour comprendre :
– Andreas Scholl est un contre-ténor allemand absolument fabuleux, en particulier dans la musique de Haëndel et Bach ; ce soir, il donnait au Théâtre du Châtelet un récital ayant pour thème le répertoire du castrat Senesino … qui avait beaucoup chanté pour Haendel à l’époque.
– Eugène Onéguine est un opéra de Tchaïkovsky que j’aime tout particulièrement, et qui comporte de superbes solos pour les principaux personnages : déjà cités, la lettre dans laquelle Tatiana avoue son amour à Onéguine, l’air de Lenski précédant son duel – et sa mort – avec Onéguine, mais aussi les airs du prince – le mari de Tatiana – et celui d’Onéguine au dernier acte. Pour la petite histoire, j’ai un enregistrement « partiel » de cet opéra : on venait de me l’offrir à Noël, et l’un des 2 CD du coffret était dans mon lecteur de CD portable … que l’on m’a volé le 26 décembre. Ca remonte à quelques années, mais je ne me suis toujours pas résolue soit à balancer le CD restant, soit à racheter le coffret pour avoir l’opéra en entier !

De ma contribution personnelle à la consommation des ménages

Mes acquisitions du jour à la FNAC

Mes ventes d’hier sur eBay m’ayant rapporté la bagatelle de près de 400 euros (non, ce n’est malheureusement pas un montant du même ordre tous les jours!), je me suis empressée de recycler une partie de mes gains en regarnissant ma discothèque de quelque indispensables qui en avaient disparu au fil des ans (petite explication ici : http://tinyurl.com/99c5b), tout en profitant de la réduction de 15% en vigueur jusqu’au 11 octobre (l’explication est aussi ici : http://tinyurl.com/99c5b). Le gag de l’histoire, c’est que ces nouveaux achats m’ont fait franchir le seuil qui me donne le droit … à une nouvelle « journée de réduction adhérent » (6% sur les produits techniques) ! Qu’est-ce que je vais encore bien pouvoir acheter pour en profiter avant l’échéance de ma carte en janvier prochain ? Tout ce qui fonctionne sur une alimentation « domestique » est a priori exclu (pour ceux qui ne le sauraient pas, de l’autre côté de la grande bleue, ils fonctionnent en 110 volts), mon appareil photo a moins d’un an et me convient parfaitement, les jumelles sont toutes neuves, l’ordinateur portable a moins d’un mois, j’ai revendu mon PDA le mois dernier mais je ne m’en servais quasiment plus depuis un an, mon lecteur MP3 n’a pas 6 mois, je ne m’intéresse pas à la vidéo … Si vous avez une idée, faites-moi signe.