Presque convaincue …

Deuxième panne d’afficheur en 3 ans et demi pour ma Bréville … dommage, elle pouvait encore tourner mais sans que je puisse savoir ce qu’elle faisait … et la réparation (ajoutée à la précédente) aurait coûté aussi cher que la machine. Gros dilemme : je rachète une MAP d’entrée de gamme, ou je pars pour la Rolls des machines à pain, j’ai nommé la Panasonic. Après recherches sur le web, sondage dans les forums, je me décide, la mort dans l’âme, à réinvestir 199 euros …

… en espérant que le jeu en vaudra la chandelle ! Pour mes deux premiers pains, un complet aux graines et un seigle aux noix, je dois dire que le résultat est au rendez-vous …

… j’ai rarement réussi à avoir d’aussi belles boules. C’est vrai que je m’améliore aussi questions levain et cuisson au four, mais le pétrissage a aussi son importance.

Je vais continuer à apprivoiser la bête, en espérant d’autres belles – et bonnes – réussites.
A suivre …

Presqu’un roman !

Bien évidemment, je ne pouvais passer quelques jours dans la capitale sans aller prospecter les rayons de la librairie Eyrolles … et en ressortir bien lestée de bouquins d’informatique, photo, graphisme, etc. Le premier que j’ai « attaqué » en rentrant est celui-ci, intitulé Créations graphiques que j’ai lu quasiment d’une traite, presque comme un roman.
C’est peu de dire qu’il m’a fait découvrir des horizons … un univers plutôt. De l’utilisation du cercle chromatique (oui, je savais à quoi ça ressemblait, mais comment l’utiliser vraiment …) au choix d’une police, en passant par la construction d’une présentation et la bonne utilisation d’une photo, je comprends désormais un peu mieux la manière dont travaillent les graphistes. Reste à voir si je vais réussir à en tirer tout le profit. Je sais déjà … que je vais commencer par remettre complètement à plat la maquette du site de recettes sur lequel j’avais commencé à travailler, pour remplacer ma galerie actuelle … qui n’est plus tout à fait à la hauteur de mes ambitions.
A suivre donc, mais peut-être pas pour tout de suite, tout de suite …

Je vais bientôt pouvoir ouvrir un magasin !

… d’autant plus que Sylvia, à qui j’avais laissé mes saladiers pour cuisson et émaillage, m’a dit que plusieurs de ses clients avaient voulu les lui acheter ! Une fois de plus, le stage de tour au Mas Cassac a été des plus productifs : 2 plats creux, 2 saladiers, 1 cocotte et son couvercle, 2 très grandes tasses, 3 mugs de bonne taille …


… et 2 théières pas si petites que ça (ni si ressemblantes d’ailleurs, quoiqu’en laisse penser la photo), c’est mon quota de 12 pièces que je récupérerai dans quelques semaines après leur 2 passages au four.


Cette fois-ci, je n’ai travaillé quasiment que des pièces importantes, jusqu’à 1,6 kg de terre pour certaines … pas facile à centrer d’ailleurs, et le centrage conditionne tout ce qui suit ! J’ai un peu travaillé systématiquement en série, tournant plusieurs pièces de même type pour ne conserver que les plus réussies. Par exemple, pour « sortir » une théière (d’accord, j’en ai quand même gardé 2, car je n’arrivais pas à choisir !) j’ai tourné 4 corps, une demi-douzaine de bouchons, 4 becs, « tiré » (pour ne pas dire « trait », ceux qui ont pratiqué, ou même vu faire, me comprendront …) 5 anses différentes. Idem pour les tasses, les mugs, les saladiers, etc. Autant dire que, lorsque j’ai du faire le tri des pièces à conserver, j’ai bien contribué à remplir la poubelle destinée au recyclage !
A suivre dans quelques semaines pour les photos des pièces terminées …

Ca partait d’un bon sentiment …

Ils m’avaient dit : « on te remorquera ! » … sauf qu’avec un vent établi qui plafonnait à 0,5 noeud dans les rafales, j’avais le temps de faire 3 fois le tour du plan d’eau à la force de mes petits bras musclés pendant qu’ils progressaient péniblement de quelques dizaines de mètres avec leurs engins !

Vous pouvez d’ailleurs constater la qualité de miroir irréprochable du plan d’eau (le lac de Neuvic, en l’occurrence) …

… et même si certains avaient opté pour une tenue quasi-hivernale …


… lunettes de soleil, shorts et autres couvre-chefs ont été de rigueur pour la quasi-totalité des participants sur l’ensemble du week-end. (Comme certains d’entre vous n’en doutent probablement pas, j’ai d’ailleurs passé toutes mes nuits dans le hamac, en dépit des oiseaux de mauvais augure qui pensaient qu’il ferait froid !)

Tout ça pour dire que j’ai atteint notre salle à manger la première et me suis rapidement activée au fourneau (le feu de bois, grâce à mes séjours canadiens et finlandais, ça commence à me connaître !)

Les agapes ont commencé sitôt l’ensemble de la troupe réuni et, dans le feu (!) des conversations et autres libations, l’aspect cuisson a été un peu oublié et les patates se sont révélées très … cuites, pour ne pas dire carbonisées !

Histoire de ne pas se serrer la ceinture 2 jours de suite (ç’aurait d’ailleurs été difficile vu tout ce que nous avons mangé dans le week-end …), le lendemain nous sommes rentrés déjeuner « légèrement » d’une choucroute et, ainsi lestés, les irréductibles véli-kayakistes ont enfin pu tester leurs équipements et autres bricolages dans les petites risées qui ont bien voulu se lever dans l’après-midi. Malgré le manque de vent (qui ne m’a pas gênée le moins du monde !) ce fut un rassemblement fort sympathique et … fructueux puisque je prévois de me joindre à une partie de l’équipe pour une prochaine descente de la Dordogne. A suivre, donc …

Et pour d’autres informations, photos et films sur ce rassemblement au lac de Neuvic, voir ce post, ceux qui suivent et les liens correspondants.

Retour sur le Mont Lozère …

… et le week-end de Pâques par la même occasion. Evidemment, il commençait à se faire un peu tard en saison pour refaire cette traversée, mais la météo n’avait pas été bien clémente jusqu’ici et puis, il y avait encore de la neige. C’est pour ça que, à peine 3 jours après mon retour du Larzac, je me suis retrouvée au Col de Finiels, prête à chausser les raquettes, sauf que …

… à 9 heures du matin le lundi de Pâques, le beau temps annoncé n’était pas franchement au rendez-vous : le thermomètre de la voiture affichait -3°, il soufflait un vent à décorner les boeufs, le ciel était tout gris, et chargé de nuages qui défilaient à grande vitesse. Bref, vraiment pas un temps à s’engager pour une douzaine de kilomètres à découvert sur les crêtes ! J’ai donc commencé par patienter plus d’une heure et demi dans la voiture que le ciel se dégage et la température devienne « acceptable ». Lorsque je me suis finalement mise en route, le ciel avait viré au bleu et le soleil brillait, mais le vent du nord était toujours là.

Cette fois-ci, j’avais opté pour un trajet en sens inverse de l’an dernier, de manière à faire les dénivelés plutôt en matinée, avant que la neige ne soit trop pourrie. Mais dans la combe plein sud qui descend sur Salarial, j’ai quand même du déchausser à plusieurs reprises, car de la neige y en avait plus bezef …

… sauf dans certains replis de terrain, où je pouvais encore voir des accumulations de près de 2 mètres d’épaisseur !

Après ça, c’était déjà nettement plus plat, vers L’Hôpital …

… et Bellecoste, mais la progression était tout de même difficile dans cette neige lourde et instable dans laquelle j’enfonçais à chaque pas. J’ai d’ailleurs raccourci l’itinéraire, et me suis contentée de suivre la piste au lieu de faire le détour habituel par le Pont du Tarn.

Entre le départ tardif, et la lenteur de ma progression, je ne suis finalement arrivée aux alentours du Mas de la Barque que passées 18 heures, pas mécontente de passer à la douche et pouvoir me mettre à l’horizontale …

Le lendemain, j’ai directement attaqué la montée à travers la forêt vers le Pic Cassini (là encore, j’ai pris le raccourci), pour suivre ensuite la ligne des crêtes. Le vent soufflait toujours autant … mais du sud cette fois, et commençait à ramener les nuages élevés porteurs de la pluie annoncée pour le lendemain. Progression toujours aussi difficile, malgré un terrain tout de même relativement plat ; je me maudis de ne pas avoir allégé le sac au maximum (pourtant, je devrais commencer à avoir l’habitude !) … et d’avoir repris au cours des derniers mois des kilos qui me paraissent bien lourds à traîner. Quelques courts arrêts thé-fruits secs à l’abri de rares pins ou rochers, et j’atteins enfin la voiture peu après 15 heures, bien « vidée ». Et ce n’est qu’une bonne heure plus tard, restaurée/requinquée que je reprends la route pour la maison. Juré, craché : l’an prochain 1) je fais la traversée plus tôt, avec une neige « acceptable », 2) je n’emporte que le strict nécessaire … et 3) je surveille la balance d’ici là !

Cinéma : « La jeune fille et les loups »

La belle histoire d’un combat écologique avant l’heure. S’il n’est pas aussi palpitant que l’excellent roman de Nicholas Evans, « The loop », sur un sujet très similaire, le film se regarde très bien. L’histoire est originale, les images (montagne, animaux) sont bien belles et le scénario ne manque pas d’imprévus. J’apprécie décidément de plus en plus de voir les films en DVD, surtout lorsque, comme ici, ils comportent des « bonus » fort intéressants : découverte du travail avec les animaux, reconstruction du décor en studio (je ne connaissais pas le truc de la toile verte), etc.

Je ne risque pas l’indigestion !

… mais, bon, ce sont les premiers que je cueille. Et puis, ils étaient tellement serrés qu’il fallait bien que j’en prélève quelques-uns pour laisser de la place à leurs copains qui veulent grossir encore un peu.

Et ils sont drôlement bons ! Moi qui n’en achète jamais, je sens que je vais devenir accro de la cueillette quelques instants avant de passer à table.

C’était un peu un challenge …

… auquel nous avait conviés le Parc National pour une des premières sorties de la saison du Festival Nature : trouver les traces de la nature en ville ! Bon, pas une grande ville, certes ; mais, à l’échelle des communes appartenant au Parc, Saint Ambroix est quand même bien l’une des (la ?) plus grosse ! La balade nous a mené du haut en bas : du domaine du Dugas, avec sa chapelle des plus baroques …

… en redescendant par les petites ruelles, avec panorama sur les toits de la partie ancienne de la ville …

… pour terminer sur les bords de la Céze, ou nous avons – entre autres choses – pu constater la prédominance d’espèces invasives (Renouée du Japon) comme l’absence de traces de castors (décimés lors d’une précédente crue).

Hospitalier, le Larzac ?

(Si vous avez raté l’épisode précédent)
Avec une longue étape en perspective (plus de 24 km), il n’était pas question de traîner au lit ! Aussitôt questionné le gîteur sur la météo – « Averse de neige ? vous n’y pensez pas, on est bien trop bas ! » – me voilà sur le chemin dès 9 heures du matin. Le soleil matinal ne tarde pas à se voiler … et des particules blanches se mettent à tomber. Remarquez, l’avantage au moins, c’est que ça ne mouille pas (je n’ai pas sorti l’équipement de pluie de la journée) ; mais ça ne réchauffe pas particulièrement l’atmosphère non plus … L’encas du milieu de matinée, accompagné d’un gobelet de thé bien chaud (merci monsieur Thermos), est avalé sans traîner ; mieux vaut marcher … aussi bien pour se rapprocher du but que pour se réchauffer ! Las, les petits chemins creux ont fait place à des pistes rectilignes bien larges, qui laissent bientôt la place à …

… du bitume, du bitume, du bitume. Autour de moi, les parcelles cultivées s’étendent à perte de vue, de plus en plus vastes ; la taille des exploitations et bâtiments agricoles n’a rien à envier à celles d’Ile-de-France. Les beaux villages fortifiés et les maisons traditionnelles sont enclavés au milieu d’habitations et autres faubourgs sans aucun cachet …

… Le bruit sourd d’explosions (essais de tirs du camp militaire ?) répétées rythme la rumeur continue des camions qui défilent sur l’autoroute, et toujours …

… du bitume, du bitume, du bitume … jusqu’à longer enfin les remparts de La Cavalerie (que je n’ai découvert qu’une fois arrivée le nez dessus, après avoir traversé un « faubourg » sans aucun intérêt) … un km supplémentaire de bitume pour atteindre le gîte. Mes pieds, gonflés et échauffés, n’en peuvent plus et les ampoules menacent sur une bonne surface, mon dos ne vaut pas tellement mieux … pour tout arranger, matelas et oreiller sont tellement humides et froids qu’il me faudra mettre une couverture sous moi pour parvenir enfin à m’endormir !

La remise en route du lendemain matin est un peu difficile : les kilomètres de bitume ont laissé leurs traces … et on m’en annonce encore « 2 ou 3 kms « après la sortie de La Cavalerie. De fait, c’est près de 7 kilomètres, soit presque la moitié de l’étape, qu’il me faudra encore faire sur la route … Arrivée à Nant, je prends le temps de troquer mes chaussures de marche contre mes confortables Crocs avant de m’écrouler à la terrasse d’un … troquet justement. Je m’en souviendrai du Larzac … templier, peut-être … mais hospitalier ? Pas pour les randonneurs en tout cas ! Je reviendrai sûrement faire quelques photos et croquis, car La Couvertoirade – surtout – et le bâtiments historiques des autres villages valent le déplacement, mais en voiture, cette fois !

Bientôt, toutes les photos …

C’est un peu magique !

(Si vous avez raté l’épisode précédent)
Comment expliquer autrement que, dès les premiers pas sur ce qui n’est pas encore le sentier (quelques centaines de mètres à faire le long de la route d’abord), les tracas et autres préoccupations métaphysiques ou existentielles s’estompent comme par enchantement. Il me faut souvent 2 journées complètes pour parvenir à « muter » tout à fait, mais le processus s’enclanche tout de même dès les premiers pas. Ca grimpe ? Qu’à cela ne tienne, il suffit de faire quelques petites pauses, et de se retourner pour prendre Nant en photo …

Il pleut ? On enfile l’équipement de pluie (en barbouillant consciencieusement de boue l’intérieur du pantalon avec les chaussures déjà toutes crottées). Il vente et il fait froid ? On respire à pleins poumons en pensant aux copains qui s’asphyxient dans le métro. Le chemin suit le lit d’un ruisseau (ou un béal ?) et on ne peut faire autrement que de se mouiller allègrement les pieds dans l’eau glaciale ? Ca lave les chaussures, ça réveille … et ça fera du bien de retirer les chaussettes trempées à l’arrivée !
Je découvre avec surprise des petits chemins creux entre deux haies de buis, de l’eau qui coule un peu partout, des grillages à moutons qui s’étirent à perte de vue, des portails qu’il faut refermer … jamais vu ça sur les autres Causses, où les troupeaux sont sous la garde d’un berger vigilant.

Les kilomètres défilent au rythme des giboulées … mettre la veste de pluie, la retirer (sinon sauna garanti), la remettre … j’ai fini par renoncer à renfiler le pantalon à chaque averse. Le GPS n’annonce plus que 350m avant La Couvertoirade, qui reste pourtant invisible. Ce n’est qu’à la dernière minute que le village apparaît, blotti au creux d’un vallon abrité.

Il est tout petit, mais plein de charme avec ses grosses tours, ses vieilles maisons, son cimetière templier. Du coup, j’en oublie les kilomètres dans les jambes pour arpenter les ruelles l’appareil photo à la main, en profitant jusqu’à la dernière minute de la lumière du jour qui décline …

Et ce n’est finalement que vers 19 heures que j’arrive au gîte où un petit mot m’attend sur la porte comme promis. Première étape sans anicroche ; je suis partie bien tard, mais il n’y avait que 15 km à parcourir. Demain, l’étape sera longue : un peu plus de 24 km pour rejoindre La Cavalerie.