Cinéma : « Germinal »

Pour être noir, c’est noir ! Et pas seulement à cause de la couleur du charbon … Cela fait bien trop longtemps que j’ai lu le roman de Zola pour me rappeler si le film lui est fidèle ou pas, mais il dépeint bien l’atmosphère … on n’a vraiment pas envie d’être à leur place, ni même de descendre avec eux, juste pour voir ! Quelques scènes un peu … crues, en particulier celle du lynchage qui, pour être brève, ne peut pas s’oublier facilement. Un bon film, mais à éviter le soir où le moral n’est pas au beau fixe.

Il y a des jours comme ça …

Presqu’un mois que je guettais une « fenêtre météo » pas trop défavorable pour aller arpenter le Causse du Larzac ; 3 jours sans pluie continue ni rafales annoncées à 55 km/h et plus, il n’y avait pas à hésiter ! Et tant pis si j’étais passé la veille entre les mains de l’ostéopathe, qui ne me voyait pas partir sans appréhension pour une soixantaine de kms avec un gros sac sur le dos et m’a bien recommandé de 1) ne pas tomber « encore une fois » (facile à dire) 2) ne pas oublier mes bâtons (déjà un peu plus facile … en principe) ; à vrai dire, j’aurais moi aussi préféré passer quelques jours à me cocooner dans le creux du hamac, mais les gambettes me démangeaient depuis bien trop longtemps pour que je laisse passer l’occasion.
J’ai eu un instant d’hésitation avant de refermer le coffre de la voiture … partir sans pelle, ni chaînes, était-ce bien raisonnable ? Je me suis vite auto-rassurée : on était quand même le 31 mars ! Histoire de me donner bonne conscience, j’avais quand même pris soin d’attraper ma veste Gore-tex, celle que je ne mets jamais qu’en montagne lorsqu’il neige vraiment beaucoup … Bon d’accord, le thermomètre de la voiture ne marquait que 3°C, mais il n’était encore que 8 heures du matin. Au Col Salidès, l’atmosphère commençait déjà à changer un peu : les pentes encore lointaines de l’Aigoual semblaient bien blanches … Mais passé la crête suivante, c’était carrément l’hiver : visiblement aucun véhicule n’était encore passé depuis la veille et la route était franchement recouverte d’une pellicule sur/dans laquelle mes roues laissaient une belle trace ! Merci, les pneus contact … pourvu que ça suffise pour aller jusqu’au bout. Arrivée à Cabrillac, pas question de prendre à gauche vers l’Aigoual, la route est décrétée « FERMEE » ! Le temps de sortir la carte pour évaluer les alternatives – il n’y en a pas 36 – et en route vers le Col du Perjuret … à 30 à l’heure, tous anti-brouillards allumés : purée de pois et bonne couche blanche sur la chaussée pendant plus de la moitié du trajet jusqu’au col. Ensuite, plus relax jusqu’à Meyrueis et la remontée de l’autre côté jusqu’au moment où … trouvant de nouveau des bas-côtés fortement enneigés, je m’étonne d’être aussi proche de l’Espérou, re-consulte la carte … m… j’ai du rater la route, demi-tour jusqu’au carrefour précédent (un bon quart d’heure dans chaque sens pour rien), re-m… c’est toujours pas la route vers Trèves et St Jean de Bruel … mais où est-elle donc ? Eclair de lucidité ! Ca devait être la toute petite route sur la droite marquée Villemagne … re-demi-tour, et je m’engage sur la minuscule route tortueuse que j’avais négligemment passée, celle des Gorges du Trévezel. Plus de neige par ici, on est trop bas ; par contre, on peut trouver …


… des rochers qui traversent la route ! Celui-là ne devait pas être là depuis bien longtemps, bloquant la moitié de la chaussée (déjà pas bien large !) et même pas encore signalé. Après l’avoir pris en photo, je me suis d’ailleurs dit que je n’avais pas été bien prudente de m’arrêter là : quelques-uns de ses congénères, encore accrochés quelques mètres plus haut, paraissaient bien près de vouloir rejoindre leur copain ! Je finis quand même par rejoindre Nant sans plus d’anicroche mais avec … plus d’une heure et demie de retard sur mes prévisions initiales ! Comme cadeau de bienvenue, la pluie. Qu’à celà ne tienne, mon chapeau … mon chapeau ? m… il n’est pas dans la voiture. Partir pour 3 jours de rando dans le vent et la pluie sans mon chapeau, j’y crois pas ! Heureusement, je ne pars jamais sans mon Buff (jamais sans mon chapeau non plus, d’habitude …) Le temps de l’extraire du sac à dos, de le coiffer, d’allumer le GPS pour qu’il « cause » avec ses satellites et prenne le temps de me dire où je suis, je passe aux bâtons, qu’il faut régler à la taille adéquate … Et m… j’avais pourtant vérifié hier soir que les mécanismes fonctionnaient sans problème, et là, il y en un qui ne veut absolument rien savoir : impossible de le bloquer à la bonne longueur, et je ne vais pas marcher en m’appuyant sur une tige de 40 cm (je ne suis pas grande, mais quand même !) Un peu énervée, je charge la mule (oui, c’est moi), ferme la voiture (en laissant la veste Gore-tex dedans, na !) , me cale provisoirement les bâtons sous le bras (on verra ça en route) et commence mon périple vers le sud, par la grimpette sur le Causse.

Pour des raisons de sécurité …

Le panneau à l’entrée du parc est sans ambiguïté : le château de Roquedols est fermé pour des raisons de sécurité ! Bien dommage : cette belle bâtisse, centre d’information du Parc National des Cévennes il y a quelques années, est désormais « impénétrable », entièrement ceinte de barrières de bois que le visiteur est invité à ne surtout pas franchir …


Tourner autour ? on peut, mais aussi à ses risques et périls ! Le réflex à la main, et le nez en l’air pour chercher trouver les meilleurs points de vue, je me suis retrouvée les 4 fers en l’air sans avoir compris quoi que ce soit … jusqu’à ce que vois la flaque … d’eau ? non de glace ! dans/sur laquelle mon pied s’était malencontreusement posé ! Mon premier réflexe a été de vérifier … le réflex (!) que je « baladais » justement sans cache-objectif ni filtre UV. Lui n’avait apparemment pas trop souffert …


… en tout cas, il n’a pas rechigné dans la suite de la séance de prise de vues, au cours de la petite balade le long du sentier d’observation.


Mon dos, par contre, réclame une séance de maintenance chez l’ostéo sans trop tarder. La mésaventure ne m’a tout de même pas empêchée de profiter d’une belle pause au soleil pour faire un petit croquis … pour la première fois en près de 6 mois !

C’était pourtant bien parti …

En un rien de temps j’avais tourné 3 saladiers de plus en plus gros : 800g, puis 1kg, puis 1,2kg ; puis je suis passée au cylindre, destiné à servir de pot à ustensiles. Et pour terminer, j’ai voulu faire facile : avec juste 400g, j’étais partie pour faire une grande mug, dont la forme est assez réussie (à droite sur la photo), sauf que …

… j’ai pas laissé assez de fond : il y a un superbe trou ! A force de tourner de plus en plus gros, je n’ai pas mesuré la différence, et suis descendue trop bas … Tout de même, à force de tourner régulièrement 2 heures par ci, 2 heures par là, ça commence à venir, et même bien (mes placards ne seront bientôt plus assez grands !) ; du coup, je vais vraiment pouvoir faire des choses intéressantes lors de mon prochain stage d’une semaine au Mas Cassac, dans 2 mois.

Je me disais aussi …

Depuis la sortie du premier, je ne voyais que des crocus jaunes ! Il me semblait pourtant que les paquets de bulbes comprenaient un assortiment de couleurs … mais allez vérifier tant qu’ils ne sont pas sortis !

J’avais donc plus ou moins fait mon deuil de jolis mauves-violets …

… jusqu’à ce que je vois apparaître – oh … bien deux semaines plus tard – une couleur qui n’était pas habituelle : le premier crocus violet venait d’éclore et depuis, mes plates-bandes ont carrément « viré » de couleur : les jaunes sont en train de se fâner, alors que les violets se multiplient.

Je ne croyais d’ailleurs pas en avoir planté autant ! Pour l’an prochain, je saurai : les jaunes d’abord !

Une renaissance !

Finalement, le plus long aura été … de prendre la décision (et de rassembler, scanner, photographier toute la production de 2009) : ma galerie d’aquarelles et de croquis, qui avait disparu dans une espèce de catastrophe … pas tout à fait naturelle (il y a des erreurs de manips qui ne pardonnent pas !) est enfin re-née (?!) de ses cendres …

… dans un habillage encore simplifié : le thème n’a pas changé, mais j’ai épuré (viré ?) toutes les fonctions qui ne me paraissaient pas apporter grand chose, pour ne laisser que l’indispensable. Bien sûr, elle profite de la tout dernière version de Piwigo (j’étais passablement en retard côté mises à jour … et le suis encore pour mes autres galeries !) Maintenant, il ne me reste plus qu’à ressortir les pinceaux pour alimenter la galerie régulièrement.
A suivre …

Neige … et vent et brouillard, cette fois !

Le Col de Finiels sous la neige, ça peut ressembler à ça quand il fait grand soleil ; et c’est un peu ce que j’espérais trouver ce matin … mais j’ai eu droit à la neige sur la route bien avant d’arriver au Col (de fait, la traversée de la Can de l’Hospitalet n’était déjà pas mal …) et au cocktail brouillard + vent qui peut rendre les lieux si inhospitaliers, une fois arrivée sur place. Sur l’image ci-dessous, l’espèce de piste bien blanche n’est autre que … la route !

Compte tenu des conditions, j’ai renoncé à partir vers l’est, ce côté du Mont Lozère que j’aime particulièrement, et me suis prudemment repliée sur les pistes de ski de fond (rectification : en bordure des pistes, d’autant plus que de nouveaux panneaux mentionnent désormais l’interdiction de marcher sur la piste) qui sillonnent la partie boisée du côté ouest de la route, histoire de rester un peu à l’abri.

Sur le retour, j’ai été dépassée par 4 skieurs bien chargés, et les ai interpellés sur la pulka que l’un d’entre eux tirait derrière lui : ils avaient passé la nuit en bivouac, et emportaient donc un équipement conséquent ; et la partie qui ne tenait pas dans leurs sacs à dos se trouvait dans le traîneau. Ils avaient encore la plus grande partie du Mont Lozère à traverser pour rejoindre leur véhicule au-dessus de Villefort … je leur ai un peu expliqué le terrain et les conditions qu’ils risquaient de rencontrer, et leur ai conseillé de rester bien en vue les uns des autres (le vent du sud se renforçait, et le brouillard était toujours bien présent) avant de leur souhaiter une bonne traversée. Moi, je n’avais plus que quelques pas à faire avant de déchausser les raquettes et m’accorder un thé bien chaud, à l’abri dans la voiture, avant de reprendre la route du retour.

La surprise du jour !

J’en ai planté un peu partout dans les plates-bandes, mais là, dans ce petit coin plein de mauvaises herbes (ça n’arrête pas de repousser, ces sales trucs !), j’avais tout à fait oublié qu’il y en avait … lorsqu’une tache d’un beau jaune d’or a attiré mon regard : mon premier crocus !

Bon, il n’est pas bien gros, et encore bien esseulé, mais j’imagine que les autres ne devraient plus trop tarder … ce qui ne fait pas le printemps pour autant : avant-hier il neigeait encore à gros flocons, mais ça n’a pas tenu bien longtemps !

On prend les mêmes … et on ne recommence surtout pas !

Les conditions n’étaient pas bien différentes d’il y a 2 jours : neige, soleil, petite brise … mais je suis partie un peu plus tard, j’ai opté pour un col différent … qui dessert l’ancienne maison forestière transformée en gîte d’étape (habité toute l’année) …

… j’avais donc la quasi-certitude que la route était praticable, à défaut d’être complètement dégagée. J’ai en effet pu rejoindre Aire-de-Côte sans difficulté notoire (à l’exception du croisement avec un fourgon sur une route dont seule la largeur d’un véhicule était dégagée …)

Il ne restait plus qu’à chausser les raquettes pour une petite balade sur les pistes forestières …

… agrémentée de quelques arrêts photos …

… et d’une petite pause fruits secs sur un banc au soleil …

… avec vue sur les serres cévenols.

Au retour, je n’ai quand même pas résisté au plaisir d’arrêter la voiture de sortir le télé pour me « payer » le Cap de Brion, extrémité du Mont Aigoual à laquelle je trouve toujours un air assez impressionnant, vu sous cet angle.