C’est un peu magique !

(Si vous avez raté l’épisode précédent)
Comment expliquer autrement que, dès les premiers pas sur ce qui n’est pas encore le sentier (quelques centaines de mètres à faire le long de la route d’abord), les tracas et autres préoccupations métaphysiques ou existentielles s’estompent comme par enchantement. Il me faut souvent 2 journées complètes pour parvenir à « muter » tout à fait, mais le processus s’enclanche tout de même dès les premiers pas. Ca grimpe ? Qu’à cela ne tienne, il suffit de faire quelques petites pauses, et de se retourner pour prendre Nant en photo …

Il pleut ? On enfile l’équipement de pluie (en barbouillant consciencieusement de boue l’intérieur du pantalon avec les chaussures déjà toutes crottées). Il vente et il fait froid ? On respire à pleins poumons en pensant aux copains qui s’asphyxient dans le métro. Le chemin suit le lit d’un ruisseau (ou un béal ?) et on ne peut faire autrement que de se mouiller allègrement les pieds dans l’eau glaciale ? Ca lave les chaussures, ça réveille … et ça fera du bien de retirer les chaussettes trempées à l’arrivée !
Je découvre avec surprise des petits chemins creux entre deux haies de buis, de l’eau qui coule un peu partout, des grillages à moutons qui s’étirent à perte de vue, des portails qu’il faut refermer … jamais vu ça sur les autres Causses, où les troupeaux sont sous la garde d’un berger vigilant.

Les kilomètres défilent au rythme des giboulées … mettre la veste de pluie, la retirer (sinon sauna garanti), la remettre … j’ai fini par renoncer à renfiler le pantalon à chaque averse. Le GPS n’annonce plus que 350m avant La Couvertoirade, qui reste pourtant invisible. Ce n’est qu’à la dernière minute que le village apparaît, blotti au creux d’un vallon abrité.

Il est tout petit, mais plein de charme avec ses grosses tours, ses vieilles maisons, son cimetière templier. Du coup, j’en oublie les kilomètres dans les jambes pour arpenter les ruelles l’appareil photo à la main, en profitant jusqu’à la dernière minute de la lumière du jour qui décline …

Et ce n’est finalement que vers 19 heures que j’arrive au gîte où un petit mot m’attend sur la porte comme promis. Première étape sans anicroche ; je suis partie bien tard, mais il n’y avait que 15 km à parcourir. Demain, l’étape sera longue : un peu plus de 24 km pour rejoindre La Cavalerie.


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