C’était un peu un challenge …

… auquel nous avait conviés le Parc National pour une des premières sorties de la saison du Festival Nature : trouver les traces de la nature en ville ! Bon, pas une grande ville, certes ; mais, à l’échelle des communes appartenant au Parc, Saint Ambroix est quand même bien l’une des (la ?) plus grosse ! La balade nous a mené du haut en bas : du domaine du Dugas, avec sa chapelle des plus baroques …

… en redescendant par les petites ruelles, avec panorama sur les toits de la partie ancienne de la ville …

… pour terminer sur les bords de la Céze, ou nous avons – entre autres choses – pu constater la prédominance d’espèces invasives (Renouée du Japon) comme l’absence de traces de castors (décimés lors d’une précédente crue).

Des convives pas vraiment prévus …

Ce qui était prévu, c’était une sortie assez tranquille sur le Mont Lozère, parmi de très beaux chaos de granite …

… mais notre attention a vite été attirée par un ballet aérien inhabituel …

… qui s’est transformé en « sauve-qui-peut » à notre approche …

A notre arrivée sur les lieux de l’agitation, il restait encore une sentinelle (regardez bien la ligne d’horizon entre les deux piquets de clôture) …

… qui s’est résignée, elle aussi, à abandonner la « salle à manger » et prendre son envol …

… pour nous laisser seuls maîtres des lieux. L’objet du délit (= repas) n’a pas été très facile à retrouver : nous étions 7 ou 8 à « râtisser » consciencieusement le terrain broussailleux, mais sans succès … jusqu’à ce que je repère quelques touffes de duvet … qui nous ont mené aux restes (éparpillés dans les genêts et à peine identifiables) du veau mort-né qui leur avait servi de repas.

Les vautours, on ne les voit pas forcément où et quand on les cherche (la dernière fois, on en avait vu beaucoup, mais aucun en vol) ; cette fois-ci, nous avons eu droit à un véritable festival complètement inattendu !

Cette fois-ci, c’est le bon …

Après le numéro 2, voici le « vrai » sommet du Mont Lozère, le Finiels ; ne cherchez pas un pic, parce que là-haut, c’est tout plat ! On peut même hésiter sur la place du véritable sommet : la balise du Parc, qui mentionne l’altitude (1699 m) …

… ou le plot IGN, servant aux relevés topographiques.

Et la crête se poursuit comme ça, quasiment à plat …

… pelée et ouverte à tous les vents …

… pendant un bon moment.

Ce n’est qu’en redescendant les flancs du Mont Lozère que l’on retrouve un terrain un peu plus hospitalier : un peu abrité du vent, un arbre isolé à réussi à pousser au beau milieu d’un espace pâturé par les brebis pendant l’estive.

Petite recommandation : choisissez une journée pas trop ventée pour monter là-haut, car les abris ne sont pas légion !

Un sacré travail !

Cette nouvelle sortie du Festival Nature avait pour objet la découverte d’un fort beau domaine de la Vallée Longue, le Mas Bayssac. Non seulement, les bâtiments eux-mêmes sont fort beaux …

… mais un tour de près de 3 heures dans la propriété nous a permis de découvrir notamment l’ancien rûcher (malheureusement vidé de la quasi-totalité de ses rûches-troncs), bien exposé et abrité comme il se doit …

… de superbes tancats sur plusieurs mètres de hauteur ; il s’agit d’aménagements réalisés dans le lit des ruisseaux afin d’en couper le débit …

… et, accessoirement, de récupérer un peu de cette précieuse eau presque indomptable …

… pour alimenter les terrasses patiemment construites à flanc de montagne au fil des ans.

La fin de la balade revenait sur des terrains plus accessibles, où s’étageaient potager …

… vignes sur treille « à l’ancienne », ainsi qu’une belle oliveraie en fin de débroussaillage.

Je n’ai plus en mémoire la superficie de la propriété, mais tout ça représentait un nombre impressionnant d’hectares, dont les nouveaux occupants ont entrepris la restauration avec passion et conviction. Si tous ces aménagements ont nécessité, à l’époque, un énorme travail, c’en est un également que de procéder à leur remise en état, surtout quand la configuration des lieux est tout sauf propice à l’utilisation d’outils un tant soit peu modernes (la débroussailleuse à l’épaule passe encore, mais tout juste …)

Si vous voulez découvrir ce très beau domaine et, pourquoi pas, y faire un petit séjour enchanteur, je vous invite à découvrir le site du Mas Bayssac

… sur lequel vous trouverez nombre d’informations, et notamment les possibilités de stages et/ou d’hébergement offertes sur place.

Un panorama qui se mérite !

Non pas que cette tour soit vraiment haute, mais son ascension révèle néanmoins quelques difficultés …

… un escalier bien raide et très étroit et, surtout …

… deux passages plutôt délicats à travers lesquels il faut se faufiler en se hissant à la force des bras … rien d’insurmontable mais, à n’en pas douter, les anciens occupants étaient bien des défenseurs qui n’entendaient pas se laisser surprendre par d’éventuels assaillants.

Parvenu sur la plateforme qui coiffe le sommet de la tour, le visiteur découvre, d’un côté, l’ensemble du village …

… de l’autre, les gorges boisées du Chassezac.

Au pied même de la tour, la place de l’église par laquelle nous commençons la visite de La Garde-Guérin …

… superbement restauré par ses habitants.

Isolé sur le plateau un tant soit peu dénudé (et sous un soleil torride), le village médiéval manque toutefois un peu d’ombre et de verdure jusqu’à ce que nous découvrions la cour très fleurie de notre guide du jour.

Un petit coup d’oeil au plan situé à l’entrée du village : tout petit et plein de charme, mais je me demande s’il y a une saison à laquelle il fait bon y vivre !

Une technique millénaire

Sur une carcasse démontable recouverte d’une longue corde de chanvre, enroulée en spires serrées de bas en haut …

… le potier applique minutieusement la terre …

… jusqu’en haut de la forme …

… prépare un très gros colombin …

… qu’il pose en haut pour former le col de la jarre.

Pendant qu’un aide maintient le tour en mouvement (pas simple d’actionner soi-même le tour à pied tout en travaillant une pièce de cette taille), le potier donne ensuite au col sa forme définitive.

Après une courte attente (il faut que la terre ait un peu séché pourse « tenir », mais pas trop pour que le retrait ne soit pas encore trop sensible), la corde sera ensuite déroulée pour accéder aux différents éléments de la forme (base + sommet dans lesquelles viennent s’emboîter des sortes de baleine) qui sera démontée et extraite de la jarre. Après, ça se manipule, cuit, décore, etc. comme une poterie au tour sauf que, sur une pièce de cette taille (il paraît que c’était une « petite » faite rapidement pour les besoins de la démonstration !) les défauts ne pardonnent pas, et la casse n’est pas rare. A première vue, ça paraît beaucoup plus simple que le tour « classique » mais l’expérience et l’habileté du potier sont des facteurs-clés de réussite. Pour cette visite-démonstration dans le cadre du Festival Nature, Daniel Castel nous recevait dans son atelier du splendide village de La Valette, où étaient exposées une bonne quinzaine de ces jarres (je regrette de n’avoir pas pris de photos …)

J’ai touché au but !

Jusqu’ici, je m’étais contentée de le voir à distance


… cette fois-ci, je l’ai approché de si près …


… que je l’ai touché …


… et suis même grimpée dedans, tout au moins dans l’espèce de casemate faite de gros blocs de granite qui sert de support au signal géodésique …


… et m’a abrité du vent (plutôt frais pour la saison !) le temps de quelques photos du panorama environnant. Mais s’il est le plus connu, le Pic Cassini n’est pourtant que le 2ème sommet du Lozère : 1680m alors que le Finiels « culmine » à 1699m. Ca sera pour une prochaine fois.

Dis, t’as vu la mer ?

Là-bas, tout au fond vers le sud, avec un peu d’imagination … ou une bonne paire de jumelles …

Comme d’habitude, les miennes sont restées au fond du sac, car je préfère m’intéresser à ce qui m’entoure de plus près : de beaux blocs de granit, qui pourraient faire penser au Mont Lozère …

… s’ils n’étaient à ce point cernés par la forêt …

… un beau lac – tout ce qu’il y a de plus artificiel – et le Mont Aigoual, que je découvre sous un angle tout à fait différent, mais dont les 2 antennes sont bien visibles aussi de ce côté-ci …

… et les merveilles de la nature qui s’offrent à la vue … et au goût : succulentes fraises des bois (malheureusement pas plus qu’une grosse poignée) et surtout, la plante que je n’avais jusqu’ici rencontrée qu’en très petite quantité sur les bords du Tarn …

… l’ail des ours, dont je me suis empressée de faire une petite récolte …

… qui a fini, le soir même, dans un bocal d’huile d’olive. Il y en avait tant et plus, si bien que j’y suis retournée 48 heures plus tard pour faire une « vraie » cueillette de près de 600 g (pesez donc une salade pour voir quelle poids ça fait !) qui attend sagement au congélateur que je lui fasse un sort … à l’exception de quelques feuilles qui ont fini mixées avec du beurre 1/2 sel sur des pommes de terre vapeur … un pur délice ! Pour en savoir plus sur cette merveilleuse plante sauvage, sur laquelle je rêvais de tomber depuis que j’avais acheté un pot de « confit » il y a plusieurs années à la Foire de Paris (sic !), je vous invite à consulter cette page. Par contre, je ne vous dirai pas où j’ai fait ma cueillette, parce que le coin regorge aussi de framboisiers et de myrtilliers à qui je compte bien rendre de nouveau visite dans quelques semaines ! A suivre, donc …

Sur le Causse aussi …

Après le Lozère et le Bougès, c’est sur le Causse Méjean que nous avons pu vérifier l’arrivée du printemps : départ d’un petit hameau presque au bord de la falaise, lui aussi très fleuri de lilas …


… et de fleurs sauvages variées (encore des Orchis !)

C’est pas tout, mais il va falloir descendre tout ça …

… pour rejoindre La Malène. Encore plein de fleurs le long du raidillon qui descend …

… et quelque chose d’encore plus coloré qui tient la pause au soleil le temps de quelques photos (je n’avais encore jamais vu de lézard vert, c’est l’occasion).

Après une bonne pause déjeuner + sieste, la descente se poursuit : les ruines du château de Castellos, que nous voyions tout à l’heure bien en-dessous de nous, nous dominent désormais …

… et nous atteignons le très beau hameau d’Hauterives …

… qui n’est accessible qu’à pied ou en barque.

Zoom sur un toit de lauzes fort bien restauré …

… juste avant de rejoindre les bord du Tarn, où nous retrouvons avec joie un peu d’ombre et de fraîcheur.

Encore un peu de marche le long de la rivière pour rejoindre La Malène …

… où nous avions laissé nos véhicules en début de matinée.

Une fort belle balade (grâce, une fois de plus, au Festival Nature) par un temps très estival ; heureusement que nous ne faisions pas l’itinéraire dans l’autre sens : la montée aurait été sacrément rude par cette chaleur !

Ca ressemble au Lozère …

… mais ça n’est pas le Mont Lozère … et pour cause : on le voit là, en face, avec encore quelques plaques de neige qui n’en finissent pas de fondre !

C’est son « petit frère », le Bougès, qui présente par endroits beaucoup de similarités : granite, genêts en fleurs, j’ai vu ça quelque part il n’y a pas si longtemps …

Tiens, le voilà encore, avec l’Eschino d’Ase (« l’échine de l’âne », tout à fait à gauche) et Les Bondons (? les deux mamelons qui suivent), que nous aurons l’occasion de voir de plus près dans quelques jours …

La flore ressemble beaucoup aussi (les mêmes orchidées sauvages), en plus fournie (on est plus bas !) …

… et les gros blocs de granite sont tout à fait identiques.

Cette balade sur le Bougès, organisée dans le cadre du Festival Nature, nous permet ensuite de découvrir L’Hermet …

… un hameau magnifiquement restauré et abondamment fleuri.

La table d’orientation mise en place par le Parc confirme que, oui, on est tout juste à un peu plus de 1000m d’altitude.

Dans le hameau, les genêts font place aux lilas parfumés …

… et à quelques beaux jardins de rêve.

A cette saison, c’est un petit paradis, mais cet hiver, la vie n’a pas du être très facile …