Je commence à explorer …

De beaux arbres en pleine ville, et à deux pas de la maison
Maintenant que les démarches administratives se terminent et que les problèmes techniques se solutionnent l’un après l’autre, je vais pouvoir commencer à explorer mon environnement. Pour cette fois-ci, je ne suis pas allée bien loin : le parc Falaise est juste de l’autre côté de la route qui passe à côté de l’immeuble. Il commence à faire bien doux (3° ou 4°C aujourd’hui, je crois), et j’avais juste enfilé ma veste sans la fermer ; pas de bonnet, ni de gants non plus. J’ai traversé le parc dans les deux sens, en pataugeant un peu car je m’enfonçais dans la neige, lourde (elle ne demande qu’à se transformeren eau) et d’une épaisseur conséquente. Jugez-en plutôt, sur la photo ci-dessous, on ne voit du banc … que le sommet du dossier !

A vue de nez, il y en a au moins … 2 pieds et demi ?

D’accord, ça n’est pas encore la campagne …

Vue sur l’autre rive … partiellement obstruée par le tas de neige

Mais j’aime quand même bien la vue que j’aurai de mes futures fenêtres, lorsque j’aurais changé d’appartement : la propriétaire m’a appelée hier pour me dire qu’il serait libre à partir du 1er avril (non, ça n’est pas un poisson !) ; mais n’ayant pas encore de nouvelles de mes meubles et cartons, je ne suis pas sûre du tout d’être en mesure d’emménager à cette date … D’ailleurs, la vue en question aura peut-être beaucoup changé d’ici là : les températures se sont beaucoup radoucies ces derniers jours (jusqu’à devenir positives !), et ça n’a pas mal fondu … même si la neige est revenue en force ce matin.

Un quart de tour à droite, en direction du centre-ville

Je n’ai pas eu à poser la question …

La voiture est définitivement sortie de l’anonymat …
Je suis allée mercredi dernier à Jonquière faire ma demande de permis de conduire québécois, et obtenir l’immatriculation de la voiture par la même occasion : c’est en effet la SAAQ (Société d’Assurance Automobile du Québec) qui s’occupe de tout ça. Je me demandais bien où faire faire ma plaque d’immatriculation … quand j’ai eu la surprise de voir l’agent de la SAAQ la sortir de dessous son comptoir : il m’a donné la plaque en même temps que les papiers d’immatriculation ! Et pour la fixation, ainsi qu’il me l’avait dit, je n’ai eu qu’à utiliser les 2 boulons déjà présents au bon endroit à l’arrière de la voiture. Heureusement quand même que j’avais la petite pince de mon « multi-tools » Leatherman, car ma caisse à outils n’arrivera qu’avec le déménagement … et d’ailleurs, les boulons utilisés ici sont-ils aux normes décimales, comme en France, ou « impériales », comme aux Etats-Unis ? Peut-être bien que mon jeu complet de clés à 6 pans sera, de fait, inutilisable ici.

Mon troisième réussit la quadrature du cercle !

Un petit 3 1/2 fonctionnel et clair pour commencer …

J’osais à peine formuler l’étendue mes attentes : je cherchais un logement, de préférence meublé, que je puisse occuper le plus vite possible … tout en souhaitant pouvoir « migrer » vers un autre, non meublé, dès qu’arriveraient mes meubles, c’est-à-dire dans un nombre de semaines tout à fait approximatif ! Et alors que je n’envisageais pas même de trouver une solution à peu près acceptable, l’idéal s’est matérialisé en l’espace de quelques heures seulement. Ce n’est pas un, mais plusieurs, « troisième » que j’ai visité : en réponse à l’annonce concernant un 3 1/2 (= 2 pièces + cuisine + salle de bains) meublé, la personne qui m’a reçue m’a successivement fait visiter 3 appartements différents dans un même groupe de petits immeubles. Le dernier d’entre eux a notamment retenu mon attention : bien qu’il s’agisse d’un « demi sous-sol » (les fenêtres sont à 1,40 mètre du sol), il était orienté plein sud et très clair, beaucoup plus que mon ex-appartement parisien pourtant situé au premier étage avec de grandes fenêtres. Mais j’ai définitivement craqué en visitant le 4 1/2 qui avait été mentionné dans la conversation « en passant » : c’est un appartement qui sera libéré prochainement mais sans date précise, loué vide et dans lequel tous mes meubles devraient pouvoir trouver leur place (il ne me restera qu’à acheter l’électroménager). Il est situé au rez-de-chaussée, avec de grandes portes-fenêtres du côté sud, et des fenêtres semi-enterrées côté nord ; pas de vis-à-vis, vue sur la rivière et les maisons situées sur la rive en face, très proche du centre ville (il suffit de passer le pont, comme aurait dit Brassens …), à mi-chemin entre les centres commerciaux de la zone sud et celui de la zone nord. Comme j’exprimais mon intérêt, tout en déplorant ne savoir que faire en attendant que cet appartement se libère, mon interlocuteur m’a tout simplement proposé d’emménager dans un premier temps dans celui des 3 1/2 qui me convenait le mieux, puis de passer dans l’autre dès qu’il serait disponible. Difficile de trouver plus convenable pour tous les acteurs :

  • moi, je pouvais emménager le jour même (en fait, je n’ai effectivement pris les clés que le lendemain) ;
  • lui avait la certitude de relouer son 4 1/2 sans délai, et me louait un 3 1/2 dans l’intervalle ;
  • le couple de personnes âgées qui occupent actuellement le 4 1/2 en attendant d’avoir une place en résidence n’avait plus à se tracasser pour la reprise de son bail, puisqu’il était acquis que c’était moi qui prendrait la suite.

Et la cerise sur le gâteau : je n’aurai qu’à peine 30 mètres à faire pour trimballer mes affaires d’un appartement à l’autre ! Vous pensez si j’ai sauté sur l’occasion …

Il m’a fallu moins d’une journée !

Finalement, j’ai opté pour Alma

Rappelez-vous, c’est mercredi dernier que je suis allée chercher la voiture à St Félicien. Le soir même, grâce aux judicieux conseils de Marie-Alice et aux journaux et téléphone qu’elle a gracieusement mis à ma disposition, je commençais ma recherche d’appartement à Alma et dans les environs ; l’endroit m’a en effet paru beaucoup plus central et stratégique que l’autre côté du Lac St Jean (vers St Félicien, Albanel, Girardville ou Dolbeau), aussi bien pour mon installation immédiate que pour la recherche future d’une habitation définitive. Jeudi, j’ai donc enchaîné la visite de 4 logements entre 11 et 15h30 :

  • le premier valait à peine mieux qu’un taudis. D’accord, il était fermé, chauffé,etc. mais Bon Dieu, que c’était moche et en mauvais état ! Le propriétaire m’avait prévenu qu’il serait sur place pour faire du « nettoyage » suite au départ du précédent occupant, mais il restait encore beaucoup à faire avant que j’accepte de m’installer dans un tel lieu …
  • le deuxième était déjà beaucoup plus acceptable : propre et repeint à neuf, le précédent occupant était le fils de la propriétaire qui habitait, elle, l’étage au-dessus. Mais les pièces étaient bien petites (je ne sais pas où j’aurais pu caser ma grande table !), la cuisine séparée de la pièce principale (je n’aime pas devoir changer de pièce tout le temps), en rez-de-chaussée peu éclairé et situé le long d’une rue assez passante. Verdict : peu mieux faire !
  • la situation du quatrième était presque idyllique : au bout d’un chemin bien enneigé (là, on commence à apprécier le 4×4 …), en plein bois à une vingtaine de minutes d’Alma ; il n’y avait malheureusement pas de lac devant les fenêtres mais la rivière n’était pas bien loin (à raquettes ou à pieds, selon la saison). Il avait quelques petits inconvénients, et surtout un majeur à mes yeux : il n’était pas disponible avant le mois de juillet. Ca ne m’a pas perturbée outre mesure car : 1) ça m’a permis de découvrir qu’il y avait de super coins à quelques kilomètres seulement d’Alma, 2) j’avais déjà arrêté mon choix sur le troisième …

La suite … au prochain épisode.

Enfin un toit !

Un bail en bonne et due forme

Je vous rassure tout de suite : je n’ai pas couché une seule nuit dans la rue, ni sous les ponts d’Alma, mais je n’avais pas encore rencontré ma propriétaire ni signé le bail de l’appartement que j’occupe depuis vendredi. Et sans bail, pas d’adresse officielle (comme l’eau, l’électricité et le chauffage sont compris dans le loyer, je n’ai aucune facture ou contrat d’un organisme ayant pignon sur rue), donc impossible de faire … quantité de choses, et en particulier :

  • d’obtenir une ligne téléphonique a fortiori une connexion internet- de s’inscrire à la bibliothèque municipale où je « consomme » quotidiennement des heures de connexion internet au tarif fort ; heureusement, les charmantes bibliothécaires ont accepté de m’inscrire tout à l’heure bien que je ne sois pas encore en mesure de produire une pièce d’identité officielle (entendez québéco-canadienne)
  • d’ouvrir un compte dans une société de courtage en valeurs mobilières, bien que mon compte en banque ait été ouvert il y a 2 semaines avec pour domiciliation l’adresse d’un ami à Girardville

Prochaine étape : l’obtention de mon permis de conduire québécois, ma première pièce d’identité, qui devrait m’ouvrir d’autres portes. Mais toujours pas de nouvelles de mon NAS (numéro d’assuré social, attention rien à voir avec l’assurance maladie!) qui sert en particulier d’identifiant aux administrations fiscales (au pluriel, car il y a un fisc provincial – pour le Québec – et un fisc fédéral – pour le Canada) ; heureusement que je ne suis pas à la recherche d’un emploi,car cela m’aurait vraiment posé un gros problème. Apparemment, les immigrants qui s’installent à Montréal ou Québec obtiennent leur numéro sous quelques jours, mais ici, « en région », on m’a annoncé un délai de 2 à 3 semaines. Patience, patience …

Et la gagnante est …

La Jeep Liberty 4×4, équipée d’un moteur V6 de 3,7 litres

Je me suis dépêchée de la fixer sur la « pellicule » numérique avant de la sortir du garage pour vous la montrer tout propre, car elle a bien changé de couleur au cours des 60 kms qu’il m’a fallu faire pour revenir de la Maison de l’Auto à St Félicien jusqu’à Alma !
Prochaine étape : le logement, et le marché est quasiment conclu. A suivre …

Bienvenue au Canada

Bienvenue au Canada et au Québec

Après un vol sans histoires (nombreuses siestes, entrecoupées de 2 collations et et de quelques pages de lecture), me revoilà de nouveau dans la queue au contrôle des arrivées à Montréal, la cinquième fois en un an ! Mais les conditions sont un peu différentes cette fois-ci : j’explique au douanier que je n’ai pas bien su comment compléter la fiche d’arrivée parce que, cette fois-ci, je ne suis plus touriste mais pas encore estampillée résident permanent (impossible de remplir la case « date de départ du Canada » …) ; bien entendu, il m’envoie illico au Bureau d’Immigration » situé juste derrière lui. Quelques minutes d’attente, et je suis reçue par un charmant monsieur qui contrôle passeport, visa et confirmation de résidence permanente. Le précieux sésame est complété – entre autres – par ma date d’arrivée (« devenue RP le … ») et le montant de « l’argent en mains » (apparemment, le fait que je m’apprête à faire virer des fonds supplémentaires ne l’intéresse pas trop, mais c’est peut-être parce que j’avais une somme respectable en poche), puis je suis invitée à le signer, et à conserver mon exemplaire précieusement afin de toujours pouvoir le présenter en même temps que mon passeport. Il me remet ensuite :

  • un « avis d’adresse » portant le « numéro de client » qui m’a été attribué par CIC (Citoyenneté et Immigration Canada), que je devrais compléter dès que j’aurai une adresse fixe afin de recevoir ma carte de Résident Permanent
  • une grande enveloppe contenant les documents nécessaires pour faire ma demande de NAS (Numéro d’Assurance Sociale)
  • une belle brochure intitulée … (devinez !!!)

Direction suivante : le bureau d’Immigration Québec, de l’autre côté du couloir. Pas du tout d’attente cette fois, et un autre monsieur charmant qui me réclame, cette fois-ci, le CSQ (Certificat de Sélection du Québec), qu’il enregistre et me rend après y avoir apposé manuellement une autre référence (je commence à m’y perdre un peu avec tous ces numéros, et ça n’est pas fini …). Après la remise de plusieurs documents d’informations, d’une belle brochure « Apprendre le Québec » et quelques indications pour m’inscrire auprès de la RAMQ (Régie d’Assurance Maladie du Québec), je prends enfin l’escalator pour descendre à l’étage en-dessous récupérer mes bagages. Au milieu de la grande salle, mes 2 sacs paraissent complètement abandonnés à côté du carrousel. Le temps de les charger sur un chariot, et je prends le couloir en direction de la douane. Un coup d’oeil à ma fiche d’arrivée, sur laquelle l’indication « IMM » a été cerclée par le premier douanier, et la douanière m’invite à passer dans la grande salle sur la gauche, où se déroulent les contrôles de marchandises et autres bagages importés. Malheureusement pour moi, les voyageurs ayant quelque chose à déclarer devaient être bien nombreux ce matin-là, car il reste encore une file d’attente d’une vingtaine de personnes devant moi, chacune d’entre elles représentant un cas bien particulier. Heureusement, le jeune douanier chargé du dispatching est très efficace et, après avoir « routé » tous ceux qui me précédaient vers un de ses collègues, il prend en charge lui-même mon dossier au bout d’une dizaine de minutes d’attente. Constatant que mes listes d’effets importés (il y en a 2, une pour ce qui m’accompagne, l’autre pour ce qui arrivera ultérieurement par bateau) sont toutes prêtes (« Ah, si tout le monde faisait comme vous » me dit-il …), il me libère après une dizaine de minutes consacrées à moult photocopies et coups de tampons. Il m’a, par contre, indiqué que ma présence serait requise pour le dédouanement du reste de mes marchandises ; je vais tenter d’obtenir de plus amples informations sur le sujet, mais j’ai bien l’impression que je ne vais pas couper à un petit voyage « touristique » (7 heures de route dans chaque sens …) à Montréal pour le simple plaisir de répondre aux douaniers que « oui, il n’y bien là que quelques meubles, de la vaisselle et des effets personnels » ! En tout cas, lui n’a absolument rien regardé de ce que j’amenais avec moi, y compris les quelques kilos d’appareils électroniques que je transportais ; il avait la liste complète, valorisée en dollars canadiens, avec les numéros de série de chaque appareil, et n’avait apparemment pas besoin d’autre chose. A suivre …