Une technique millénaire

Sur une carcasse démontable recouverte d’une longue corde de chanvre, enroulée en spires serrées de bas en haut …

… le potier applique minutieusement la terre …

… jusqu’en haut de la forme …

… prépare un très gros colombin …

… qu’il pose en haut pour former le col de la jarre.

Pendant qu’un aide maintient le tour en mouvement (pas simple d’actionner soi-même le tour à pied tout en travaillant une pièce de cette taille), le potier donne ensuite au col sa forme définitive.

Après une courte attente (il faut que la terre ait un peu séché pourse « tenir », mais pas trop pour que le retrait ne soit pas encore trop sensible), la corde sera ensuite déroulée pour accéder aux différents éléments de la forme (base + sommet dans lesquelles viennent s’emboîter des sortes de baleine) qui sera démontée et extraite de la jarre. Après, ça se manipule, cuit, décore, etc. comme une poterie au tour sauf que, sur une pièce de cette taille (il paraît que c’était une « petite » faite rapidement pour les besoins de la démonstration !) les défauts ne pardonnent pas, et la casse n’est pas rare. A première vue, ça paraît beaucoup plus simple que le tour « classique » mais l’expérience et l’habileté du potier sont des facteurs-clés de réussite. Pour cette visite-démonstration dans le cadre du Festival Nature, Daniel Castel nous recevait dans son atelier du splendide village de La Valette, où étaient exposées une bonne quinzaine de ces jarres (je regrette de n’avoir pas pris de photos …)

C’était pas le bon jour !

Le thème du jour avait pour titre : « Cheminement photographique sur les pas de R.L. Stevenson », mais la météo avait prévu autre chose … pluie et brouillard sur le Mont Lozère, autant dire pas vraiment les conditions rêvées ! Avant de nous replier dans une salle du Pont de Montvert, nous avons quand même pu visiter ce petit moulin familial très bien conservé …


… qui ne manque pas de cachet, noyé dans la brume.


Puis nous avons passé la matinée à l’abri en faisant un peu de théorie, mais je connaissais déjà à peu près tout ce qui a pu être dit. Après déjeuner (pique-nique en salle, ça manque un peu de charme), la pluie s’est un peu calmée et nous avons osé une sortie dans le village.


Quelques fleurs colorées éclairaient une façade bien terne …


… puis nous avons parcouru le centre ancien, à la recherche de quelques cas pratiques : une belle porte cochère …


… le Tarn juste en amont du pont …


… la tour de l’horloge dans une lumière si peu avenante que j’ai carrément préféré la faire ressortir en sépia.


Bref, une journée en demi-teintes … au propre comme au figuré. Ca aurait pourtant pu être sympa si le soleil avait été de la partie, et que nous ayions pu faire une grande balade en prenant plein de photos sous la houlette des pros ! Certes, je doute fortement d’arriver un jour à la cheville de notre accompagnatrice (voyez son site), mais j’aurais bien aimé pouvoir vraiment travailler sur quelques cas pratiques avec son aide ; espérons que le Festival Nature reprogrammera une sortie de ce type l’an prochain … et que le soleil sera cette fois-ci au rendez-vous …

Rien que des plantes !

Le Festival Nature du Parc National des Cévennes proposait cette semaine un ensemble d’animations consacrées à la botanique. J’ai commencé par une balade naturaliste qui avait pour thème « Plantes comestibles et médicinales dans leur environnement » ; à l’issue d’une sortie avec reconnaissance des plantes et cueillette, nous sommes passés côté cuisine pour préparer un repas complet à base de plantes : soupe, tartes, beignets, beurre parfumé aux herbes, etc. Amusant mais, de mon point de vue personnel, la qualité gustative n’est pas franchement au rendez-vous. J’avais déjà eu un sentiment similaire à l’issue d’une sortie « salades » le mois dernier, qui ne m’avait pas franchement convaincue. Je pense qu’à l’avenir je me contenterai de cibler herbes aromatiques, baies et autres champignons, et laisserai les herbes et feuilles sauvages aux herbivores fanatiques.
Beaucoup plus intéressante, par contre, était la journée intitulée « Carnet de croquis pour promeneur », en particulier les premiers exercices qui ont consisté, après avoir ébauché des croquis à l’encre, de passer à leur colorisation en employant des pigments … 100% naturels. Quid ? L’idée est de se balader en pleine nature, et d’utiliser toutes les substances colorantes – essentiellement les végétaux, mais éventuellement un peu de terre – qui nous tombent sous la main. En l’occurrence, il a été difficile, dans le secteur où nous étions, de trouver des bleus satisfaisants pour colorer nos ciels, mais question verts, jaunes, violets et même rouges (les coquelicots en particulier tachent bien), nous avons eu l’embarras du choix. Je vous laisse admirer quelques-unes de mes oeuvres … dont je ne suis pas trop mécontente, compte tenu du fait que je n’avais encore jamais essayé de dessiner à l’encre (impossible de gommer ou raturer, of course !)



Cette expérience fort intéressante – ainsi que quelques autres dans lesquelles j’ai été franchement moins bonne – était animée par Jacqueline Dumas, qui organise à longueur d’année des stages d’aquarelle dans le cadre de l’association Clet de l’Art. Retenez l’adresse, il est bien possible que je vous en reparle bientôt (le stage rando-photo-croquis-aquarelle de novembre dans les Cévennes me tente tout particulièrement). Mais pour l’heure, je prépare mon paquetage en vue d’aller suivre le stage d’Alain Marc intitulé « Lumières de Provence, entre Alpilles et Lubéron ». A suivre …