Quand l’expé commence à 10 kms de la maison …

Vu comme ça, on se dit que ça va passer … je n’ai d’ailleurs pas pensé à m’arrêter pour prendre la photo, c’est au retour que j’ai voulu « immortaliser » !

Seulement, la route monte, pas énormément … mais suffisamment pour qu’il y ait de plus en plus de neige ; elle est en balcon et bien exposée au vent, ce qui donne par endroits des congères … pas énormes, mais au-delà de 20 à 30 cm, il faut sortir la pelle …

… ce que j’ai fait à la première congère rencontrée. Je n’ai pas trop regardé l’heure, mais j’ai passé un bon moment à pelleter, réessayer de passer, repelleter … en me disant « Houlalà, je suis bien près du bord, ce coup-ci ! », marche arrière en essayant de retrouver un sol suffisamment ferme, repelleter, etc. « Nager » dans la neige, car la portière s’ouvre carrément dans le vide, et il faut s’aggriper à la carrosserie pour ne pas dévaler la pente … « Tiens, si on essayait les chaînes », repelletage pour dégager la roue droite de son ornière, chaînes, quelques mètres, re-pelle, on retend les chaînes. De moins en moins sûre que « ça va passer » (l’objectif est quand même de rejoindre la Maison de l’Aigoual pour la sortie organisée par le Parc !), mais ça serait quand même bien d’arriver au col, histoire de pouvoir évaluer la situation de l’autre côté (versant nord … ça devrait pas être franchement mieux !) et de trouver un endroit pour faire demi-tour … parce que la perspective de redescendre tout ça en marche arrière, avec les congères à droite et le vide à gauche …

… ne m’emballe qu’à moitié … A force de persévérance (et de coups de pelle), la congère est franchie et je poursuis, vaille que vaille, la route vers le sommet jusqu’à … la suivante …

… pas plus haute que la précédente, mais au moins deux fois plus longue => 2 fois autant de pelletées ! Bon, j’ai essayé … d’autant plus qu’ayant désormais les chaînes, j’avais quand même besoin de moins dégager pour pouvoir avancer … un peu, en patinant … beaucoup ! Et le col, plus très loin (là où on voit les arbres, au fond, sur la gauche) me narguait presque …

Mais il fallait raison garder : il restait encore pas mal à déblayer, le vent commençait à souffler un peu (donc à ramener de la neige, et peut-être à refermer la route derrière moi !), et il pouvait y avoir encore 2 ou 3 obstacles du même genre avant le col ! Je me suis donc résignée à l’option marche arrière, avec moults « 1ère-marche arrière » car ça n’était pas très évident de viser l’endroit le plus « passable » quand l’étroite route ne cesse de tournicoter et que tout est blanc … et que quelques centimètres de trop sur la gauche pourraient se terminer dans une position … assez inconfortable ! (je rebouclais d’ailleurs scrupuleusement ma ceinture à chaque fois que je me remettais au volant, au cas où …) Ouf ! Un virage un peu large et pas trop mal dégagé … on l’essaye, ce demi-tour ? Quelques secondes plus tard, me voilà enfin en marche avant : il y a des moments où l’on apprécie les choses faciles ! Il ne faut plus longtemps pour regagner la départementale, où un terre-plein engageant et dégagé m’invite à faire une pause pour retirer les chaînes … Au moment où j’ouvre le thermos de thé pour quelques gorgées réparatrices et réchauffantes (les Crocs pour pelleter dans 30 à 50 cm de neige, c’est pas l’idéal !) arrive une voiture dont le conducteur évalue quelques instants la route du col, apparemment décidé à s’engager … après quelques instants de discussion, il opte sagement pour le détour par le tunnel. Je ne lui ai pas demandé si, comme moi, il avait

  1. des pneus « contact » (l’an prochain, j’équipe les 4 roues et pas seulement les 2 de l’avant, promis)
  2. une pelle
  3. des chaînes

Finalement, on n’est pas si mal que ça devant l’écran, avec la chaleur du poêle qui réchauffe le dos …


Notice: Thème sans comments.php est déprécié depuis la version 3.0, aucune alternative n’est disponible. Veuillez inclure un modèle de comments.php à votre thème. in /home/marienoe/www/blog/wp-includes/functions.php on line 3901

2 réponses à “Quand l’expé commence à 10 kms de la maison …”

  1. Et pourquoi pas ? Les sorties avec les gardes-moniteurs du Parc National, je n'en fais jamais de trop : c'est toujours hyper-intéressant, et il y en a très peu en hiver (celle-ci aurait déjà du se faire en janvier, mais avait été repoussée en raison de trop abondantes chutes de neige). En l'occurrence, le thème était l'adaptation au froid des animaux et végétaux, avec conférence-diaporama le matin, et sortie raquettes l'après-midi.
    Je regrette beaucoup d'avoir raté ça … il n'y vraisemblablement que les personnes qui arrivaient par le sud (vallée de l'Hérault) qui ont pu en profiter.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *