Je ressors de temps à autre cette recette absolument inratable et qui a toujours autant de succès : le far aux pruneaux. Je la tiens d’une vieille mamie bretonne que nous avions si grand plaisir à retrouver à chaques vacances dans les Côtes-du-Nord (les Côtes d’Armor n’avaient pas encore été inventées …) et qui ne « faisait » que dans la tradition orale. Grosso modo, il fallait 6 oeufs, 6 cuillères de farine, 6 cuillères de sucre, (plutôt bombées, les cuillères) 1 litre de lait et beaucoup de pruneaux. Pour améliorer l’ordinaire, vous pouvez remplacer une partie du sucre par un sachet de sucré vanillé et/ou faire tremper les pruneaux dans un peu de rhum … Les opérations sont on ne peut plus simples : fouetter les oeufs avec le sucre, ajouter la farine, puis le lait bien bouillant. Attention, le résultat doit avoir la consistance onctueuse de crème pâtissière, c’est ce qui évite à la farine de se redéposer au fond du plat lors de la cuisson ; le cas échéant, ne pas hésiter à remettre l’ensemble sur le feu (ou au micro-ondes) le temps de quelques bouillons pour obtenir la consistance désirée. Versez dans un plat à four bien graissé, disposez les pruneaux un peu partout dans la crème (vous avez le droit d’y mettre un doigt pour les enfoncer un peu afin qu’ils ne restent pas en surface) et mettez le tout au four préchauffé à 180°C jusqu’à atteindre cette belle teinte dorée. Dégustez froid ou légèrement tiède. Le far doit avoir une apparence légèrement granuleuse, un peu comme de la semoule au lait, et non pas la consistance épaisse et tremblotante d’un flan acheté à la pâtisserie du coin de la rue. Pour les pruneaux, préférez-les avec les noyaux, mais ne les oubliez pas au moment de la dégustation !