Opéra : « Arabella » au Théâtre du Châtelet


Arabella au Théâtre du Châtelet

Pour être tout à fait honnête, ça n’est pas Richard Strauss qui a motivé ma réservation pour cet opéra. J’ai tendance à trouver son traitement des voix à l’opéra très peu … vocal, justement ; par exemple, dans Salomé, il faut attendre l’air de la fin pour avoir l’impression d’entendre vraiment chanter ! Pourtant, quand il veut mettre les voix en valeur, il sait fort bien le faire ; il n’y a qu’à écouter ses Quatre Derniers Lieder (version enregistrée par Gundula Janowitz avec Karajan, pour moi SVP) pour en être totalement convaincu.
Mais il m’était difficile de résister à la distribution affichée par le Châtelet : Karita Mattila, Barbara Bonney (il me semblait avoir entendu dire qu’elle arrêtait l’opéra pour se consacrer au lied et à la mélodie ?) et Thomas Hampson dans une même production, ça ne pouvait que valoir le déplacement (surtout qu’il me faut moins de 10 minutes pour rendre au Châtelet … à pied).
Le premier acte a été conforme à mes craintes : les voix étaient traitées comme des instruments de l’orchestre, avec peu – ou pas – de lignes mélodiques. Mais à partir du duo d’amour du deuxième acte, et jusqu’à la fin de l’opéra, l’écriture des parties vocales s’est totalement transformée pour prendre un caractère beaucoup plus lyrique ; et, pour mon grand bonheur, il y avait là des très beaux passages.
Dommage que Barbara Bonney, atteinte d’une méchante laryngite n’ait pu assurer que le premier acte ; après l’entracte, elle a du se contenter de jouer son rôle en play-back, une autre chanteuse assurant la partie vocale d’un petit coin de la scène. Mais, pour être tout à fait honnête, son jeu était tellement convaincant que j’ai eu du mal à me convaincre que ce n’était pas elle qui chantait réellement.
Les décors ? Pas franchement du dernier chic ! J’aurais franchement préféré le côté un peu kitsch d’un hôtel luxueux du siècle dernier (début XXè), plutôt que ces espèces d’escaliers ressemblant à des escalators de grands magasins en cours de maintenance.


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