File la laine …
A Langogne, on n’est pas en Cévennes : lorsqu’on parle de filature, ce n’est pas de soie qu’il s’agit, comme dans toutes nos vallées, mais de laine, et les techniques ne se ressemblent vraiment pas !
Tout commence par l’eau qui, par grâce à un béal …
… alimente une grande roue située au rez-de-chaussée …
… dont le mouvement est transmis, par l’intermédiaire de grandes courroies de cuir …
… à toutes les machines installées sur les 3 niveaux de la filature. D’abord, la cuve de lavage …
… puis, un étage plus haut, une série de 3 cardeuses dans lesquelles passe successivement les toisons …
… pour donner d’abord des « nappes » …
… qui se transforment ensuite en « rubans ».
Et ça n’est qu’au dernier étage que le fil est dévidé et tordu automatiquement, au moyen de cette gigantesque machine …
… pièce maîtresse du musée, et probablement l’un des derniers exemplaires (ou le dernier ?) de Mull Jenny encore en fonctionnement.
Car ici, (presque) toutes les machines tournent quotidiennement, et pas simplement pour les visiteurs avides de s’instruire, car l’association qui gère le musée assure également la production et la vente de laines fabriquées sur place. Le principal intérêt de la Filature des Calquières est justement de voir fonctionner ces monstres d’un autre âge, car il faut bien avouer que, pour la partie explications, le net (merci Wikipédia) s’est révélé beaucoup plus pédagogique et disert que le guide … qui savait fort bien faire marcher ces engins, mais ne paraissait pas avoir grand chose à raconter à leur sujet !