Une expédition du XXIè siècle

J’ai pris la route de bonne heure pour la « grande ville » (Nîmes), histoire d’aller visiter quelques magasins « sérieux ». Cap sur le centre ville, où j’avais repéré un centre commercial regroupant la FNAC et Nature & Découvertes (il y avait aussi Pier Import, et Loisirs & Créations, que j’ai parcourus rapidement). Arrivée sans encombre – mais avec quelques encombrements … – aux alentours dudit centre commercial, qui n’est pas vraiment indiqué, mais de nombreux signaux indicateurs du parking portant le même nom de baptême me conforte dans la direction. J’ai juste le temps de contempler une des façades du centre commercial (c’est bien lui !) avant de poursuivre ma route dans un dédale de petites rues, traquant toujours les flèches indicatrices de parkings, quand … Arrgh ! « Route barrée, accès parking impossible ». Inenvisageable de passer outre : la chaussée est défoncée, un engin de travaux en plein milieu … tout pour m’emm … Je remarque au passage que les entreprises de travaux de la région ne chôment pas : il n’y a pas si longtemps, c’est tout le centre d’Alès qui était impraticable, et à Anduze, les travaux ne sont toujours pas terminés ! J’imagine que le calendrier électoral local (les municipales, c’est bien l’an prochain, non ?) n’est pas sans rapport avec cette frénésie d’activité. Je continue mon périple à la recherche d’un parking « alternatif » en tâchant de ne pas trop m’éloigner du secteur quand … surprise (une bonne , cette fois !) une place se libère juste sous mon nez. Le temps de faire mon créneau, de partir à la pêche à la borne mangeuse de sous (oui, ici aussi, en ville, le parking est payant) et il me reste moins de 50 mètres à parcourir à pied avant de franchir la porte convoitée. Fin de la première étape …

Cap ensuite vers un autre centre commercial, au sud de la ville, où je sais trouver deux magasins de fournitures pour beaux-arts et autres loisirs créatifs. Au petit jeu des voies à sens unique, pré-sélection et autres joyeusetés destinées à perdre l’automobiliste de passage, il me faut déjà un certain temps pour parvenir à quitter le centre-ville quand, passée la gare (c’était la seule chose que je connaissais à Nîmes !), un voyant orange commence à clignoter au tableau de bord. !!??? J’investis le premier arrêt de bus sur mon passage, allume mon warning (ça clignote orange aussi, mais celui-là, je sais comment l’arrêter !) et me plonge dans la notice de la voiture. Après une fausse alerte (le voyant du liquide de refroidissement est quasiment identique à celui qui me préoccupe, mais en version rouge, fixe et avec « stop » marqué dedans !), le bouquin m’annonce que le coupable est le voyant de contrôle des gaz d’échappement et me recommande de contacter un représentant Renault dès que possible. Je remets le bouquin à sa place dans la boîte à gants, redémarre le moteur (le voyant orange re-clignote), stoppe le warning (pas d’effet sur « mon » voyant orange, qui s’obstine à clignoter …), et reprends ma recherche du centre commercial n°2. Ce qu’on ne m’avait pas dit, c’est que l’espèce de rocade sud n’est qu’une succession de ronds-points (oui, je sais, c’est comme ça partout sauf qu’à Nîmes, ils ont rajouté des feux tricolores en plein milieu des ronds-points !), et qu’à chacun d’eux, il y a un centre commercial ! Y en a même quelquefois entre deux ronds-points successifs ! Hallucinant … L’histoire de l’aiguille dans la botte de foin, vous connaissez ? En désespoir de cause, je finis par m’arrêter … dans un centre commercial et, après avoir proprement mis mon warning (je dois devenir accro aux lumières oranges clignotantes …), je cours interviewer le caissier de la station-service qui m’indique précisément l’itinéraire à suivre. Dix minutes plus tard, j’atteins enfin mon eldorado : Color’I et Cultura que je suis spécialement venue voir, mais aussi quelques magasins de déco que je parcours au pas de charge, et un petit restaurant de tapas où je m’accorde une pause déjeuner bien méritée. Fin de la deuxième étape …

En prenant la route du retour, je constate que le moteur commence à tourner « moins rond » : il n’a plus sa pêche habituelle, le ralenti paraît bien bas, et occasionne des tremblements convulsifs au levier de vitesse … je ferais peut-être bien de passer par le garage en rentrant … Oui, mais la route directe (c’est celle qui n’arrête pas de tourner ! qui a dit que le chemin le plus court était la ligne droite ? qu’il vienne voir en Cévennes) ne passe pas par Saint Jean … Je profite d’un des derniers feux rouges pour réviser rapidement mon itinéraire, et m’arrête finalement à 17h30 à l’entrée du garage. Ca n’a pas traîné : en deux coups de cuiller à pot, le diagnostic est fait (une bobine a « lâché » – dommage, la garantie de la voiture est expirée depuis … 15 jours !), le devis imprimé et je transfère mes emplettes dans la voiture que me prête le garage pour rentrer chez moi (25 kms, quand même) le soir même ; et je dois récupérer mon véhicule le lendemain à 10h30 (même pas le temps de faire la grasse matinée !) Vous avez déjà vu un tel service en ville , vous ? Fin de la troisième étape … et de l’épisode.


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4 réponses à “Une expédition du XXIè siècle”

  1. Quelle aventure !! Bienvenue dans la vraie vie citadine !

    Et en passant, quelle chance pour la voiture !

    Nouzicicémétroboulotremétropoussièrechaleurpromiscuitébruit.

    Rien à voir avec les cévennes. Et le pont du gard, tu vas y aller ?

  2. Le pont du Gard, je connais depuis belle lurette ! J’y suis passée lors de ma première rando en autonomie (ça doit faire 8 ou 9 ans …) qui menait de Tarascon à Saint Jean du Gard, en longeant le Gardon. Je me rappelle encore de ma découverte d’Anduze (vue sous cet angle, elle mérite vraiment son nom de Porte des Cévennes) et de mes premiers pas en Cévennes. On voit où ça m’a menée : 3 ou 4 randonnées supplémentaires dans la région ne m’ont pas suffit, et même maintenant que j’y suis installée depuis 6 mois, je reste émerveillée presqu’à chaque virage !
    Entre parenthèses, le pont du Gard n’est pas vraiment sur la route de Nîmes … mais je suis passée juste à côté l’autre jour en allant vers Avignon pour me rendre au stage d’aquarelle à Aurons.

  3. Il faudrait !

    J’ai -presque- honte, puisqu’en plus, Millau ne m’est pas totalement inconnue …

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