Cinéma : « Lord of war »
On a un peu de mal à prendre au sérieux ce marchand d’armes qui raconte sa propre histoire à la première personne sur un ton presque badin ; qu’il maquille précipitemment un bateau, fasse disparaître en quelques minutes une cargaison compromettante, ou monte de toutes pièces un scénario pour séduire celle dont il rêve secrètement depuis l’âge de 10 ans, il paraît toujours jouer un personnage. Difficile de comprendre qu’il ait poursuivi ainsi ses activités en faisant fi de l’impact qu’elles pouvaient avoir sur son entourage, en particulier son frère et sa femme. Il est visiblement complètement dépendant, pour ne pas dire « accro », de son « job ». Mais les faits évoqués reposent sur des bases tout à fait réelles (plus de détails sur le site AlloCiné), et méritent bien d’être exposés au grand jour. Après The Constant Garderner et Munich, c’est encore un autre aspect pas bien reluisant des relations internationales qui nous est montré ici ; pour être traité sur un ton très différent des deux autres films, celui-ci n’en est pas moins percutant pour autant. J’attends maintenant avec impatience la sortie de Syriana, qui devrait également apporter son lot de révélations. A suivre …