Il ne me reste que ce bout de papier …
… et les 3 sacs (2 en soute et un bagage de cabine) que je prends dans l’avion avec moi. Tout le reste a été consciencieusement emballé et « embarqué » par l’équipe très efficace de Galliéni : en 3 heures, tout était chargé dans le camion et il ne me restait plus qu’à signer la lettre de voiture (et un petit chèque, quand même). L’appartement a semblé soudainement très vide, et il ne me restait plus qu’à attaquer l’opération grand nettoyage en prévision de la remise des clés aux acquéreurs.
Dernière formalité avant le départ …
Ca n’est pas parce que je n’ai pas encore d’adresse au Québec que mon courrier doit rester « en rade » dans la boîte aux lettres de l’appartement … qui n’est d’ailleurs plus « mien » depuis déjà 48 heures ! Demander à La Poste de réexpédier le courrier vers une adresse inconnue n’est heureusement pas la quadrature du cercle, grâce à Ubidoca. Cette société propose en effet la numérisation de tout ou partie du courrier reçu, sa mise à disposition sur internet dans un espace de stockage dédié, et la réexpédition mensuelle des originaux vers le destinataire à une adresse qui peut être modifiée aussi fréquemment que nécessaire. L’idéal lorsque l’on n’a pas encore d’adresse fixe, et que l’on risque ensuite d’en changer à plusieurs reprises en l’espace de quelques semaines. Et ils offrent même une possibilité de tester gratuitement le service (la mise en ligne des 10 premiers documents est gracieusement offerte à la condition de fournir une enveloppe timbrée pour le renvoi des originaux).
J’ai failli en rester sur le c…
… sans compter que je n’étais vraiment pas contente de m’être déplacée pour rien ! Ca m’apprendra à vouloir être toujours « réglo » … Je suis allée aux ASSEDIC ce matin, pour signaler que je quittais la France et demander la suspension de mes droits, et je me suis entendue répondre … que je n’avais absolument rien à déclarer, que les versements s’arrêteraient automatiquement dès que je cesserai de compléter la situation de fin de mois et que, de toute manière, les droits résiduels me restaient acquis pendant 3 ans. Voulant être honnête jusqu’au bout, j’ai demandé comment faire si l’on partait en cours de mois ? Apparemment, ça n’était pas le problème de mon interlocutrice qui m’a répété que « les versements s’arrêteraient … », et n’en a même pas démordu lorsque je lui ai fait remarquer que, via internet, je pouvais continuer à faire une déclaration de situation mensuelle tout en étant à l’autre bout du monde ! Sachant que ma date de départ est le 27 février, à ma place vous feriez quoi ?
- vous ne déclareriez pas la situation de fin février … pour faire un cadeau de 26 jours d’indemnités aux ASSEDIC (cadeau pour cadeau, celui-ci est 100% déductible des revenus, si vous avez correctement suivi, et sans même avoir besoin d’être déclaré !)
- vous déclareriez normalement le mois de février … et vous vous mettriez 2 jours supplémentaire d’indemnités dans la poche (mais vous n’oubliez pas de les déclarer dans vos revenus, hein ?)
- vous bottez en touche : alors là, on est pas copains !
Bon, c’est pas tout ça, mais il faut encore que j’aille tenir au courant ma « conseillère » à l’APEC, car elle m’avait bien recommandé de faire le nécessaire auprès des ASSEDIC … et de l’ANPE aussi (on en sait jamais …) sinon, elle, elle ne va pas me radier de son fichier !
Ils m’ont fait courir !
Je vous jure que je n’ai pas inventé son nom ! C’est le formulaire qu’il me fallait obtenir de la Sécurité Sociale, de manière à pouvoir bénéficier de la couverture santé dès mon arrivée au Québec, sans subir un délai de carence de 3 mois. Toutes les infos que j’ai pu lire disaient qu’il était à retirer dans son centre local de sécurité sociale ; eh bien, pour les Parisiens, ça n’est pas vrai ! Donc après avoir fait la queue à mon centre – rue des Archives – on m’a renvoyé à la Direction des Relations Internationales, rue de Bercy. Et même là-bas, la petite dame de l’accueil (fort sympathique au demeurant) m’a « routée » vers le mauvais bureau, j’ai donc du refaire la queue encore une fois pour accéder enfin au Service Juridique. Une fois là, je suis tombée sur une personne qui connaissait parfaitement le sujet, a immédiatement sorti du tiroir de son bureau deux exemplaires de formulaire et une feuille de carbone (je ne savais même pas que ça existait encore, ce machin-là) et s’est empressée de remplir les quelques lignes à compléter. Seul justificatif à fournir, la carte Vitale qu’il me faudra renvoyer par courrier avant mon départ.
Allez donc leur faire comprendre !
Attestation de changement de domicile
Je suis allée tout à l’heure à la Mairie, pour faire faire l’attestation de changement de domicile, réclamée par le déménageur pour le passage en douane. J’avais quelques craintes, car plusieurs autres immigrants s’étaient retrouvés face à des administratifs qui n’avaient jamais entendu parler de ce document, et refusaient donc de le délivrer ! A la Mairie du 2è, ils connaissaient … mais ils (je devrais plutôt dire elles !) voulaient absolument que je communique ma future adresse. J’ai eu beau leur expliquer que je ne pouvais pas trouver de logement avant d’être sur place, que j’allais commencer par passer quelques nuits dans un gîte, que mon mobilier resterait un certain temps en garde-meubles, etc. Rien à faire, il leur fallait une adresse précise parce que « on ne délivre pas un papier pour le plaisir de délivrer un papier, il faut qu’il soit correctement rempli et que ce qui est corresponde à la réalité » (sic). En désespoir de cause, « je leur ai donné une adresse pour leur donner une adresse » … (mais je ne crois pas qu’elles aient vraiment saisi l’ironie du propos)
Le réveil en fanfare d’hier matin …
Quand Carton Service annonce une livraison entre 7h et 13 heures, c’est à 6h58 que le livreur sonne à l’interphone ! Me voilà désormais parée, avec 40 grands cartons, 25 petits (pour les trucs lourds, type livres, j’imagine), 50 mètres de film à bulles et 4 rouleaux de gros scotch. Il ne reste plus qu’à emballer, maintenant …
La dernière vague
Cette fois-ci, ce sont mes dernières mises en vente avant le départ. Ce qui restera ensuite partira avec moi … ou terminera sur le trottoir !
Pourvu que ça dure !
On ferme …
On plie …
Ca m’a fait un peu drôle de plier les rideaux hier soir, dans la perspective de devoir les livrer à leur acquéreur … Je les avais choisis avec soin il y a tout juste deux ans. D’accord, ils venaient de chez Ikéa, mais ils donnaient quand même un certain style à la pièce. Et puis maintenant, je n’ai plus d’excuse ! Il va vraiment falloir que je fasse les carreaux …