Printemps sur le Mont Lozère

Cette fois-ci, le Festival Nature nous emmenait faire une grande boucle sur le Mont Lozère. Après une longue montée assez raide parmi les genêts en fleurs, nous arrivons enfin sur le plat …

… où nous remontons le cours d’un béal bien entretenu, qui alimente en eau un hameau situé un peu plus bas.

Il fait bon marcher dans cette hêtraie, à l’abri d’un soleil presque estival, même s’il faut parfois se mouiller les pieds dans quelques passages un peu … délicats.

Parvenus à la prise d’eau du béal …

… nous devons encore nous frayer un chemin dans le sous-bois parsemé de gros blocs de granit avant de rejoindre le gué qui nous permet de traverser le Tarn – encore étroit, mais bien fougueux à cet endroit. La redescente, en terrain plus « ouvert », permet quelques belles découvertes, telle cette orchidée …

Clôtures ou murets limitent les pâtures …

… les fleurs sauvages s’épanouissent au creux des fossés …

… et les jeunes veaux ressemblent à de gros chiots !

Un dernier coup d’oeil sur le panorama …

avant d’aborder le raidillon qui nous ramène aux voitures. Ce fut une bien belle journée … certes un peu fatigante pour quelques non-habitués (un groupe de photographes amateurs s’était joint à la sortie au dernier moment), que nous avons abandonnés en haut, au hameau où ils ont du patiemment attendre que leur chauffeur revienne les chercher en … limousine ? (c’est justement la race de vaches que vous avez vue plus haut).

Là, c’est clair !

Tout le monde connaît le principe de fonctionnement d’un alambic … en principe ! Mais lorsqu’on vous en montre un en verre, dans le lequel on voit monter la vapeur, circuler l’eau froide, sortir goutte à goutte puis décanter l’huile essentielle de plantes (en l’occurrence, il s’agissait de romarin) que l’on vient de cueillir soi-même, c’est quand même beaucoup plus clair. D’autant plus que la présentation de Michel Vanhove de Cévenat SARL est on ne peut plus pédagogique.

Le Festival Nature proposait cette activité dans le cadre de sa semaine botanique.

La vie de châteaux !

Au pluriel, parce qu’il y en avait 3 au programme … une occasion – offerte par le Festival Nature en partenariat avec l’association La Diligence – à ne pas rater, car ces châteaux, qui font partie intégrante de l’histoire de la Vallée Borgne, sont des demeures privées, non visitables en temps « normal ». Pour cette raison, je ne donnerai pas leur nom, ni d’indication sur leur localisation, mais les « locaux » les reconnaîtront sans peine. Pouvoir les approcher de près (et les pénétrer pour certains) en compagnie de leurs propriétaires respectifs, ça ne pouvait pas se refuser …
Bien isolé sur son piton, celui-ci est habité à l’année par sa propriétaire, qui en a entrepris la restauration ainsi que celle de tous les bâtiments / annexes environnants. Nous avons pu entrer dans la cuisine, dont la cheminée fait … toute la largeur de la pièce, qui n’est pas particulièrement petite !

Le deuxième est situé à flanc de côteau …

… si l’arrivée « par le bas » révèle un petit côté défensif …

… l’autre face fait plus « cottage », très fleuri par les propriétaires qui y viennent très régulièrement et ont, eux aussi, entrepris d’importants travaux de rénovation.

Le troisième fait partie intégrante d’un hameau complet isolé sur piton rocheux …

… et se signale de loin par sa tour, très reconnaissable. Avis aux amateurs : plusieurs des habitations du lieu ont été transformées en gîtes ; alors, il ne tient qu’à vous de vous transformer en châtelain(e) pour quelques jours …

On ne peut pas se tromper …

La vallée est plutôt le domaine des éleveurs de chèvres ; des producteurs de fromage de brebis, il n’y en a que deux : un tout en bas, près de St Jean, l’autre à deux pas de chez moi. Peut-être un peu plus quand même … si c’est tout près à vol d’oiseau, ça grimpe quand même pas mal ! Je connaissais d’ailleurs le site pour y être passé en randonnant à plusieurs reprises, mais ne m’étais jamais arrêté à la ferme. Objectif : arriver « là-haut » à 18 heures, pour la traite des brebis, en partant d’en-bas …

… du Gardon juste en face de la maison. Le chemin monte en sinuant beaucoup, le printemps est au rendez-vous …

… mais l’équipement de pluie a bien servi tout de même ! Arrivés en haut, nous avons d’abord visité la fromagerie, où s’égouttaient les fromages confectionnés le matin-même (visez la corbeille tout à droite, en bas de la photo : le fromage qui sort de là après affinage est un pur délice !)

… puis les caves d’affinage, avant de passer à la salle de traite. 80 bêtes pour 20 postes de traite. Ici, tous les appareils ont été fabriqués artisanalement, et l’exploitation est certifiée bio depuis plusieurs années déjà.
Dès que la porte leur est ouverte, les brebis se précipitent pour prendre leur place (et se goinfrer du grain qui leur est offert pendant la traite – exactement comme pour les chèvres) …

… reste à brancher les tétines … et à contrôler attentivement l’opération pour débrancher avant que le pis ne soit totalement vidé.

Elles sont quand même intriguées par l’appareil photo !

A la redescente, le ciel s’est un peu éclairci et nous offre la vue du Fageas s’offre sous une belle lumière …

… qui décline bien vite, d’autant plus que le ciel se charge à nouveau.

Un peu humide, la sortie, mais elle m’a permis de découvrir les merveilleux fromages de brebis fabriqués à Auzillargues, tout près de chez moi. Et si j’ai la flemme de remonter là-haut à pied pour m’approvisionner (il y a aussi une petite route qui y mène …), je peux aussi me fournir à la boutique de Terroir Cévennes, sur mon chemin lorsque je vais à Alès ou en reviens.
PS : J’avais oublié de le préciser, mais vous l’aviez peut-être deviné … il s’agissait d’une sortie organisée par le Festival Nature.

L’occasion était double …

… de parcourir la Can de Ferrière avec un passionné et … de rencontrer enfin en chair et en os ledit passionné. Ferrière(s ?), j’y étais déjà allée à moults reprises, d’autant plus que c’est un point de vue idéal pour « croquer » les falaises du Causse Méjean ; quant à Marc L., ça fait déjà un moment que j’ai découvert sa prose par l’intermédiaire de son site (Cévenne Vivante), qui figure en bonne place parmi mes sites cévenols préférés (voir colonne de droite). Autant dire que j’avais repéré cette sortie du Festival Nature bien à l’avance et réservé ma journée ! Pour commencer, j’ai vu … la mer !!! plus exactement, une mer de nuages dont émergeaient le haut des falaises du Méjean, juste avant de plonger dans un brouillard à couper au couteau 300 mètres avant d’arriver au rendez-vous de départ à Saint Laurent de Trêves.

Moyennant un petit covoiturage, nous avons rallié Saint Julien d’Arpaon (prononcer « arpent »), dont le château se détachait dans une ambiance également brumeuse quoique … sous les nuages, lui !
La montée a été … longue, pas forcément parce qu’elle était rude (ça montait bien quand même !) mais parce qu’on causé, et puis encore causé, et encore … causé ! Une bonne part du groupe était constitué de gens « du cru » qui connaissaient parfaitement les hameaux et vallées environnants, et avaient plein de souvenirs et/ou d’histoires à nous faire partager ; donc il fallait prendre le temps ! Et puis, on croyait être presque arrivés sur le plateau …

… mais non, y avait encore à grimper ! Nous avons vu plein de choses très variées …

… sur le sol …

… et aussi en-dessous (Las ! J’avais laissé l’appareil photo « à la surface » …) Sur la fin de la traversée du plateau, j’ai retrouvé un des points de vue dont je ne me lasse pas …

Au passage, nous avons exploré une petite bergerie …

… dont nous avons admiré la magnifique voûte, typiquement caussienne (on trouve fort peu de charpentes sur les Causses, car le bois y est rare).

Un dernier petit coup d’oeil sur le paysage environnant avant d’attaquer la descente sur Saint Laurent de Trêves …
… plus difficile que la montée de l’autre côté du plateau car, là, ça descendait tout droit et il n’était pas conseillé de « dévisser » !

« Cévennes de pierres, du minéral au bâti »

C’est le thème de la 17è année du Festival Nature. Après le bâti sur le Mont Lozère, une autre sortie nous conviait à aller rendre visite aux Arcs de Saint Pierre, sur le Causse Méjean.

Outre les fameux Arcs, le site comporte également toute une série de rochers plus remarquables les uns que les autres …

… la Poule de Houdan (pourquoi donc Houdan ? c’est pourtant pas la porte à côté !) …

… celui-là dont je ne connais pas le nom, et qui se trouve sur un des côtés de « La Grande Place » …

… et son Trône …
… le même, vu sous un autre angle et sans contrejour …

… la Grotte de Beaumelle …

… où nous tenions facilement à 30 sans nous tenir chaud (il y faisait même frais par rapport à la température estivale du dehors)

En sortant de là, je n’ai pas résisté à une n-ième vue du Mont Lozère qui me faisait signe au loin, de l’autre côté de la vallée du Tarn.

J’avais oublié …

… que c’était aussi beau là-haut ! Je n’avais pas du remonter au Mont Lozère depuis janvier dernier ; heureusement, le Festival Nature avait programmé ce week-end une sortie sur « l’art de bâtir des anciens » au hameau de L’Hôpital …

… dont j’étais d’ailleurs loin de connaître tous les joyaux, en particulier la série de maisons admirablement restaurées tout en haut du hameau …


Pour notre plus grand plaisir (et confort), le vent était absent mais le soleil de la partie, et ce n’est que vers 17h que nous avons du recourir aux petites laines : à près de 1400 mètres d’altitude, la fraîcheur tombe vite en cette saison !

J’aurais pourtant essayé …

Deuxième sortie ornithologique (la première, c’était là …) dans le cadre du Festival Nature, et je me dis que l’observation naturaliste, qu’elle soit botanique ou ornithologique, ça n’est pas pour moi … Certes, j’adore chaque minute passée en pleine nature, je prends plaisir à découvrir et tenter de comprendre les phénomènes naturels … pas à chercher et observer pendant des heures, comparer les caractéristiques de chaque espèce, potasser les bouquins pour identifier chaque spécimen rencontré, etc. Moi, j’aime les paysages, les bruits et les odeurs de la nature, la lumière, la chaleur du soleil sur ma peau, la brise … rarement dans mes cheveux car j’ai quasiment toujours le chapeau vissé sur le crâne ! Mais j’ai mis à profit cette escapade sur le Causse Méjean pour découvrir des coins que je n’avais pas encore fréquentés, visiter le côté pile de cette corniche …

… dont je me suis échinée à peindre le côté face il y a peu, investiguer les vestiges de l’un des 5 moulins du Causse,


m’émerveiller devant certains spécimens de fleurs (ne m’en demandez pas le nom, si notre guide l’a dit, je l’ai déjà oublié …) éclos à la faveur du printemps.

Et après un pique-nique tranquille à l’ombre d’un petit bosquet (ils se font rares, à certains endroits du plateau !) je suis allée visiter la magnifique ferme restaurée de Hyelzas. J’ai toujours eu un faible pour les collections du Musée des Vallées Cévenoles de Saint Jean du Gard, mais je trouve que la Ferme Caussenarde met la barre bien plus haut ; en particulier parce que les objets sont présentés ici in situ, et que l’on découvre les bâtiments et leurs fonctionnalités en même temps que leur contenu. D’ailleurs, c’est bien simple, l’appareil photo n’a cessé de crépiter,
et vous trouverez dans la galerie tous les souvenirs que j’ai pu glâner : entre l’habitat, les bâtiments d’exploitation, tous les objets usuels, la collection de maisons miniatures, le film, etc. il y a de quoi y passer un moment … au frais, si vous envisagez de venir cet été ! (tous les détails sur le site web de la ferme).

En repartant, je suis passée jeter un coup d’oeil sur le site de l’Aven Armand, dont l’on m’a dit beaucoup de bien … mais le caractère hyper-commercial des lieux m’a franchement rebutée : être racolée par haut-parleur à peine arrivée sur le parking (« pour les personnes qui viennent d’arriver sur le parking, le départ est immédiat ! »), devoir m’engouffrer (le mot est juste !) dans un funiculaire qui a tout du métro pour aller voir sous terre des trucs peut-être très beaux, mais sans soleil, ni vent, ni verdure … très peu pour moi. Et puis ce bâtiment moderne (et moche !), toutes ces pancartes « visitez le site machin-chouette » qui se succèdent sur le chemin lorsque l’on repart … j’imagine que les touristes ne ratent aucune des curiosités locales, mais ça a franchement de quoi rebuter les autochtones … dont je fais désormais partie.

J’ai fait l’ouverture …

… pas celle de la pêche, mais celle du Festival Nature, avec l’atelier sur la migration animé par une sympathique et très intéressante permanente du COGard (en clair, le Centre Ornithologique du Gard). Non pas que je me sois soudain prise d’une passion pour les oiseaux, mais c’était tout de même l’occasion d’aller me « culturer » sur un sujet en prise avec la nature, sur lequel je ne savais … disons … pas grand chose ! C’était en plus l’occasion d’aller découvrir un petit coin du Gard où je ne m’étais pas encore aventurée : Sumène est en effet un village tout à fait charmant, blotti au fond de « sa » vallée, à l’écart de toute circulation dite « de transit », et agrémenté de gorges petites, mais néanmoins magnifiques ; il faudra d’ailleurs que je revienne faire quelques aquarelles dans par là … (j’avais bien le matériel avec moi, mais le temps m’a manqué).

Entre balade nature, observations (avec jumelles et longues-vues, c’était du sérieux !), explications et … déjeuner agrémenté de discussions animées, le temps a passé bien vite. Je laisse les amateurs d’ornithologie cliquer sur la vidéo ci-dessous pour visualiser les panneaux très pédagogiques préparés par le COGard, et les invite à consulter leur site, qui regorge di’nformations et propose de nombreuses animations relatives aux oiseaux.

Elle sent bon ma lavande !

Cap sur le Causse de Sauveterre, où le Festival Nature nous conviait à la cueillette de lavande sauvage. Le temps n’était pas trop de la partie …


… de gros nuages gris et même quelques gouttes nous ont accueillis lors de la dernière grimpette qui nous menait du village sur le plateau.


Découverte des étendues typiques du causse, de grandes plaines arides parsemées de cailloux …


… de loin en loin, un arbre est parvenu à échapper suffisamment longtemps à la dent des moutons pour se développer un peu …


… mais il doit alors subir les assauts du climat rigoureux qui prévaut ici : sécheresse, vent et gel se succèdent au fil des saisons.


Mais la lavande, elle, paraît être dans son élément ; tout là-haut, les landes quasiment desséchées se parent de grandes étendues mauves. Il ne nous reste plus qu’à sortir sécateurs ou ciseaux pour passer à l’action. Certains ont fait de beaux bouquets …


… moi, j’ai préféré me concentrer sur la quantité …


… qui s’est transformée en petits sachets qui parfument maintenant les tiroirs de ma commode.