Une fin de saison moins lyrique que prévue !


Les têtes d’affiche déclarent forfait

Plus très motivée hier soir par la représentation de Médée de Chérubini au Châtelet, en particulier avec le forfait d’Anna Caterina Antonacci dans le rôle-titre, j’ai profité de l’offre de remboursement du Théâtre pour tirer ma révérence.
France Musiques vient juste d’annoncer un nouveau forfait, encore plus cuisant : celui d’Angela Gheorghiu dans la Rondine de Puccini pour la dernière représentation de demain, à laquelle je devais assister ; compte tenu de l’aura de la cantatrice, j’imagine qu’ils ne pourront pas faire autrement que de proposer également le remboursement.
Je sens que je vais modifier mon programme initial et plutôt diriger mes pas vers le cinéma … gratos avec la carte UGC Illimité !

Pygmalion au Théâtre du Châtelet


Le sculpteur amoureux de sa statue

Un superbe « acte de ballet » dirigé par Hervé Niquet et son excellent Concert Spirituel ; la chorégraphie était très belle, et les danseurs habillés de tuniques vaporeuses qui les rendaient encore plus aériens. Les chanteurs étaient également au rendez-vous. Dommage que, conformément à son habitude, le Théâtre du Châtelet se soit refusé à surtitrer les oeuvres chantées en français car, bien évidemment, on n’a pas compris la moitié du texte !
Mais ce que je trouve le plus irritant, c’est que, sous le couvert d’un programme Rameau interprété par un spécialiste de la musique baroque française, on trouve le moyen d’infliger au public une première partie de gymnastique (ah bon ! c’était de la danse ?) sur une bande son (je ne peux pas appeler ça de la musique, d’ailleurs la fosse d’orchestre était vide !) … de Ligeti. Moi, je qualifie ce genre de chose de vente forcée.

France-Musiques toujours …


Le numéro d’Avant-Scène Opéra consacré à Tristan et Isolde

Même si l’on n’est pas un aficionado de Frédéric Lodéon (je peux comprendre), trois heures d’émission sur Tristan et Isolde ça ne se rate pas. Et c’est sur France-Musiques, la tribune des critiques de disques intitulée Le Pavé dans la Mare, dimanche prochain (5 juin) à partir de 15 heures ; pour les vraiment très mordus, l’émission sera enregistrée en public à la Maison de la Radio, jeudi à 19 heures.

La musique, ça conserve !


Le baryton Dietrich Fischer-Dieskau vient de fêter ses 80 ans

Pour la deuxième fois cette année (Cf. http://www.marie-noelle-augendre.com/blog/2005/03/mes-pauvres-oreilles/) France-Musiques célébrait les 80 ans d’un musicien, le baryton allemand Dietrich Fischer-Dieskau, « chanteur du siècle » selon certains. Personnellement, j’ai plus d’affinités avec des barytons plus « typés », tels Thomas Hampson, Bryn Terfel ou Nicolas Rivenq ; avec Fischer-Dieskau, tout est « trop parfait » : j’admire, mais ça ne m’émeut pas beaucoup … Mais ça ne m’a pas empêché de savourer l’émission de François Hudry qui lui était consacrée cet après-midi ; et si vous voulez vous faire votre propre opinion, vous pouvez réécouter l’émission sur http://www.radiofrance.fr/chaines/france-musiques/emissions/discotheque/emission.php?e_id=9 jusqu’à demain 17h, heure de la prochaine émission.

Tous à vos radios !


Maria Callas en Norma

Radio Classique consacre sa soirée lyrique d’aujourd’hui à Maria Callas.
En première partie, l’intégrale de Lucia de Lamermoor (enregistrement dirigé par Tulio Serafin, avec Giuseppe di Stefano et Tito Gobbi) ; en deuxième partie, plein d’airs sublimes enregistrés par la divina.
N’oubliez pas, c’est à partir 20 heures (de toute manière, vous n’aurez pas les résultats du référendum avant 22 heures …)

Opéra : « Arabella » au Théâtre du Châtelet


Arabella au Théâtre du Châtelet

Pour être tout à fait honnête, ça n’est pas Richard Strauss qui a motivé ma réservation pour cet opéra. J’ai tendance à trouver son traitement des voix à l’opéra très peu … vocal, justement ; par exemple, dans Salomé, il faut attendre l’air de la fin pour avoir l’impression d’entendre vraiment chanter ! Pourtant, quand il veut mettre les voix en valeur, il sait fort bien le faire ; il n’y a qu’à écouter ses Quatre Derniers Lieder (version enregistrée par Gundula Janowitz avec Karajan, pour moi SVP) pour en être totalement convaincu.
Mais il m’était difficile de résister à la distribution affichée par le Châtelet : Karita Mattila, Barbara Bonney (il me semblait avoir entendu dire qu’elle arrêtait l’opéra pour se consacrer au lied et à la mélodie ?) et Thomas Hampson dans une même production, ça ne pouvait que valoir le déplacement (surtout qu’il me faut moins de 10 minutes pour rendre au Châtelet … à pied).
Le premier acte a été conforme à mes craintes : les voix étaient traitées comme des instruments de l’orchestre, avec peu – ou pas – de lignes mélodiques. Mais à partir du duo d’amour du deuxième acte, et jusqu’à la fin de l’opéra, l’écriture des parties vocales s’est totalement transformée pour prendre un caractère beaucoup plus lyrique ; et, pour mon grand bonheur, il y avait là des très beaux passages.
Dommage que Barbara Bonney, atteinte d’une méchante laryngite n’ait pu assurer que le premier acte ; après l’entracte, elle a du se contenter de jouer son rôle en play-back, une autre chanteuse assurant la partie vocale d’un petit coin de la scène. Mais, pour être tout à fait honnête, son jeu était tellement convaincant que j’ai eu du mal à me convaincre que ce n’était pas elle qui chantait réellement.
Les décors ? Pas franchement du dernier chic ! J’aurais franchement préféré le côté un peu kitsch d’un hôtel luxueux du siècle dernier (début XXè), plutôt que ces espèces d’escaliers ressemblant à des escalators de grands magasins en cours de maintenance.

Comme prévu, j’ai craqué !


Les meilleurs titres de Simon & Garfunkel

Aller à la FNAC demain ne me paraissait pas une bonne option (le samedi, c’est l’horreur !), et patienter jusqu’à mardi me semblait difficile. J’y ai donc fait un saut en début d’après-midi, et ai passé un moment à me décider sur l’album adéquat, celui qui contiendrait toutes mes chansons préférées ; impensable de ne pas avoir Scaborough Fair Canticle, Bridge over Troubled Water, The Sound of Silence ou El Condor Pasa dans ma sélection, n’est-ce pas ? Le double album sur lequel s’est finalement porté mon choix contient 40 titres dont – je n’en reviens pas – quelques chansons que je ne connaissais même pas !

William Christie et ses Arts Florissants : un magnifique concert


« L’allegro, il penseroso ed il moderato » au Théâtre des Champs Elysées
Certes, le moins qu’on puisse dire, c’est que le livret est … daté, pour ne pas dire niais ! Aussi, j’ai rapidement cessé de tenter d’interpréter les surtitrages, et me suis contentée de fermer les yeux pour me concentrer sur la musique, car là, ça en valait la peine !
Je ne crois pas avoir déjà entendu cette oeuvre de Haëndel, mais c’est un véritable petit bijou, qui se renouvelle et se transforme en permanence, donnant tour à tour le rôle phare à tel ou tel soliste (cela vaut aussi bien pour les instruments que pour les voix) ou au choeur. Le flûtiste et le corniste (en première partie), les deux trompettes, le premier violoncelle et l’organiste (en deuxième partie) ont particulièrement mérité les applaudissements qui ont salué leurs performances respectives, bien que j’ai horreur de ce genre de manifestation en cours de mouvement (ça « casse » complètement le rythme et l’ambiance !) Du côté des voix, je vous épargne mon habituel couplet sur Paul Agnew, mais il était tout aussi génial qu’à son habitude ; j’ai aussi particulièrement apprécié la soprano Sophie Daneman, que j’avais déjà entendue à plusieurs reprises avec William Christie. Quant au petit soliste du Tölzer Knabenchor, il mérite un sacré coup de chapeau ! Certes à cet âge, il est difficile d’avoir une voix impeccable et bien timbrée sur toute l’étendue du registre, mais s’il passe sans problème le cap de la mue, j’imagine qu’il a un bel avenir : être capable (j’imagine qu’il a une petite douzaine d’années) de tenir un rôle de la même importance que ceux des adultes qui l’entouraient (et qui ne sont pas des plus mauvais), en « passant » sans problème au-dessus de l’orchestre, et ce pendant une représentation complète, cela mérite vraiment l’admiration !
Pour en revenir à cette oeuvre, je pense qu’à mon prochain passage à la Fnac, je vais « sonder » les bacs pour voir ce qu’il y a comme interprétations disponibles ; a priori, pas celle qu’Agnew a enregistrée avec Robert King il y a déjà six ans (d’après l’interview d’hier, le tempo est très lent), mais peut-être y a-t-il quelque chose dun peu plus récent …

Réécouter une émission de radio sur internet est un vrai plaisir


Paul Agnew au Théâtre des Champs-Elysées ce soir

Je n’étais pas très disponible au moment de la diffusion de l’interview de Paul Agnew sur France-Musiques hier matin ; je viens donc de la réécouter en prévision du concert de ce soir.
Tout d’abord, c’est très pratique : un copain a trouvé le moyen de m’appeler en plein milieu de l’écoute, et nous avons discuté une bonne demi-heure (quand on parle canoë-kayak et Canada, on ne voit pas le temps passer …) ; il m’a suffit de suspendre l’écoute, puis de la redémarrer une fois que nous avons eu terminé de papoter.
Ensuite, j’ai eu le plaisir de découvrir un peu plus un véritable artiste, dont je ne connaissais jusqu’ici que le son de la voix chantée, d’ailleurs superbe. Paul Agnew s’exprime dans un français impeccable, à peine matiné d’un léger accent anglais (ou écossais ?), avec une maîtrise sans faille de la langue ; aux questions concernant les oeuvres, les techniques d’interprétation, sa rencontre avec William (Bill) Christie, etc. il répond sans hésiter avec pertinence, intelligence et sensibilité, et avec un choix de vocabulaire à faire pâlir certains français d’origine !
En bref, je suis encore un peu plus sous le charme de ce chanteur, que je me réjouis d’aller entendre ce soir dans L’Allegro, Il Pensero et il Moderato de Haëndel. Si vous êtes tentés, il ne vous reste plus qu’à passer en vitesse un coup de fil au Théâtre des Champs-Elysées, car il n’est pas sûr qu’il reste encore de la place ! Et pour écouter l’interview, émaillée de nombreux extraits chantés par lui, allez voir sur http://tinyurl.com/do5as et cliquez sur « L’émission du 29 avril, écouter » (bandeau situé à peu près au milieu de l’écran). NB : la première moitié de l’émission était consacrée aux King’s Singers, Paul Agnew n’entre en scène que vers la trentième minute ; utilisez donc le curseur d’avance rapide si vous ne souhaitez pas tout écouter.

Promis, juré ! Demain, je vais randonner …


Trois autres CD pour ma discothèque

Oui, parce qu’à force d’aller traîner mes guêtres à la FNAC, mon budget CD commence à s’élever vers des altitudes peut-être pas encore stratosphériques, mais … Ceci dit, pour ceux qui m’ont parlé du téléchargement à 1 euro le morceau, les disques de Reggiani et Duteil sont à moins de 10 euros pièce pour, respectivement, 12 et 20 chansons !
Et puisque je parlais de guêtres : non seulement je ne les mets pas pour aller à la FNAC, mais je ne les utilise pas vraiment en rando non plus … Je pourrais peut-être les envoyer faire un petit tour sur eBay … histoire de financer quelques CD de plus !