J’ai fait du chien à Girardville (11)
Sous la tente, la nuit a été bonne, grâce au poêle réalimenté régulièrement par Tony (pratique, il se réveille lorsque la température baisse…). Pour les chiens aussi : leur fourrure épaisse les protège, et ils se roulent en boule serrée, pour conserver au maximum leur chaleur.
Par contre, Philippe, qui a tenu à passer toute la nuit dans son traîneau, a vu la fin de son séjour gâchée : les doigts gelés, il a du être ramené au gîte en motoneige par Martin, équipé de grosses moufles dans laquelle on avait glissé une paire de mes chaufferettes (le pauvre, il les a malheureusement testées avant moi !)
Après un confortable (bien au chaud dans nos duvets) et copieux petit déjeuner de toasts grillés sur le poêle et des habituels muffins, nous repartons donc en formation réduite : le petit traîneau de Carole a été chargé dans la remorque et elle a pris à la place celui de Philippe (plus grand), Tony a ajouté à son attelage les trois chiens qu’avait Philippe, et c’est désormais moi qui ferme la marche.
L’étape est la plus longue que nous ayons eue jusqu’ici, avec la traversée d’un long lac (16 km) où nous sommes exposés à un petit vent frais de face, avec le soleil dans le dos. J’ai du mal à réchauffer mes doigts (même en les mettant dans le dos, au soleil et à l’abri du vent), et finis par tirer une paire de chaufferettes de mon sac. Puisque je les ai amenées de Paris, autant les utiliser !
Nous ne faisons qu’une courte pause (thé – muffins – barres de céréales) sur la route, et arrivons de bonne heure à la cabane de rondins qui constitue l’étape du soir. Comme la tente, elle est située au bord d’un lac et chauffée par un poêle à bois. Finalement, les seules différences seront la cuisine sur un réchaud à gaz, une table et des chaises pour le repas, et des lits pour dormir … sauf pour moi, mais c’est la suite de l’histoire.
A suivre…