Opéra : « La Rondine » au Châtelet
On est certes loin du « grand » Puccini de Tosca ou Turandot, ou même de la légèreté divertissante de La Bohême, mais le spectacle d’hier se laissait surtout … voir : pour une fois, mise en scène, décors et costumes étaient plaisants à regarder, et ne relevaient pas d’une conception intellectuelle totalement absconse dont beaucoup de metteurs en scène ont à coeur de nous gratifier aujourd’hui. Sur le plan vocal, c’était plus mitigé : rien à redire à la très bonne Katie Van Kooten, qui a superbement assuré le remplacement d’Angelina Georghiu ; par contre son partenaire Giuseppe Filianoti manquait complètement de nuances (il chantait tout forte !) et de subtilité (son chant comme son jeu de scène avait du mal à véhiculer une quelconque émotion). Je ne sais pas si il a eu les faveurs du public, car j’ai quitté la salle aussitôt après qu’il ait salué en compagnie de sa partenaire, mais ce n’est certainement sur son seul nom qui je me déplacerai pour un prochain spectacle.