Vous avez perdu … ? (compléter les pointillés)

Schistes, chênes verts et bruyères
paysage typique des sentiers cévenols côté adret

Euh, moi ? non rien … La tête, je ne pense pas ; enfin pas au point de prendre Françoise Pollet pour Régine Crespin (Cf. le 4è commentaire de ce billet). La foi ? probablement, mais c’est déjà de l’histoire ancienne …
Par contre j’ai trouvé deux jeunes randonneuses un peu tête en l’air qui avait perdu leur carte, un couple de randonneurs – avec 2 garçonnets et un âne – qui avaient trouvé ladite carte, re-trouvé – sur la place d’un village un peu plus tard – les deux jeunes filles à qui j’ai pu dire que j’avais trouvé les gens qui avaient trouvé leur carte (vous suivez ?) … mais pas à l’endroit où elle m’avait dit l’avoir perdue ; avaient-elles perdu le nord également ?
Le lendemain, toujours sur les sentiers, j’ai trouvé « Pourquoi le Tour de France joue son avenir cette année ? » ; plus exactement, j’ai trouvé le journal dont c’était la une, tout frais (tout chaud ? il faisait plus de 30°C à l’ombre) du matin, gisant au milieu du sentier, probablement tombé accidentellement du sac d’un marcheur un peu plus tôt.
Comme quoi, nos sentiers cévenols regorgent de trouvailles, surtout depuis que la « saison » a commencé et qu’ils deviennent très fréquentés ! Je vous tiens au courant si je tombe un de ces jours sur un billet de loto gagnant …

Ambiance humide …


A priori, l’eau devait bel et bien être au rendez-vous, puisque la sortie avait pour objectif d’aller découvrir les aménagements hydrauliques d’une ancienne châtaigneraie.


Nous avons vu, en particulier, de très beaux restes de « tancats » ou « rascaças », destinés tant à rompre le débit des cours d’eaux (à défaut, érosion et glissements de terrain garantis) qu’à alimenter « béals » et réservoirs (indispensables pour irriguer les cultures et abreuver bêtes et gens) …


Mais une fois arrivés en bas, il nous a fallu remonter la pente … très raide, d’autant plus que nous avions délaissé le sentier pour couper à travers les châtaigniers, histoire d’aller repérer ceux des béals qui étaient encore le plus visibles sous la végétation.


C’est à ce moment que l’orage s’est mis de la partie, nous gratifiant d’une belle « saucée » … humide, vous disais-je ! Les très sympathiques propriétaires du domaine nous ont offert l’hospitalité (et le café) pendant le gros du passage de l’averse …


… avant que nous ne bravions les dernière gouttes pour regagner nos véhicules. Grâce à Daniel Travier, Directeur du Musée des Vallées Cévenoles, ce fut une sortie très intéressante et instructive ; et probablement une des nombreuses autres que je compte faire avec le Festival Nature. A suivre donc …

Le grand pâté …


Par opposition au petit de la dernière fois, mais toujours sur le même versant, et en partant et revenant à pied, voici un autre tour de pâté(s) de maisons/sentiers/ruisseaux/buissons/etc. Ca commence par grimper pas mal sur un petit sentier rocailleux qui serpente …


… franchit un petit pont au-dessus d’un ruisseau qui gazouille pour arriver, une bonne heure plus tard, sur une piste en balcon plus ou moins carrossable. De là-haut, vue sur la vallée et le village – partiellement masqué.


Il fait grand beau et la montée m’a donné chaud ; il est temps de trouver un petit coin avec vue panoramique, un peu d’ombre (sur ce versant, ça n’est pas forcément simple) et suffisamment de plat pour pouvoir m’adonner à la sieste d’après-déjeuner.


De ma salle à manger, je constate qu’il reste un chouilla de neige au Mont Aigoual, très reconnaissable avec ses 2 b… – euh, je voulais dire antennes.

Juste au-dessous, j’aperçois le château où j’ai fait halte lors du petit tour de pâté l’autre jour, et à-côté duquel je passerai en redescendant tout à l’heure. Le grand beau temps incite au farniente, et je paresse longuement au soleil avant de reprendre le chemin qui redescend en serpentant à travers ruisseaux et châtaigniers. Je n’ai pas vraiment chronométré, mais cette boucle-là doit faire environ 3 bonnes heures de marche.

Le tour du pâté de maisons


Pour le faire, pas besoin d’une embarcation (ceux qui ne saisissent pas l’allusion et/ou ont raté le précédent épisode peuvent se reporter ), une paire de chaussures – qui tiennent bien aux pieds de préférence – suffit. C’est ma promenade de santé, lorsque je veux marcher une petite heure sans me prendre la tête.


En quittant la maison, il faut faire quelques centaines de mètres sur la route pour rejoindre le pont sur le Gardon, puis on commence à grimper un petit sentier qui serpente parmi les chênes verts …


… pour arriver à un sympathique petit château du XIè siècle (j’en ferai bien ma résidence …) qui domine le village. Une petite pause au soleil s’impose …


Le vent – plutôt frisquet aujourd’hui – me fait écourter la sieste et je descends d’un bon pas les lacets (à peu près) carrossables qui ramènent au village. Comme la route passe devant les fenêtres de mes amis, il est de bon ton de s’arrêter pour dire un petit bonjour … et je ne peux évidemment pas refuser de m’attabler devant une théière fumante accompagnée de pâtisseries maison.

Il faisait trop beau pour rester enfermée !


J’ai laissé la voiture dans un petit hameau à 5 kms d’ici, j’ai un peu cherché le départ du sentier (il ne faut pas hésiter à essayer les escaliers qui montent derrière les maisons …), puis suis rapidement montée au milieu des chênes verts …


Un petit coup d’oeil en arrière pour voir le hameau tout en bas …


Le sentier rocailleux a ensuite laissé la place à une large piste forestière serpentant en balcon le long du vallon. Un peu partout, des micro-cascades gelées brillent au soleil …


Point du vue sur les Cévennes, avec la lune qui brille dans un ciel tout bleu.


Par endroits, il reste quelques traces des flocons tombés quelques jours plus tôt …


… mais certainement pas de quoi chausser une paire de raquettes !


Une longue pause-déjeuner-cum-sieste au soleil avec vue !


Puis, après avoir fait un arrêt grignotage juste après avoir passé le gîte d’Aire-de-Côte (il me rappelle quelque chose, celui-là : je m’étais arrêtée exactement au même endroit il a deux ans et demi mais les conditions n’étaient pas les mêmes !), j’attaque la redescente par une autre piste sinueuse, malheureusement sur le versant à l’ombre cette fois. De toute manière, le jour tombe vite et je ne traîne pas en route ; la température devient frisquette et il commence à faire un peu sombre lorsque je rejoins la voiture, après avoir marché 21 kilomètres d’un bon pas. J’avais bien mérité une bonne douche en rentrant, que j’ai fait suivre d’une journée de farniente, le lendemain ; j’étais KO !

Pire qu’une pelote de laine …

Ca a commencé assez simplement : préparer un itinéraire sur Carto Exploreur, j’ai l’habitude. Les choses se sont quand même un peu compliquées quand j’ai réalisé que ma boucle se terminait par un bon bout de montée ; j’ai donc décidé de modifier mon point de départ de manière à partir approximativement du point le plus bas, histoire de commencer la randonnée par la montée, et de terminer par la descente. Sur l’ordinateur, c’était encore relativement simple (encore qu’il ait fallu bidouiller un peu, car je n’ai pas trouvé de moyen facile de programmer le même itinéraire, mais avec un point de départ/arrivée différent) ; sur le terrain, par contre, ça a été un peu moins simple : repérer le départ d’un sentier précis (il y en a partout !) avec pour seuls outils une carte routière au 1/200000è, et un GPS qui décide de se mettre en grève de réception au moment où j’en ai besoin …

Finalement, j’ai garée la voiture un peu plus haut que prévu ; j’ai donc quand même commencé par un morceau de descente avant de réattaquer la montée, et la matinée était déjà franchement avancée, pour ne pas dire terminée …

La vallée étant assez étroite et encaissée, j’ai vu un certain nombre de contrastes soleil/givre assez intéressants …
… franchi quelques barrières qu’il m’a fallu refermer avec soin (à défaut, les brebis risquent d’aller se balader là où il ne faut pas …)

… contemplé quelques sculptures qui ne devaient rien à la main humaine … et fait une pause casse-croûte bien méritée (il était déjà 14 heures bien sonnées) dans une châtaigneraie ensoleillée.

Après, il n’a pas fallu trop tarder, car je n’avais fait que la moitié du chemin, un peu rallongé, il est vrai, par des « écarts » non prévus dus à des sentiers pas forcément entretenus et un balisage rare, voire inexistant par endroit.
Un petit coup d’oeil en passant à une fort belle chapelle en ruines …

… ainsi qu’aux panomaras qui s’offrent de chaque côté de la ligne de crête.

Quand j’aborde la dernière (longue !) descente, il reste à peine une heure et demi de jour … et le GPS m’annonce que je ne prends pas franchement la direction du chemin … que je vois partir en balcon sur la pente à ma droite ! Décision vite prise : plutôt que de remonter à l’embranchement et chercher le départ de ce f… sentier, je coupe à travers l’espèce de garrigue – heureusement relativement praticable – pour rejoindre directement le chemin. Reste à descendre jusqu’en bas, sans traîner, avec une visibilité qui va diminuant, quand elle n’est pas quasiment nulle sous les arbres. Il fait quasiment nuit lorsque j’aperçois les lumières du hameau qui signalent mon retour à la civilisation et, accessoirement, l’arrivée sur une route, plus praticable que le sentier pierreux dans l’obscurité. Le GPS refuse de fonctionner en « mode nuit » (il économise ses piles en fin de vie), et je suis obligée de le consulter à la lumière de l’unique réverbère. Sauf erreur, encore un petit kilomètre sur le bitume en lacets, et je devrais retrouver mon véhicule … mais est-ce bien au bout de cette route que je l’ai garé ? Le suspens ne dure plus très longtemps ; j’arrive à la rivière, franchis le pont, et retrouve la voiture dont le thermomètre marque déjà -2°C ! Bilan : une bien belle journée, un peu longue peut-être … heureusement pour mes prochaines sorties, les journées ont commencé à rallonger !

C’est l’hiver chez vous ?

Selon la météo nationale, l’hiver s’est installé sur toute la France, avec grisaille et froid partout ; jugez plutôt :Aujourd’hui, j’ai fait la première « vraie » ; jusqu’ici j’étais toujours partie, le nez au vent et le nez dans les poches, pour une petite demi-heure de balade … même si je ne rentrais en fait que 3 heures et demi plus tard après avoir fait plus de 12 kilomètres ! Là, j’ai carrément préparé le sac à dos avec gourde, déjeuner (pain maison, jambon de pays et tome de brebis, avec fruits secs pour le dessert), thermos, appareil photo, etc. et j’avais chargé un petit itinéraire sur le GPS.
Inutile que je vous décrive le temps, les photos sont éloquentes …

Après une bonne heure de montée sur une piste à travers les châtaigniers, je me suis installée confortablement sur une petite crête pour me rassasier un peu et profiter de la vue environnante.
La température était quand même un peu fraîche (le thermomètre marquait entre 5 et 6°C), et je n’ai pas trop tardé à prendre la direction du retour. La descente s’est effectuée par un petit sentier abrupt serpentant parmi les chênes verts. J’ai d’ailleurs failli le rater, car il s’écartait fort discrètement de la piste, et le poteau qui en marquait le début était tombé à terre ; ce n’est qu’une centaine de mètres plus loin que j’ai constaté mon erreur : j’avais l’impression de ne pas descendre sur le bon versant et, effectivement, le chemin que je suivais s’écartait franchement de l’itinéraire GPS.

Les seules traces de l’hiver, je les ai vues dans des petits coins d’ombre qui n’avaient pas du voir le soleil de la journée :
Je pense qu’il doit y avoir de la neige sur l’Aigoual et le Mont Lozère, mais j’attend d’avoir reçu les raquettes que je dois tester pour aller y jeter un coup d’oeil. J’espère qu’elles ne vont pas trop tarder.