Du Col du Bez à Florac par le GR72 (5)

Jour 5 (si vous avez raté le jour précédent …)
Bien vu : l’oeil à peine ouvert, j’identifie le bruit des gouttes sur la toile au-dessus de ma tête … mais ce n’est encore qu’un petit crachin, qui s’interrompt lors de mes préparatifs de mise en route. Les choses ne deviennent sérieuses qu’à mon arrivée à Cassagnas, où une très gentille dame me propose de remplir mes gourdes au robinet de son jardin (finalement, je n’aurai pas utilisé mon filtre une seule fois au cours du périple !) ; il est temps de sortir l’équipement de pluie.

Je ressasse le même dilemme depuis la veille : il me reste à faire un peu plus de 30 kms pour rejoindre Florac … La météo n’incitant pas à folâtrer, je fais une seule – loonnngue – étape jusqu’à Florac, ou je fais encore un bivouac – avec la perspective de renfiler des vêtements trempés le lendemain matin – en route ? L’incontournable : le car pour Alès quitte Florac à 9h le matin, il faut donc que je passe la dernière nuit au gîte, sur place, afin de ne pas le rater !

J’adopte dès le départ un rythme assez soutenu (de toute manière, il pleut !), mais en trimballant le plein d’eau ! de manière à garder mes options ouvertes le plus longtemps possible. Pause déjeuner minimale (il pleut toujours dru, et même un très gros châtaignier se révèle être un abri plutôt inhospitalier), mais il me faut quand même faire une pause (les pieds – trempés – commencent à souffrir avec tout ce bitume) et me restaurer avant d’attaquer la dernière ascension vers Barre des Cévennes.

Mais ce n’est finalement qu’en fin d’après-midi, une fois arrivée à Barre, que j’assume la décision de poursuivre jusqu’au bout ce jour-là : je vide mes gourdes (trop ! j’ai dû me rationner pendant les 2 dernières heures !) pour alléger au maximum le sac, téléphone (oui, à Barre des Cévennes, Orange « passe ») au gîte de Florac pour annoncer mon arrivée « à la nuit », et décide de prendre un raccourci … au prix de quelques centaines de mètres de bitume supplémentaires ! Je n’ai pas vraiment traîné en route, mais j’étais plus qu’impatiente d’arriver au gîte ; le jour baissait, et j’y voyais de moins en moins sur le sentier escarpé qui dévale le flanc de la Cam de Tardonnenche ; mais j’ai quand même atteint le bitume (toujours le bitume …) avant la nuit, et le gîte peu après 19h30.

Malgré que je n’ai pas récolté une seule ampoule, ça faisait bien longtemps que je n’avais pas eu aussi mal aux pieds à l’issue d’une randonnée : ils sont restés congestionnés plus de 24 heures et, même 3 jours après, j’ai l’impression qu’ils n’ont pas encore repris leur taille normale ! Mais quand on aime …


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