Encore heureux qu’il ait fait beau !

Le trajet sur le papier, c’est bien ; dans le GPS aussi, c’est mieux …

La nuit dernière a été courte, et le réveil un peu difficile … Ce n’est qu’à moins de 50 mètres du métro que j’ai subitement pris conscience que j’avais imprimé l’itinéraire avec la carte, emporté le GPS … mais oublié de charger ledit itinéraire dans le GPS. Dommage ! Vu qu’il ne me restait que 40 minutes avant le départ du train, j’ai préféré ne pas rebrousser chemin pour rallumer l’ordinateur, lancer CartoExplorer, brancher le GPS et enfin télécharger les waypoints et la route. Arrivée à la gare, j’ai observé de loin le groupe qui se formait sur le quai … et je me suis « repliée », au calme, dans le wagon de tête ; évidemment, je me doutais bien qu’une rando de 15 km partant à 9h15 de St Lazare un dimanche allait rameuter pas mal de monde, mais je ne me sentais vraiment pas d’attaque pour affronter 50 personnes. En descendant à Vaux, je me suis éclipsée discrètement en direction de la Seine pendant que l’animatrice haranguait les participants du jour (programme de la journée, pauses, heure du repas, inévitables consignes de sécurité, etc.) Les ennuis ont commencé lorsque j’ai regagné le coteau pour monter dans la forêt d’Hautil : le sentier que j’avais cru repérer s’est rapidement transformé en une espèce de jungle dans laquelle j’avais bien du mal à progresser, en suivant une sente vaguement tracée au sol, mais en m’accrochant à tous les branchages qui me barraient la route. Au bout d’un (long) moment, j’ai entendu les cloches et aboiements de chiens, puis les coups de feu de chasseurs, qui m’ont au moins confortée dans l’idée que je n’allais pas tarder à trouver un chemin. En voyant passer un chien à toute allure au-dessus de moi (j’étais toujours à flanc de côteau), j’ai supposé qu’il courrait sur un chemin, et suis remontée de quelques mètres pour trouver une sente juste un peu moins encombrée que la précédente. En poursuivant ma progression, j’ai fini par sortir des buissons et broussailles pour tomber … sur des chasseurs postés tous les 30 mètres. Ils se sont fait un plaisir de me confirmer que je n’allais pas tarder à tomber sur le chemin en allant « par là », et ont paru assez soulagés d’apprendre que « non, je ne me dirigeais pas vers Vaux, j’en venais » parce que je venais juste de traverser la zone de leur battue. Par où j’étais passée, je n’avais vu aucun panneau, mais je les ai découverts … en sortant de la zone à risques. Je n’avais évidemment aucune idée de la distance que j’avais parcourue et, le GPS refusant obstinément d’afficher ma position dans un système d’unités qui soit compatible avec la carte que j’avais emportée (un petit mail au support technique de Garmin s’impose …), j’ai du faire des zigs et des zags pendant encore une bonne vingtaine de minutes, testant tous les chemins qui s’offraient à moi, avant de pouvoir identifier précisément ma position et de rejoindre enfin l’itinéraire prévu. Dans la forêt d’Hautil, j’ai un peu hésité avant de m’engager dans un chemin marqué « Accès interdit – Anciennes carrières – Risque d’effondrement », mais 1) l’arrêté municipal datait de 1992, 2) il y avait des traces de pneus de vélos toutes fraîches, 3) le panneau était accroché de telle manière que l’on ne pouvait pas savoir si c’était seulement le sous-bois qui était dangereux, ou le chemin aussi. J’ai fini par me dire que si le terrain avait tenu 23 ans, il pouvait encore tenir une petite demi-heure, et j’y suis allée. En ressortant de la forêt, il commençait à faire faim, et je me suis arrêtée pour déjeuner à proximité de la ferme d’Ecancourt sans réaliser que je m’étais installée … à 10 mètres de la limite d’un golf. Successivement, je me suis coupée un doigt en même temps que la saucisse sèche (très bonne, par ailleurs), puis j’ai failli me faire assommer par un balle de golf projetée un peu trop loin. Au moment où je terminais mon 2è gobelet de thé, le groupe que j’avais abandonné a défilé quelques mètre sur ma droite sans même me remarquer. J’ai repris ma route quelques minutes plus tard, pour traverser le plateau en direction de l’Oise. Après avoir du négocier de superbes flaques de gadoue le long du dernier bout de bois, je me suis engagée dans des chemins agricoles bien glaiseux (je me suis demandée plusieurs fois si mes chaussures n’allaient pas rester collées par terre plutôt qu’à mes pieds !) avant de redescendre sur Maurecourt, puis de longer l’Oise jusqu’au confluent avec la Seine (y a pas de passerelle avant, pour traverser). Au moment où j’arrivais sur le quai, le RER de 15h17 entrait en gare ; je me suis affalée sur un siège pour somnoler jusqu’à destination et, une fois à la maison, j’ai foncé – presque – directement vers le hamac pour une bonne sieste.


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