L’Aveyron, je m’en souviendrai !


Trek au dans le désert marocain (mars 2003)

Comme vient de me dire mon toubib : « Vous auriez mieux fait d’aller … tiens, par exemple, au Maroc ! » D’après lui, on est plus vigilant dans ces pays-là … Il est vrai que, là-bas, je traitais toute mon eau au Micropur, de préférence le soir, pour avoir une gourde prête à l’emploi le lendemain matin.
Moralité : analyse parasitologique dès lundi, avant de commencer un traitement approprié ; je vais encore passer quelques jours sympa !
Ca me rappelle : quelqu’un que je connais avait attrapé une « douve du foie » en Bretagne, qui lui avait valu pas mal de désagréments (dont quelques jours à l’hôpital) ; c’était il y à peu près … 35 ans ?

Moins 2,5 kg en une petite semaine


Petit ruisseau aveyronnais

Ce n’est évidemment pas le type de régime amincissant à recommander, mais la gastro-entérite microbienne d’origine aveyronnaise a des vertus insoupçonnées ! A titre personnel, j’ai une nette préférence pour le régime québécois, quite à m’enrober un peu ; d’ailleurs, je pense qu’il faudra que je programme une petite convalescence là-bas sans trop tarder.

La vie en rose


St Cyprien s/Dourdou

En Aveyron, il y a plein d’endroits où la terre est rose, les pierres et les maisons sont roses… Même certaines petites dames qui promènent leur chien en laisse ont une chevelure dont la teinte tire franchement sur le rose, mais, dans leur cas, je doute que ladite couleur soit d’origine naturelle !

C’était pas prévu, mais il a fallu faire avec !


Paysage aveyronnais

Par ordre chronologique d’apparition :

  • la fermeture de l’unique pantalon qui donne des signes évidents de faiblesse dès le voyage en train ; en la traitant avec douceur et circonspection – et en diminuant la tension due à mon « embonpoint » – j’ai réussi à rester décente jusqu’au retour.
  • la belle éraflo-déchirure du hamac au cours de la première nuit : je m’étais « pendue » dans un bois mal débroussaillé, et un tronçon de branche agressif a chatouillé un endroit stratégique à chacun de mes mouvements ; mes tentatives de consolidation au pseudo-Elastoplast sont restées sans succès, mais la soie parachute (sans jeu de mots) a résisté envers et contre tout. Je ne vais quand même pas trop tarder à me procurer un autre hamac chez Nature et Découvertes : à 22 euros, je ne vais pas lésiner.
  • le matelas auto-dégonflable : la première nuit, j’ai cru que j’ai mal vissé la valve ; à l’issue de la deuxième, il m’a fallu me rendre à l’évidence : le matelas tout neuf que venait de m’expédier le fournisseur des Etats-Unis avait le même problème que le précédent, qui m’avait quand même donné plusieurs semaines de fonctionnement normal. Là, il a fallu improviser, et utiliser toutes les ressources disponibles pour assurer l’isolation « du dessous » (note pour ceux qui n’ont pas vu mon sac de couchage : il est prévu pour « fonctionner » avec le matelas, et n’est isolé que dessus !) : matelas dégonflé + tapis de sol en Tyvek + polaires, etc.
  • la gourde-pipette déssoudée à partir du troisième jour : les gourdes Platypus « garantie à vie » que je passe mon temps à remplacer commencent à me g… J’ai mis une de mes autres gourdes à la place, mais ça fuyait goutte à goutte au raccord de la pipette, alors j’ai mis un sac plastique autour … qui s’est révélé percé. Ca a mouillé tout le bas du sac, au fond duquel se trouvait bien évidemment … le sac de couchage, bien protégé dans un sac plastique … qui s’est révélé lui aussi percé ! Enfin, là, je vous donne la version abrégée, mais la petite histoire a duré toute la semaine. Conclusion : je révise ma précédente déclaration (revoyez les articles relatifs à ma rando dans les Cévennes en octobre) ; on n’a jamais assez de sacs plastique blindés.
  • last but not least, je ne sais pas ce que j’ai fabriqué avec mon filtre à eau, mais je me suis ramassée une chouette de gastro-entérite. Enfin, si, je m’en doute à peu près ; il avait tellement tendance à s’encrasser (l’eau est pas franchement « courante » par là-bas, y a plein de choses qui nagent dedans) que j’ai du le nettoyer plusieurs fois, et exposer les parties propres à des sal…etés. C’est la première fois que ça m’arrive en cinq ans, et je ne sais combien de semaines de randonnées en autonomie. La morale de l’histoire, c’est que je vais compléter la pharmacie des quelques grammes de comprimés qui vont bien ; car, cette fois-ci, j’ai quand même du assurer les 30 derniers kilomètres, sur des jambes plutôt flageolantes, avant de pouvoir commencer à me médicamenter.

N’allez quand même pas croire que tout a été noir pendant dix jours ! mais, pour la suite … vous repasserez !

Petit bilan de mon équipée aveyronnaise


Belle demeure aveyronnaise

+ 190 kms au compteur, avec 15 kms pour la plus petite journée (il faisait très chaud) et 27 kms pour la plus longue (il fallait bien rattraper le temps perdu les journées précédentes)

– 2,2 kilos sur la balance ; j’admets qu’il peut y en avoir une petite partie due à la gastro-entérite des 2 derniers jours, mais j’ai réellement du resserrer quotidiennement la ceinture du sac à dos. N’empêche que mes petits camarades du RIF devraient être « verts », eux qui prétendent toujours que « la rando ne fait pas maigrir ! » ; évidemment, ils pratiquent plutôt la marche avec les « port des affaires du jour seulement » (ça comprend les bouteilles portées par les messieurs, et les douceurs apportées par les dames, histoire de ne pas être en reste !), ripailles – arrosées de préférence – au gîte le soir, et nuit bien au chaud sous la couette. En fait, ça n’a de commun avec mon propre périple … que le nom : randonnée !

Non, je ne le fais pas à l’envers !


Emblème « La Méridienne Verte » sur le GR65

Je ne LE fais pas du tout, le pélerinage de Compostelle, même si j’ai pris le GR65 de Figeac à Conques, dans un sens apparemment inusité ! Certains ont du croire que j’avais confondu le nord avec le sud (avec une classique boussole, ça s’est déjà vu … mais avec un GPS, il faudrait vraiment ne pas savoir lire ce qui est simplement marqué sur l’écran !)
Heureusement, après la bifurcation sur le GR62 à Conques, on a cessé de me poser la question.
Remarquez, ils n’étaient pas forcément méchants, ceux qui m’interrogeaient ; ils pensaient peut-être tout simplement que je m’étais trompée ! (Une femme qui randonne seule, blablabla, blablabla, blablabla, …)

Les préparatifs s’accélèrent


Carte topographique

Il n’est que temps ! Départ pour Figeac en train jeudi matin, puis 170 kilomètres de randonnée pour rejoindre Millau via les GR 65 et GR 62. Les cartes sont imprimées (il y en a 17 feuilles format A4), tracés et routes ont été téléchargés dans le GPS, et je suis maintenant en train de rassembler tout le matériel qui va devoir rentrer dans le sac à dos… et que je devrai porter tout au long du chemin. Heureusement, le sac va s’alléger progressivement au fil des jours de ce que je consomme.