C’était en 2006 …


Apprendre un décès, c’est toujours un choc, surtout lorsqu’il est tout à fait inattendu. L’apprendre avec des semaines ou des mois de retard, ça donne l’impression d’avoir été floué de quelque chose, de n’avoir pas eu la possibilité de prendre part aux hommages, de faire son propre deuil. Incompréhensible que la vie ait pu continuer son bonhomme de chemin sans que l’on sache, qu’un petit quelque chose n’ait donné l’alerte que, quelque part, quelque chose avait changé alors qu’on était … ailleurs ! J’avais déjà ressenti cette impression à la mort d’Eric Tabarly, que je n’avais apprise qu’au retour d’une randonnée de 2 semaines. Cette fois, j’étais en quelque sorte moins loin ; de l’autre côté de « la mare », certes, mais écoutant quotidiennement la radio et les « nouvelles » du monde musical. Incompréhensible que je n’apprenne qu’aujourd’hui la disparition brutale de Bernard Fabre-Garrus, que je connaissais pas personnellement, certes, mais que j’avais été écouter de nombreuses fois (je ne crois pas avoir raté un concert parisien de son ensemble A Sei Voci toutes ces dernières années) ; et puis, – comme pour Tabarly – je connaissais des personnes qui l’avaient rencontré et travaillé avec lui, il n’était donc pas seulement un illustre inconnu ! Parmi les autres disparus auxquels France Musique rend hommage ce matin : Lorraine Hunt – que j’avais vue en Chérubin au TCE – et Armin Jordan – vu plusieurs fois à Bastille/Garnier ; et aussi des voix de légende que je ne connaissais que par le disque : Astrid Varnay (je l’apprends aussi ce matin par la radio) et Léopold Simoneau (là, j’étais au courant, car la radio canadienne Espace Musique lui a longuement rendu hommage).

Pas vraiment québécois !

« Songs from a world apart » de Lévon Minassian

C’est pourtant à la radio canadienne Espace-Musique – que j’écoute à peu près à longueur de journée – que je dois la découverte de cette superbe musique ; je suis d’ordinaire plus attirée par la musique vocale, mais je dois dire que cet instrument arménien, le doudouk, a un son qui me prend aux tripes. Je trouve l’ensemble du disque magnifique, y compris le petit livret qui contient des photos inoubliables, à donner envie d’aller voir sur place si c’est vraiment aussi beau ! Un monde à part, alors ?

Cinéma : « Walk the line »

Johnnie Cash et June Carter

La country music, je l’avais découverte grâce à un film (déjà) sur la vie de Patsy Cline, il y a un certain temps. J’avais aussi vu Ray avec beaucoup de plaisir et d’émotion ; et j’attendais donc avec impatience la sortie de Walk in the line (quelqu’un a compris la signification de ce titre ?) Le film a un peu de mal à démarrer : l’enchaînement sans fil conducteur apparent de toutes les scènes préalables à la première audition du « band » de Johnnie Cash apparaît un peu longuet, et j’ai craint un moment que le film ne se poursuive ainsi jusqu’à la fin. Mais une fois entré dans le vif du sujet, le film se déroule un peu selon le schéma déjà mis en oeuvre par Ray : participation aux tournées de Johnnie Cash, rencontres avec d’autres artistes (Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, etc.), amitié avec June Carter qui évolue rapidement en un sentiment beaucoup plus fort, problèmes avec l’alcool et surtout la drogue … Le personnage de Johnnie Cash apparaît toutefois moins attachant que celui de Ray Charles (parce qu’il n’a pas son handicap, ou qu’il paraît moins seul ?), et sa musique moins envoûtante. Ce qui ne m’a toutefois pas empêchée d’aller jeter un coup d’oeil au rayon musique de la FNAC pour voir ce qu’il y avait comme CD disponibles ; oh surprise ! une étagère complète de toutes nouvelles compilations, vraisemblablement sorties à l’occasion du film. Du coup, je vais essayer de trouver un petit moment pour aller en écouter quelques-unes avant de faire mon choix. A suivre …

Je ne peux plus le voir !

Bob Wilson encore !

Il faut vraiment que j’ai envie d’aller écouter le Ring de Wagner au moins une fois dans ma vie pour supporter ça ! Et ils osent appeler cette prestation « Mise en scène, scénographie et lumières », en plus. Des lumières, il y en a effectivement, mais je ne vois vraiment pas la différence avec celles d’une mise en scène « normale ». Quant à la mise en scène et à la scénographie (quid ?) … un plateau nu, avec des chanteurs peinturlurés en blanc (pour faire théâtre japonais ?), tous habillés en robes de chambre (kimonos ?), se déplaçant à pas saccadés et faisant des mouvements de sémaphore comme des marionnettes commandées par des fils. Quel intérêt franchement ? Quelle valeur ajoutée par rapport à une version de concert ? Et si en plus, il se renouvelait ; mais on a toujours droit aux mêmes stéréotypes quel que soit l’opéra concerné. Heureusement qu’il reste la musique de Wagner et les chanteurs. Mais je n’ai même pas le recours de pouvoir fermer les yeux : l’intrigue est tellement complexe qu’il vaut mieux ne pas rater un surtitre. Sur un plan pratique d’ailleurs, il est un peu dommage que 3 mois se soient écoulés depuis les deux premières représentations (prologue et 1ère journée de la Tétralogie) : c’est d’autant plus difficile de se remettre dans le bain.

Eclectique mais (presque) toujours vocal

Mes derniers achats de CD avant le départ

Comme il aurait été dommage de ne pas utiliser cette fameuse journée de réduction à la FNAC, et que je n’avais vraiment besoin d’aucun matériel, c’est une fois de plus vers les CD que je me suis tournée. En ce qui concerne le cycle de lieder de Schubert, j’aurais bien aimé choisir un interprète plus actuel que Dietrich Fischer-Dieskau mais, en dehors d’un ou deux illustres chanteurs inconnus, je n’ai trouvé aucun autre enregistrement du Chant du Cygne ; dommage, j’aurais bien fait rentrer Thomas Hampson ou Bryn Terfel dans ma discothèque. C’est comme Roberto Alagna, dont je voulais acheter un disque regroupant des airs d’opéras variés, mais il était indisponible depuis plusieurs semaines déjà. Le disque d’airs sacrés enregistrés par Renée Fleming était, lui, disponible mais il ne m’a pas convaincu ; non plus que les 2 seules versions d’Alexandre Nevsky que j’ai pu trouver, ni les airs d’opéra de Vivaldi par Sandrine Piau et Paul Agnew … Finalement, cette dernière journée-réduction aura été plus que raisonnable pour ma carte Visa !

Je me fais plaisir

« The Very Best Of » Aretha Franklin

J’avais un coupon de réduction de 8 euros chez Amazon, à utiliser avant fin novembre, mais pas pour des bouquins. Comme j’ai acheté un lot de CD à la FNAC récemment (en profitant de ma « journée de réduction adhérent »), je n’avais pas trop d’idée … jusqu’à ce que j’entende parler d’Aretha Franklin au cours d’un entretien sur France-Musique ; je ne sais plus qui était l’invité, mais il louait sa « superbe voix ». Dans une vie antérieure, j’avais bien eu des 33 tours de cette chanteuse, mais n’avait racheté aucun CD d’elle. Du coup, j’ai commandé ces deux volumes de compilation, et me les passe en boucle depuis leur arrivée au courrier ce matin. J’avais oublié qu’elle chantait aussi bien, et je retrouve avec un immense plaisir tous ces titres que je croyais avoir oubliés. Je ne sais pas si c’est du rock, de la pop, ou je ne sais quoi d’autre, mais qui donc fait encore aujourd’hui de la belle musique comme ça, superbement chantée sur un rythme irrésistible et joyeux ? C’est un vrai bonheur de l’écouter !

Le comble du bonheur pour un(e) mélomane ?

Récital Andreas Scholl au Châtelet

Sortir d’un récital d’Andreas Scholl pour « tomber » sur la retransmission radiophonique de quelques-uns des plus beaux extraits d’Eugène Onéguine (l’air « de la lettre » de Tatiana, et le solo de Lenski). J’explique un peu, car je ne suis pas vraiment sûre que vous ayez toutes les clés pour comprendre :
– Andreas Scholl est un contre-ténor allemand absolument fabuleux, en particulier dans la musique de Haëndel et Bach ; ce soir, il donnait au Théâtre du Châtelet un récital ayant pour thème le répertoire du castrat Senesino … qui avait beaucoup chanté pour Haendel à l’époque.
– Eugène Onéguine est un opéra de Tchaïkovsky que j’aime tout particulièrement, et qui comporte de superbes solos pour les principaux personnages : déjà cités, la lettre dans laquelle Tatiana avoue son amour à Onéguine, l’air de Lenski précédant son duel – et sa mort – avec Onéguine, mais aussi les airs du prince – le mari de Tatiana – et celui d’Onéguine au dernier acte. Pour la petite histoire, j’ai un enregistrement « partiel » de cet opéra : on venait de me l’offrir à Noël, et l’un des 2 CD du coffret était dans mon lecteur de CD portable … que l’on m’a volé le 26 décembre. Ca remonte à quelques années, mais je ne me suis toujours pas résolue soit à balancer le CD restant, soit à racheter le coffret pour avoir l’opéra en entier !

De ma contribution personnelle à la consommation des ménages

Mes acquisitions du jour à la FNAC

Mes ventes d’hier sur eBay m’ayant rapporté la bagatelle de près de 400 euros (non, ce n’est malheureusement pas un montant du même ordre tous les jours!), je me suis empressée de recycler une partie de mes gains en regarnissant ma discothèque de quelque indispensables qui en avaient disparu au fil des ans (petite explication ici : http://tinyurl.com/99c5b), tout en profitant de la réduction de 15% en vigueur jusqu’au 11 octobre (l’explication est aussi ici : http://tinyurl.com/99c5b). Le gag de l’histoire, c’est que ces nouveaux achats m’ont fait franchir le seuil qui me donne le droit … à une nouvelle « journée de réduction adhérent » (6% sur les produits techniques) ! Qu’est-ce que je vais encore bien pouvoir acheter pour en profiter avant l’échéance de ma carte en janvier prochain ? Tout ce qui fonctionne sur une alimentation « domestique » est a priori exclu (pour ceux qui ne le sauraient pas, de l’autre côté de la grande bleue, ils fonctionnent en 110 volts), mon appareil photo a moins d’un an et me convient parfaitement, les jumelles sont toutes neuves, l’ordinateur portable a moins d’un mois, j’ai revendu mon PDA le mois dernier mais je ne m’en servais quasiment plus depuis un an, mon lecteur MP3 n’a pas 6 mois, je ne m’intéresse pas à la vidéo … Si vous avez une idée, faites-moi signe.

Un choix cornélien !

Entre les deux, il faut choisir …

Oui, parce que je ne vais quand même pas emmener plusieurs versions de chacune de mes oeuvres fétiches – j’ai le même problème avec la Passion selon Saint Matthieu, entre autres – donc il faut que j’en choisisse une. Remarquez, ça pourrait aussi s’appeler la querelle entre les Anciens (la version de Leppard à gauche) et les Modernes (celle de Gardiner à droite), même si c’est justement Gardiner qui fait dans la méthode baroque (j’espère que vous suivez …) Eh bien, au risque de choquer les puristes, je vais préférer mon vieux vinyl, que j’ai repiqué moi-même sur CD, et qui reste ma version préférée depuis plus de vingt ans ; parce que Jessye Norman dans l’air de la mort de Didon, elle me chamboule les tripes à chaque fois. D’ailleurs, je ne sais pas en quelle année cette version a été gravée, mais Leppard utilise déjà un effectif réduit, et son interprétation est tout de même plus lyrique que l’autre. Allez ! Un de plus à mettre en vente sur eBay …