C’était pas le bon jour !

Le thème du jour avait pour titre : « Cheminement photographique sur les pas de R.L. Stevenson », mais la météo avait prévu autre chose … pluie et brouillard sur le Mont Lozère, autant dire pas vraiment les conditions rêvées ! Avant de nous replier dans une salle du Pont de Montvert, nous avons quand même pu visiter ce petit moulin familial très bien conservé …


… qui ne manque pas de cachet, noyé dans la brume.


Puis nous avons passé la matinée à l’abri en faisant un peu de théorie, mais je connaissais déjà à peu près tout ce qui a pu être dit. Après déjeuner (pique-nique en salle, ça manque un peu de charme), la pluie s’est un peu calmée et nous avons osé une sortie dans le village.


Quelques fleurs colorées éclairaient une façade bien terne …


… puis nous avons parcouru le centre ancien, à la recherche de quelques cas pratiques : une belle porte cochère …


… le Tarn juste en amont du pont …


… la tour de l’horloge dans une lumière si peu avenante que j’ai carrément préféré la faire ressortir en sépia.


Bref, une journée en demi-teintes … au propre comme au figuré. Ca aurait pourtant pu être sympa si le soleil avait été de la partie, et que nous ayions pu faire une grande balade en prenant plein de photos sous la houlette des pros ! Certes, je doute fortement d’arriver un jour à la cheville de notre accompagnatrice (voyez son site), mais j’aurais bien aimé pouvoir vraiment travailler sur quelques cas pratiques avec son aide ; espérons que le Festival Nature reprogrammera une sortie de ce type l’an prochain … et que le soleil sera cette fois-ci au rendez-vous …

Toujours plus haut, toujours plus venté …

« Un bol d’air sur le Bougès » s’intitulait la sortie ! Effectivement, il ventait de nouveau bien le jour où nous sommes partis à l’assaut du grand frère du Signal du Ventalon (1350 m) : le Signal du Bougès (1420 m). Heureusement, le soleil était de la partie mais j’aurais quand même préféré que le guide-moniteur du Parc trouve une « salle à manger » un peu moins ventée que le point culminant de la sortie.

Au programme, nous avons notamment eu droit à la comparaison entre bruyère et callune (dite encore fausse-bruyère), au franchissement de la frontière granit/schiste, à une descente bien raide à travers une hêtraie, la découverte de champignons-escargots (il a vraiment fallu que je m’approche au plus près pour vérifier qu’il s’agissait bien de végétaux !) …


… à beaucoup de très beaux paysages (comme toujours par ici) …

… ainsi qu’à la découverte d’un hêtre presque monstrueux tant il est gigantesque.

Il paraît que sa silhouette très torturée évoque celle des arbres des bandes dessinées de Walt Disney ; je vous laisse juge, car je n’ai pas lu Blanche-Neige, en tout cas pas en version BD … J’oubliais : c’était encore une sortie au programme du Festival Nature, bien sûr.

Encore heureux qu’elles ne pouvaient plus tourner chèvres !

Notre symopathique agricultrice ne croyait pas si bien en plaisantant avec les enfants avant le départ : « aujourd’hui, j’ai deux troupeaux … » ; en sus de sa douzaine de bestioles à quatre pattes, elle s’apprêtait en effet à emmener un groupe aussi nombreux d’individus bipèdes, parmi lesquels 5 marmousets qui n’ont cessé de houspiller les chèvres pour les faire avancer, alors qu’elles étaient dehors pour se nourrir !



Ce qu’elles ont d’ailleurs fait sans se faire prier : c’est impressionnant de voir ces animaux sans cesse en mouvement (difficile de faire des photos, l’appareil déclenche toujours trop tard …) et broutant tout ce qui leur passe sous le museau (ou qu’elle vont chercher hors du sentier en grimpant sur tout et n’importe quoi) sauf … l’herbe ! Par contre, elles ne rechignent pas sur les feuilles de chêne et autres feuillus, qu’elles vont directement (mais pas très délicatement …) dur l’arbre. Le bouc non plus, d’ailleurs ! Lui, on ne peut pas le rater …


… quand on connaît ses 3 critères distinctifs :

  • il a de grandes cornes, beaucoup plus large que son corps, et si vous ne vous rangez pas assez vite lorsqu’il lui prend la fantaisie de vous dépasser sur le sentier, vous vous retrouverez vite avec des bleus au niveau des hanches-taille-côtelettes (suivant votre taille)
  • c’est lui qui porte la ceinture de chasteté (applaudissez, Mesdames !), une sorte de bouclier de cuir attaché autour de ses épaules, qui constitue un obstacle paraît-il imparable lorsqu’il s’intéresse d’un peu trop près à ses petites copines de chambrée
  • et si vous avez raté les signes visuels, il reste l’olfactif : il pue !


La balade s’est terminé par la traite, qui a absolument captivé les enfants ; plusieurs d’entre eux on goûté au lait (une giclée directe de la mamelle dans la bouche) et l’ont trouvé délicieux, et les plus grands se sont même initiés et ont plus ou moins bien réussi (il faut savoir viser !) à envoyer quelques centilitres dans le seau.

Conclusion : une balade fort intéressante pour petits et grands, organisée (une de plus !) dans le cadre du Festival Nature. Et pour les amateurs, elle a lieu à peu près une fois par mois ; cherchez « Parcours de chèvres » à Montbrun sur le site ou dans la brochure éditée par le Parc.

Gorges secrètes

Une fois de plus avec le Festival Nature, que je ne présente plus, je suis allée découvrir non pas les Gorges du Tarn, ni celles de la Jonte, mais celles de la Dourbie, que je ne connaissais pas encore. A la différence des deux autres, celles-ci ne sont accessibles qu’aux marcheurs, ou devrais-je dire aux grimpeurs ? car le sentier qui les longe n’est pas de tout repos, et leur traversée à gué se révèle parfois plutôt acrobatique ! En voici quelques aperçus …





Avouez que le spectacle méritait bien un petit effort !

Il ventait bien au Ventalon

J’imagine que, comme son acolyte Le Mont Ventoux, le Signal du Ventalon tient son nom du fait qu’il est … bien aéré ! Pour cette sortie du Festival Nature, il a été à la hauteur de sa réputation et, compte tenu que le soleil n’était pas vraiment de la partie, il faisait plutôt frisquet tout là-haut (1350m d’altitude). Bien que nous soyons plutôt échauffés à l’issue de la montée, qui se termine par un fort raidillon, nous avons quand même rapidement enfilé une petite laine pendant que notre guide nous détaillait le panorama sur 360° (pour ceux qui souhaitent s’y rendre par eux-mêmes, il y a une table d’orientation en haut). Par temps clair, on voit jusqu’à la mer au sud et les Alpes à l’est. Malgré l’intérêt du paysage, nous n’avons pas été mécontents de redescendre un peu à l’abri, en passant à travers bois …

… dans une magnifique hêtraie où certains ont joué à qui trouverait le plus de girolles. D’aucuns en ont ramené suffisamment pour se faire une belle omelette ; personnellement, je les ai trouvés un peu petites et ai préféré me concentrer sur les myrtilles … auxquelles il manquait quand même quelques semaines de maturité. Mais ce n’est que partie remise !

Des moutons, des moutons, encore des moutons …

Les mouflons, je les avais vus de loin (désolée, pas de photos, car ils étaient trop loin), les chèvres, je ne les avais pas vues du tout (je ne pouvais pas être à la fois au pâturage et chez le notaire ! mais ça n’est que partie remise), mais les moutons, je n’allais pas les rater ! Pour commencer, il a fallu les mériter : quand j’ai pris ce beau lever de soleil, j’étais déjà sur la route depuis un bon quart d’heure …


Evidemment, moi, j’étais à l’heure (et les autres gentils organisateurs et organisés aussi), mais le troupeau, lui, s’est fait un peu attendre …


… mais nous avons tout de suite été dans l’ambiance lorsque les moutons ont franchi la crête en venant à notre rencontre. Je vous laisse les compter …


Après un arrêt petit déjeuner pour les bergers (ils étaient en route depuis 5 heures du mat), il a fallu faire traverser la route à tout ce beau monde, mais ça s’est passé, en fait, assez facilement.


A l’issue d’une matinée de marche au rythme plutôt tranquille du troupeau (3 km/h environ ?), j’ai eu la surprise de retrouver « mon » arbre et « mon » pont, qui m’avaient abrités pendant une averse lorsque j’avais « fait le Stevenson » il y a tout juste … 8 ans ; c’était alors mon premier vrai contact avec les Cévennes, et on voit où ça m’a menée ! J’envisage d’ailleurs de refaire un prochain pélerinage sur les lieux, puisque j’ai commencé à regarder de près le circuit du Tour du Mont Lozère : 125 kms environ, ça devrait se faire en 8 à 10 jours.


Revenons à … nos moutons, qui ont apparemment senti l’écurie (?) et accélèrent le rythme tout à coup en descendant la dernière pente, sur un sentier qui s’est singulièrement rétréci par rapport à la draille bien large que nous avons suivie jusqu’ici …


Prudemment rangés sur le côté, nous les laissons s’engouffrer dans la dernière ligne droite …


… avant le pâturage, où ils ont droit de paître à loisir pendant que l’équipe des bergers prépare le parc pour les trier.


Un à un, ils passent dans le couloir et sont « orientés » (il faut quelquefois récupérer ceux qui passent du mauvais côté en les tirant par une patte arrière !) vers l’enclos qui va bien : ceux à qui on doit retirer pompons et/ou grosse sonnaille de transhumance sont parqués dans le petit enclos, les autres vont directement dans le grand. Ca a l’air assez primitif comme ça, mais le résultat est obtenu assez rapidement …

Reste encore à dénouer tous les pompons, détacher les beaux colliers et regrouper les sonnailles par propriétaire ; ils ne seront ressortis que pour la re-descente, probablement pendant la première quinzaine de septembre.


Alors, vous en avez compté combien ? Moi, on m’a dit qu’il y en avait environ 1.300, mais je n’ai pas vérifié …

PS : mouflons, chèvres, moutons, et tout ce qui s’ensuit, c’est au Festival Nature, organisé par le Parc National des Cévennes

Rien que des plantes !

Le Festival Nature du Parc National des Cévennes proposait cette semaine un ensemble d’animations consacrées à la botanique. J’ai commencé par une balade naturaliste qui avait pour thème « Plantes comestibles et médicinales dans leur environnement » ; à l’issue d’une sortie avec reconnaissance des plantes et cueillette, nous sommes passés côté cuisine pour préparer un repas complet à base de plantes : soupe, tartes, beignets, beurre parfumé aux herbes, etc. Amusant mais, de mon point de vue personnel, la qualité gustative n’est pas franchement au rendez-vous. J’avais déjà eu un sentiment similaire à l’issue d’une sortie « salades » le mois dernier, qui ne m’avait pas franchement convaincue. Je pense qu’à l’avenir je me contenterai de cibler herbes aromatiques, baies et autres champignons, et laisserai les herbes et feuilles sauvages aux herbivores fanatiques.
Beaucoup plus intéressante, par contre, était la journée intitulée « Carnet de croquis pour promeneur », en particulier les premiers exercices qui ont consisté, après avoir ébauché des croquis à l’encre, de passer à leur colorisation en employant des pigments … 100% naturels. Quid ? L’idée est de se balader en pleine nature, et d’utiliser toutes les substances colorantes – essentiellement les végétaux, mais éventuellement un peu de terre – qui nous tombent sous la main. En l’occurrence, il a été difficile, dans le secteur où nous étions, de trouver des bleus satisfaisants pour colorer nos ciels, mais question verts, jaunes, violets et même rouges (les coquelicots en particulier tachent bien), nous avons eu l’embarras du choix. Je vous laisse admirer quelques-unes de mes oeuvres … dont je ne suis pas trop mécontente, compte tenu du fait que je n’avais encore jamais essayé de dessiner à l’encre (impossible de gommer ou raturer, of course !)



Cette expérience fort intéressante – ainsi que quelques autres dans lesquelles j’ai été franchement moins bonne – était animée par Jacqueline Dumas, qui organise à longueur d’année des stages d’aquarelle dans le cadre de l’association Clet de l’Art. Retenez l’adresse, il est bien possible que je vous en reparle bientôt (le stage rando-photo-croquis-aquarelle de novembre dans les Cévennes me tente tout particulièrement). Mais pour l’heure, je prépare mon paquetage en vue d’aller suivre le stage d’Alain Marc intitulé « Lumières de Provence, entre Alpilles et Lubéron ». A suivre …

Ambiance humide …


A priori, l’eau devait bel et bien être au rendez-vous, puisque la sortie avait pour objectif d’aller découvrir les aménagements hydrauliques d’une ancienne châtaigneraie.


Nous avons vu, en particulier, de très beaux restes de « tancats » ou « rascaças », destinés tant à rompre le débit des cours d’eaux (à défaut, érosion et glissements de terrain garantis) qu’à alimenter « béals » et réservoirs (indispensables pour irriguer les cultures et abreuver bêtes et gens) …


Mais une fois arrivés en bas, il nous a fallu remonter la pente … très raide, d’autant plus que nous avions délaissé le sentier pour couper à travers les châtaigniers, histoire d’aller repérer ceux des béals qui étaient encore le plus visibles sous la végétation.


C’est à ce moment que l’orage s’est mis de la partie, nous gratifiant d’une belle « saucée » … humide, vous disais-je ! Les très sympathiques propriétaires du domaine nous ont offert l’hospitalité (et le café) pendant le gros du passage de l’averse …


… avant que nous ne bravions les dernière gouttes pour regagner nos véhicules. Grâce à Daniel Travier, Directeur du Musée des Vallées Cévenoles, ce fut une sortie très intéressante et instructive ; et probablement une des nombreuses autres que je compte faire avec le Festival Nature. A suivre donc …