Un sacré travail !

Cette nouvelle sortie du Festival Nature avait pour objet la découverte d’un fort beau domaine de la Vallée Longue, le Mas Bayssac. Non seulement, les bâtiments eux-mêmes sont fort beaux …

… mais un tour de près de 3 heures dans la propriété nous a permis de découvrir notamment l’ancien rûcher (malheureusement vidé de la quasi-totalité de ses rûches-troncs), bien exposé et abrité comme il se doit …

… de superbes tancats sur plusieurs mètres de hauteur ; il s’agit d’aménagements réalisés dans le lit des ruisseaux afin d’en couper le débit …

… et, accessoirement, de récupérer un peu de cette précieuse eau presque indomptable …

… pour alimenter les terrasses patiemment construites à flanc de montagne au fil des ans.

La fin de la balade revenait sur des terrains plus accessibles, où s’étageaient potager …

… vignes sur treille « à l’ancienne », ainsi qu’une belle oliveraie en fin de débroussaillage.

Je n’ai plus en mémoire la superficie de la propriété, mais tout ça représentait un nombre impressionnant d’hectares, dont les nouveaux occupants ont entrepris la restauration avec passion et conviction. Si tous ces aménagements ont nécessité, à l’époque, un énorme travail, c’en est un également que de procéder à leur remise en état, surtout quand la configuration des lieux est tout sauf propice à l’utilisation d’outils un tant soit peu modernes (la débroussailleuse à l’épaule passe encore, mais tout juste …)

Si vous voulez découvrir ce très beau domaine et, pourquoi pas, y faire un petit séjour enchanteur, je vous invite à découvrir le site du Mas Bayssac

… sur lequel vous trouverez nombre d’informations, et notamment les possibilités de stages et/ou d’hébergement offertes sur place.

Un panorama qui se mérite !

Non pas que cette tour soit vraiment haute, mais son ascension révèle néanmoins quelques difficultés …

… un escalier bien raide et très étroit et, surtout …

… deux passages plutôt délicats à travers lesquels il faut se faufiler en se hissant à la force des bras … rien d’insurmontable mais, à n’en pas douter, les anciens occupants étaient bien des défenseurs qui n’entendaient pas se laisser surprendre par d’éventuels assaillants.

Parvenu sur la plateforme qui coiffe le sommet de la tour, le visiteur découvre, d’un côté, l’ensemble du village …

… de l’autre, les gorges boisées du Chassezac.

Au pied même de la tour, la place de l’église par laquelle nous commençons la visite de La Garde-Guérin …

… superbement restauré par ses habitants.

Isolé sur le plateau un tant soit peu dénudé (et sous un soleil torride), le village médiéval manque toutefois un peu d’ombre et de verdure jusqu’à ce que nous découvrions la cour très fleurie de notre guide du jour.

Un petit coup d’oeil au plan situé à l’entrée du village : tout petit et plein de charme, mais je me demande s’il y a une saison à laquelle il fait bon y vivre !

La vie de châteaux !

Au pluriel, parce qu’il y en avait 3 au programme … une occasion – offerte par le Festival Nature en partenariat avec l’association La Diligence – à ne pas rater, car ces châteaux, qui font partie intégrante de l’histoire de la Vallée Borgne, sont des demeures privées, non visitables en temps « normal ». Pour cette raison, je ne donnerai pas leur nom, ni d’indication sur leur localisation, mais les « locaux » les reconnaîtront sans peine. Pouvoir les approcher de près (et les pénétrer pour certains) en compagnie de leurs propriétaires respectifs, ça ne pouvait pas se refuser …
Bien isolé sur son piton, celui-ci est habité à l’année par sa propriétaire, qui en a entrepris la restauration ainsi que celle de tous les bâtiments / annexes environnants. Nous avons pu entrer dans la cuisine, dont la cheminée fait … toute la largeur de la pièce, qui n’est pas particulièrement petite !

Le deuxième est situé à flanc de côteau …

… si l’arrivée « par le bas » révèle un petit côté défensif …

… l’autre face fait plus « cottage », très fleuri par les propriétaires qui y viennent très régulièrement et ont, eux aussi, entrepris d’importants travaux de rénovation.

Le troisième fait partie intégrante d’un hameau complet isolé sur piton rocheux …

… et se signale de loin par sa tour, très reconnaissable. Avis aux amateurs : plusieurs des habitations du lieu ont été transformées en gîtes ; alors, il ne tient qu’à vous de vous transformer en châtelain(e) pour quelques jours …

J’avais oublié …

… que c’était aussi beau là-haut ! Je n’avais pas du remonter au Mont Lozère depuis janvier dernier ; heureusement, le Festival Nature avait programmé ce week-end une sortie sur « l’art de bâtir des anciens » au hameau de L’Hôpital …

… dont j’étais d’ailleurs loin de connaître tous les joyaux, en particulier la série de maisons admirablement restaurées tout en haut du hameau …


Pour notre plus grand plaisir (et confort), le vent était absent mais le soleil de la partie, et ce n’est que vers 17h que nous avons du recourir aux petites laines : à près de 1400 mètres d’altitude, la fraîcheur tombe vite en cette saison !

Encore heureux qu’elles ne pouvaient plus tourner chèvres !

Notre symopathique agricultrice ne croyait pas si bien en plaisantant avec les enfants avant le départ : « aujourd’hui, j’ai deux troupeaux … » ; en sus de sa douzaine de bestioles à quatre pattes, elle s’apprêtait en effet à emmener un groupe aussi nombreux d’individus bipèdes, parmi lesquels 5 marmousets qui n’ont cessé de houspiller les chèvres pour les faire avancer, alors qu’elles étaient dehors pour se nourrir !



Ce qu’elles ont d’ailleurs fait sans se faire prier : c’est impressionnant de voir ces animaux sans cesse en mouvement (difficile de faire des photos, l’appareil déclenche toujours trop tard …) et broutant tout ce qui leur passe sous le museau (ou qu’elle vont chercher hors du sentier en grimpant sur tout et n’importe quoi) sauf … l’herbe ! Par contre, elles ne rechignent pas sur les feuilles de chêne et autres feuillus, qu’elles vont directement (mais pas très délicatement …) dur l’arbre. Le bouc non plus, d’ailleurs ! Lui, on ne peut pas le rater …


… quand on connaît ses 3 critères distinctifs :

  • il a de grandes cornes, beaucoup plus large que son corps, et si vous ne vous rangez pas assez vite lorsqu’il lui prend la fantaisie de vous dépasser sur le sentier, vous vous retrouverez vite avec des bleus au niveau des hanches-taille-côtelettes (suivant votre taille)
  • c’est lui qui porte la ceinture de chasteté (applaudissez, Mesdames !), une sorte de bouclier de cuir attaché autour de ses épaules, qui constitue un obstacle paraît-il imparable lorsqu’il s’intéresse d’un peu trop près à ses petites copines de chambrée
  • et si vous avez raté les signes visuels, il reste l’olfactif : il pue !


La balade s’est terminé par la traite, qui a absolument captivé les enfants ; plusieurs d’entre eux on goûté au lait (une giclée directe de la mamelle dans la bouche) et l’ont trouvé délicieux, et les plus grands se sont même initiés et ont plus ou moins bien réussi (il faut savoir viser !) à envoyer quelques centilitres dans le seau.

Conclusion : une balade fort intéressante pour petits et grands, organisée (une de plus !) dans le cadre du Festival Nature. Et pour les amateurs, elle a lieu à peu près une fois par mois ; cherchez « Parcours de chèvres » à Montbrun sur le site ou dans la brochure éditée par le Parc.

Ambiance humide …


A priori, l’eau devait bel et bien être au rendez-vous, puisque la sortie avait pour objectif d’aller découvrir les aménagements hydrauliques d’une ancienne châtaigneraie.


Nous avons vu, en particulier, de très beaux restes de « tancats » ou « rascaças », destinés tant à rompre le débit des cours d’eaux (à défaut, érosion et glissements de terrain garantis) qu’à alimenter « béals » et réservoirs (indispensables pour irriguer les cultures et abreuver bêtes et gens) …


Mais une fois arrivés en bas, il nous a fallu remonter la pente … très raide, d’autant plus que nous avions délaissé le sentier pour couper à travers les châtaigniers, histoire d’aller repérer ceux des béals qui étaient encore le plus visibles sous la végétation.


C’est à ce moment que l’orage s’est mis de la partie, nous gratifiant d’une belle « saucée » … humide, vous disais-je ! Les très sympathiques propriétaires du domaine nous ont offert l’hospitalité (et le café) pendant le gros du passage de l’averse …


… avant que nous ne bravions les dernière gouttes pour regagner nos véhicules. Grâce à Daniel Travier, Directeur du Musée des Vallées Cévenoles, ce fut une sortie très intéressante et instructive ; et probablement une des nombreuses autres que je compte faire avec le Festival Nature. A suivre donc …