Il fallait bien rentrer …

Une fois n’est pas coutume, le retour en Cévennes ne m’a pas paru aussi riant que d’habitude : brouillard à couper au couteau sur la Cam de l’Hospitalet, crachin en descendant dans la vallée … finalement, même sans soleil, la Finlande paraissait plus enjouée.


Tant de blancheur éclairait les journées encore courtes de cette mi-février ; et lorsque quelques rayons voulaient bien se mettre de la partie, certains paysages étaient tout simplement féériques.



Difficile de ne pas se livrer au petit jeu des comparaisons avec le Québec, où j’étais déjà allé jouer au trappeur en février (voir également la série d’articles parus en mars sous le titre « J’ai fait du chien à Girardville ») et décembre 2005 :

  • des deux côtés de l’eau, une grande étendue lisse, toute blanche et sans végétation, c’est un lac, en principe gelé à cette période, mais qui peut révéler une sous-couche de slush (et oui, le mot est utilisé indifféremment de ce côté-ci ou de l’autre de l’Atlantique) dans laquelle il est déconseillé de poser ne serait-ce qu’un pied …
  • traîneaux et leurs ancres, lignes de trait et harnais se ressemblent étrangement … même si Toni privilégiait le « tout textile » par opposition au système câble-mousqueton retenu par Arnaud (avec des chiens qui aiment se faire les dents sur les harnais, je comprends sans peine son choix …)
  • à la forêt boréale québécoise, quasi impénétrable, d’épinettes (blanches ou noires ? je ne sais plus) avec leurs plumeaux pas très élégants, la Finlande oppose de beaux pins sylvestres, suffisamment espacés pour que l’on y passe à l’aise en raquettes … et un peu plus difficilement en traîneau ! Bon nombre d’arbres placés à l’intérieur de certains virages un peu … délicats portent d’ailleurs des traces assez révélatrices.
  • côté pistes, justement, au Québec, c’était souvent large et rectiligne … car prévu pour des engins motorisés (motos-neiges et « 4 roues », très en faveur au sein de la population locale). Par opposition, les sentiers essentiellement pédestres du Parc de Hossa présentent un challenge technique que je qualifierais au minimum … d’intéressant : si, à Girardville, je n’avais pris que 2 ou 3 gamelles en 3 x 5 jours de traîneau, je me suis largement rattrapée à Hossa en 4 jours de pratique ! Voyons les choses positivement : à défaut de maîtriser la technique du virage avec obstacle, j’ai au moins appris à me relever avant de redresser mon traîneau (essayer de faire l’inverse, vous m’en direz des nouvelles …) J’ai aussi testé à plusieurs reprises la conduite d’un traîneau à plat ventre … où l’art de se faire tracter par ses chiens sans parvenir à remonter sur les patins ! Bref, c’était quand même assez physique ; en témoignent quelques bleus et un pouce retourné (heureusement, j’avais emporté un tube de Ketum) lors d’une éjection moins maîtrisée que les autres (j’en ai même lâché le traîneau cette fois-là, la honte !)
  • pour les dénivelés, la différence n’est pas flagrante … sauf qu’au Québec, les pistes praticables n’empruntent pas la ligne de plus grande pente ; à Hossa, le chef-musher n’hésite pas à nous lancer à l’assaut des (petits, quand même !) sommets : ses chiens sont capables de grimper la pente ; nous ? on n’a qu’à pousser le traîneau (pas trop chargé, heureusement) en ahanant à genoux dans une neige molle et bien humide, qui s’écroule sous nos pieds, genoux, etc. Pour les descentes … euh, ça peut être chaud aussi, car il y a évidemment des arbres partout, et ils ne sont pas spécialement alignés …
  • c’est pas pour rien qu’au Québec, on parle de maison de bois rond … scandinave ! En Finlande, tous les chalets que j’ai vus étaient effectivement en bois rond traditionnel ; aux alentours de Girardville, comme dans tout le secteur du Saguenay-Lac St Jean que j’ai quand même pas mal parcouru, les chalets de bois rond font figure d’exception, et sont là essentiellement … pour les touristes !
  • côté bouffe, je n’ai pas non plus l’impression d’avoir perdu au change : la confiture d’airelles finlandaise est à la hauteur de celle de framboises sauvages de Girardville, mais le saumon mariné à tous les petits déjeuners est insurpassable … un vrai régal !
  • ah ! j’allais oublier … le poisson ne mord pas plus en Finlande qu’au Québec ! Mais, cette fois-ci, je ne me suis pas fait avoir : j’ai laissé les copains jouer de la canne à pêche, et me suis contentée … de les prendre en photos et vidéo (à suivre, d’ici quelques jours …)

Bref, si vous êtes, vous aussi, tenté par une aventure hivernale en Finlande, commencez donc par aller faire un tour sur le site Taiga Sauvage, et contactez sans tarder Arnaud Marchais ; raids en traîneau ou en moto-neige, raquettes, cani-randos, pêche blanche, etc. il saura vous proposer la formule qui vous convient dans un cadre des plus agréables.


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