Repiquage ou repêchage ?

Toujours est-il que j’ai signé sans hésitation pour une deuxième semaine ! Ca n’était pas gagné d’avance. D’accord, je savais que j’aimais l’aquarelle ; mais suffisamment pour peindre 6 heures par jour pendant 5 jours d’affilé ? Et puis, ceux qui me connaissent savent que j’ai beaucoup de mal à m’adapter à (subir ?) la vie de groupe ; ça n’est pas seulement une question d’esprit de contradiction (quoique je sois assez bien pourvue de ce côté-là …), mais surtout un besoin permanent et irrépressible d’autonomie qui m’a toujours fait privilégier les chemins de traverse aux grands axes (au sens propre comme au figuré). En fait, je suis bel et bien le contre-exemple du mouton de Panurge, et mon style « électron libre » n’est pas toujours compatible avec la fréquentation de mes semblables 14 heures sur 24. Dernier point – et non des moindres – comment allais-je m’entendre avec Alain Marc ? Mes précédentes tentatives en matière de cours (2 fois 3 mois il y une huitaine d’années) avait plus ou moins tourné cours : je voulais peindre à l’aquarelle, et me suis retrouvée à chaque fois à faire du dessin (que j’ai assez apprécié) et de l’acrylique (bof !), et même du pastel (là, je n’ai pas vraiment adhéré). Cette fois-ci, j’ai travaillé avec un aquarelliste de métier, qui privilégie le travail « sur le motif » dans la perspective de pochades et de carnets de voyage et ça change drôlement la donne ! Tout au long de la semaine, les difficultés sont allées croissant, bien que nous n’ayons jamais eu l’impression de « faire de la technique ». Pour moi qui débutais à zéro – je n’avais même jamais vu un aquarelliste travailler – tout était neuf ; mais ce qui m’a ouvert vraiment un nouvel horizon, c’est de voire comment Alain corrigeait nos oeuvres : en quelques coups de pinceaux (ajout d’une transition entre deux plans, rappel d’une couleur, retouche graphique, etc.), il parvenait à donner du caractère là où nous ne voyions qu’un horrible barbouillage … Du coup, l’essai de cette première semaine de stage était bel et bien transformé, et je n’avais plus aucune hésitation pour m’inscrire au prochain stage dans les Gorges du Tarn. Et je rêve de plus en plus au deux semaines au Maroc en octobre prochain … sous réserve que mon projet-phare (je vous tiens au courant prochainement, promis) m’en laisse le loisir.
Et maintenant, place à quelques images de la semaine …

Premier lever de soleil, pris de ma fenêtre – La semaine s’annonce plutôt bien …

Première séance de travail, dans le jardin même de l’abbaye …

… et le lavis qui en résulte.

Sujet du jour : le coquelicot (alizarine + rose pemanent)

Admirez ce champ sur lequel nous avons planché un moment,
mais vous ne verrez pas l’aquarelle, pas franchement à mon goût.

La chapelle Saint Sixte, de face cette fois …

… la même aux pinceaux.

Paysage provençal typique : un mas avec un champ d’oliviers en premier plan …

… et son interprétation.

L’aquarelle, on peut aussi la travailler à la plume et à … la brosse à dents !

A l’issue d’un petit port de pêche (pas montrable à mon avis) qui nous a donné pas mal de fil à retordre, place à la créativité (projection de taches sur papier mouillé) pour ce Pont Flavien, avec lequel nous nous sommes bien amusé, et qui a donné des résultats tout à fait intéressants.

L’aube se lève – orageuse – sur le jour du retour.

C’est-fi-ni … jusqu’au prochain stage, of course !

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3 réponses à “Repiquage ou repêchage ?”

  1. Bonjour, comment vas-tu ?
    Bien semblerait-il, puisque tu parais avoir « survêcu » à cette semaine nouvelle pour toi, véritable aventure pour qui découvre ce genre de choses pour la première fois !
    J’espère que tu m’excuseras (et tes lectrices et lecteurs aussi) d’être le premier à te laisser un commentaire, mais comme c’est (je crois) la première fois qu’une stagiaire donne ses impressions sur son blog cela me fait très plaisir et m’intéresse beaucoup : c’est prolonger une dynamique dans la virtualité du web, avec la réalité de ce que tu as vêcu comme support, et l’intercommunicabilité des échanges électroniques en plus .
    … Peut-être notre ami « peintre du Gard », (pour qui c’était un premier stage avec moi également mais qui arrivait avec déjà une expérience picturale plus ancienne) abordera-t-il lui aussi ce sujet dans son blog ?
    Le tout est que nous n’avons pas vu le temps passer (pas plus vous que moi), qu’avec ses « hauts » et ses « bas », chacune, chacun a progressé (si on travaille on ne peut que progresser et mon premier souci est que chacun travaille), et que si tu continues de travailler (ne t’arrête pas sur de possibles embûches car l’autonomie à laquelle j’essaie de vous amener n’est pas un long fleuve tranquille), tu continueras de progresser !
    Je me permets de rajouter qu’il est plus important que tu te souviennes des raisons qui ont amenées à certains correctifs, leur analyse, et la façon dont ils ont été faits, que les correctifs apportés à ton travail en tant que tels, ce qui te permettra dans l’avenir sinon d’éviter d’avoir à les faire, tout au moins à savoir t’y prendre en cas de besoin .
    Maintenant tu as la chance d’avoir une semaine supplémentaire qui t’attend, tu verras des choses différentes quoi que complémentaires de ce que nous avons vu, globalement les sujets sont un tout petit peu plus difficiles tout en étant aussi variés, la multiplicité des stages et leurs différences ayant justement pour but de se donner des outils de travail sur le motif les plus riches, efficaces et variés possibles .

  2. Je suis « immensément » heureuse de te savoir plus que « ravie » de ton séjour.
    HEUREUSE aussi d’admirer tes « oeuvres » et admirative du commentaire de ton « professeur »

  3. Comme de coutume, Alain n’est pas avare d’attentions et de conseils ! C’est un vrai plaisir de travailler sous sa houlette, certain que l’on est qu’il saura nous guider et nous encourager à progresser dans l’expression qui nous est propre.
    J’attends avec impatience le prochain stage, mais je fais mes « devoirs de vacances » …

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