Des plaisirs parfois imprévus de la navigation …


Le programme de randonnées pour les mois d’avril et mai

Difficile de faire un choix quand le programme du jour prévoit des randonnées avec plusieurs de mes animateurs favoris, mais j’avais finalement opté pour une virée de 24 km en forêts de Ferrières et d’Armainvilliers. N’ayant pas le CD-ROM de la Seine-et-Marne, j’avais exhumé de mon bac à cartes « papier » une IGN 2414ET pas toute jeune (la ligne TGV y figurait encore en projet, et pas exactement selon son tracé réel) couvrant le périmètre prévu. Heureusement, dans le train, l’animateur et moi avions comparé nos cartes (il en avait une plus récente), ce qui m’avait donné une petite idée du circuit qu’il envisageait.
L’aventure a commencé en longeant la ligne du TGV vers le nord : nous avancions entre deux rangées de grillages (au milieu de la verdure, ça ne faisait quand même pas trop camp de concentration) et, à nos pieds, fondrière sur flaque de boue, et vice-versa. Comme j’avais eu la bonne idée de sortir mes sandales (et mes pieds par la même occasion) pour la première fois de la saison, je me suis trouvée la plus agile pour cet exercice : en pataugeant allégrement d’une flaque de boue à la suivante, j’ai rapidement remonté toute le groupe pour parvenir à une petite aire herbue, où je me suis offert une micro-sieste au soleil, pendant que le reste de la troupe négociait son parcours au mieux pour ne pas trop salir chaussures et bas de pantalons. Evidemment, je n’étais plus très présentable en-dessous des genoux, mais ce genre de choses ne me trouble pas outre-mesure !
Arrivée la première, je suis bien entendu repartie … la dernière, histoire de maximiser la pause et d’y ajouter une petite escale technique. En arrivant à la route, quelque centaines de mètres plus loin, je ne voyais plus mes camarades, cachés par un rideau d’arbre, mais j’entendais encore leurs conversations. C’est à ce moment qu’un couple de cyclistes m’a arrêté : impressionnés par la taille de notre groupe (environ 40 ?), ils voulaient savoir qui nous étions, combien de kms nous faisions, etc. Je suis donc restée plusieurs minutes à faire la promotion du RIF, avant de me remettre en route d’un bon pas pour rejoindre les autres.
L’erreur a été ensuite … de continuer à longer la ligne du TGV sur la gauche au lieu de prendre le pont pour la franchir ; quelques minutes plus tard, le sentier s’est transformé en une simple trace à ras du grillage … pour finir un peu plus loin en une barrière de ronces infranchissable. Une rapide investigation m’a rapidement convaincue qu’il était tout aussi impossible de progresser dans la même direction, que de chercher à m’en aller vers la gauche ; à droite se trouvait le grillage qui me séparait de la ligne du TGV, il ne me restait donc plus qu’à revenir sur mes pas !
Chemin faisant, j’ai commencé à gamberger : les autres avaient désormais plus de 20 minutes d’avance sur moi, et si je tentais de les rattraper sans savoir réellement quel chemin ils avaient suivi, j’avais toutes les chances de ne jamais les rejoindre ! Etant donné qu’ils allaient forcément devoir retraverser la voie de TGV pour revenir du « bon » côté, pourquoi ne pas plutôt prendre la direction du prochain pont et aller ainsi à leur rencontre ?
L’idée était bonne, mais la réalisation a été un peu plus ardue que prévue : comme toujours, dans une randonnée menée par quelqu’un d’autre, je n’avais accordé que fort peu d’attention au chemin parcouru jusque-là et, de fait … je ne me trouvais pas franchement à l’endroit où je croyais être ! Bien sûr, le GPS me donnait les coordonnées précises de ma position, mais avec une vieille carte dépourvue de repères GPS, son utilité était faible, pour ne pas dire nulle !
J’ai quand même réalisé assez rapidement que les directions et distances parcourues n’avaient qu’un lointain rapport avec celles que m’indiquait la carte, et que je devais donc me trouver quelque part … mais ailleurs.
Au passage d’une borne kilométrique providentielle (au moins pour les randonneurs égarés), j’ai pu relever le numéro de la route que je suivais depuis un bon moment déjà, et le puzzle s’est tout de suite reconstitué : l’endroit où j’avais perdu les autres se trouvait en fait … presque 2 kilomètres plus au sud que je ne croyais.
Un peu plus loin s’offrait une route vers la droite, qui allait a priori croiser la ligne TGV à un moment ou à un autre ; je m’y engageai d’un bon pas (ça devait faire un peu plus d’une heure que j’avais perdu le groupe), et n’ai pas tardé à voir, dans le sous-bois sur ma gauche, quelques petits groupes de gens en train de pique-niquer. Je n’ai reconnu personne en particulier, mais j’ai quand même pris par le sous-bois pour vérifier si l’animateur n’était pas parmi eux.
Bingo ! J’avais donc finalement réussi à rejoindre le groupe, dont mon absence avait bien été remarquée, mais heureusement sans causer d’inquiétude ; j’ai quand même fait mes plates excuses car, même si je me sens parfaitement capable de me débrouiller seule (relisez mes périples dans les Cévennes et en Aveyron, si vous n’y croyez pas), je considère que ce n’est pas un cadeau à faire à un animateur, en charge de mener à bon port un groupe au complet, que de disparaître en pleine nature sans prévenir !


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