J’ai fait du chien à Girardville (10)


Tente traditionnelle de trappeur

Mercredi est le jour du grand départ : 4 journées de traîneau dans la forêt boréale, sans retour au gîte. Le temps s’est mis au beau pour de bon, avec un ciel bleu sans nuage. Pensant que nous étions chacun(e) venu(e) avec une montagne de bagages, Tony envisageait de les faire véhiculer en moto-neige par Martin ; mais à la vue de notre unique « petit » sac personnel (le mien fait quand même 85 litres !), il se ravise et décide que chacun emportera son propre bagage dans son traîneau.
Nous prenons également chacun un chien supplémentaire ; j’attelle donc Sawyer (bien sûr, vous avez lu les « Aventures de Tom… ») à la gauche de Wesley, Will étant toujours à la tête.
A midi, pause-repas autour d’un feu rapidement allumé ; nous nous sommes arrêtés en pleine forêt, et pouvons amasser suffisamment de bois mort sans avoir recours à la scie.
En milieu d’après-midi, nous arrivons à notre campement : la tente traditionnelle de trappeur, chauffée par un poêle à bois, est installée à l’orée du bois (à l’abri du vent) et au bord du lac. Grâce à Martin, nous avons une provision de bois suffisante pour la nuit et accès à l’eau du lac… moyennant 2 ou 3 coups de hache préalables.
Mais il faut d’abord s’occuper des chiens : les dételer, leur ôter le harnais, et les attacher, chacun à leur place à un long cable tendu entre les arbres ; puis leur donner à manger.
Il faut ensuite ramasser de pleines brassées de branches de résineux (juste les bouts de branche pleins d’aiguilles) pour en remettre une couche épaisse sur le sol de la tente ; cela nous isole du sol, et sent rudement bon ! C’est l’occasion de chausser les raquettes, que je m’obstine à perdre régulièrement, à chaque fois sous 30 cm de neige, évidemment !
Entretemps, Tony a mis une grosse côte de boeuf à dégeler (et fumer) au-dessus du feu allumé à quelques mètres de la tente. Une fois notre installation terminée, nous nous regroupons autour du feu pour un super-dîner sous les étoiles.
A suivre…